♡ Le jour où un dieu m'est tombé dessus ♡

Le jour où tout était fini

- Harry? Est-ce que tu as bien tout mis dans la valise?

Un léger "oui" lui parvenu malgré la cacophonie qui régnait dans cette maison. Le week-end était maintenant terminé et Louis ne savait pas trop s'il devait se réjouir d'avoir à nouveau Harry pour lui tout seul ou s'il devait avoir peur que les choses empirent une fois de retour sur Paris. Ce n'est pas comme si Harry et lui en avaient discuté. En fait, Harry avait même clairement évité le sujet, détournant la conversation dés que Louis parlait du baiser.

Et Louis l'avait aimé ce baiser, probablement le meilleur baiser qu'il est jamais eu. Et Harry avait eu l'air d'apprécier. Il l'avait embrassé aussi, il lui avait fait comprendre qu'il avait attendu pour ce baiser. Alors pourquoi est-ce que maintenant il évitait même les caresses de Louis, refusait que Louis le touche comme s'il risquait de le contaminer.

Au début, Louis avait pensé que c'était juste dans sa tête, ou peut-être que Harry ne se sentait pas très bien à nouveau. Mais quand il avait vu le jeune homme, ses deux sœurs dans les bras, faire une bataille d'oreillers, se chatouiller et que quand Louis avait décidé de les rejoindre (jetant toute sa fierté et sa masculinité par les fenêtres), Harry avait prétendu qu'il était fatigué et était parti presque en courant, Louis avait été blessé. Appelez le sensible si vous voulez, mais quand on vient d'embrasser quelqu'un pour la toute première fois, quelqu'un qui compte vraiment et qu'ensuite ce quelqu'un vous évite, c'est douloureux.

Alors Louis s'était retenu de toucher Harry pendant le reste de leur séjour, allant jusqu'à l'ignorer complètement quand Harry lui demanda ce qui n'allait pas. Parce que Louis ne pouvait décemment pas amener la conversation sur le tapis quand Harry ne voulait même pas qu'on parle du baiser.

Le trajet en voiture allait être long. Et aussi peut-être gênant.

Après une heure de voiture, Louis n'en pouvait déjà plus. Il était tendu, les muscles de ses bras étaient déjà douloureux et il n'avait pas quitté la route des yeux une seule fois, il commençait à voir des lignes blanches partout. Il entendait la respiration régulière d'Harry à côté de lui mais il ne savait pas si le jeune homme dormait ou non. Il n'osait pas regarder.

A seulement une heure de Paris, Louis n'avait toujours pas regardé Harry. Ils n'avaient pas eu besoin de s'arrêter sauf quand Louis dut faire pipi et même là, Harry resta dans la voiture, silencieux. Louis ne lui demanda pas si lui aussi devait aller faire pipi, il redémarra juste la voiture et parti.

Harry était un adule non? Même pour les dieux ça devait marcher pareil. Et Harry avait l'air assez grand pour ne pas jouer au jeu de qui ignorera l'autre le plus longtemps. Louis aussi était un adulte, mais il était hors de question qu'il cède le premier.

Louis cessa de maudire Harry dans sa tête pour son physique beaucoup trop parfait qui allait finir par le faire céder, quand il entendit de petits reniflements. Il n'y prêta d'abord pas attention mais après un moment il était clair que Harry pleurait. Et Louis se mit à sa maudire pour avoir été aussi froid et distant alors que Harry était juste un chaton et qu'il avait besoin de toute la chaleur du monde.

Louis ne dit absolument rien mais sorti à l'air d'autoroute suivante. Il gara la voiture. Il n'osait pas regarder vers Harry, de peur de voir le jeune homme dont le nombre de reniflements c'était multiplié, les yeux rouges, pleins de larmes et les lèvres tremblantes.

- Je ... Je suis désolé, Louis.

- Pourquoi est-ce que tu es désolé?

Louis ne le regardait toujours pas.

- Je n'aurais pas du. Ça va être b-beaucoup plus dur maintenant.

- Quoi donc?

- Dire au revoir.