♡ Le jour où un dieu m'est tombé dessus ♡

Le jour où ma vie a changé

        

Après les présentations faites, la mère de Louis, Jay, proposa que tout le monde remonte vers la maison pour un dîner en terrasse puisque le temps le permettait.

Harry aida à mettre la table pendant que Louis parlait à sa mère dans la cuisine, lui expliquant ce qu'il savait d'Harry. Elle fut d'abord un peu réticente au fait d'avoir un parfait inconnu à table mais après quelques minutes de conversation elle se rendit bien compte que Harry était l'être le plus charmant qu'elle ait jamais rencontré. Bien mieux que les précédentes fréquentations de son fils.

Quand le soleil commença à se coucher ils allèrent tous à l'intérieur et s'installèrent dans le salon. Ils parlèrent jusqu'à ce que la nuit fut tombée; de Louis, de son enfance, très peu d'Harry. Et à la fin de la soirée, Louis avait pleins de questions à lui poser, mais il attendit que sa mère annonce qu'elle allait se coucher et qu'ils soient seuls dans le salon, partageant un canapé, pour poser toutes ses questions.

- Harry? D'où tu viens?

Harry leva les yeux de son chocolat chaud, il avait insisté pour en avoir un, avec des marshmallow même s'il faisait des températures d'été.

- Louis?

- Convaincs moi.

Harry hésita un instant puis prit une grande inspiration.

- Je ne sais pas comment je suis arrivé ici. Mais, je viens d'un endroit où on ne peut pas aller en voiture. Tu te rappelles la pub à la télé? Celle pour le parfum avec la dame qui portait des feuilles dorées en couronne sur la tête? Et bien, je viens de là. J'ai une couronne assez identique d'ailleurs mais j'ai du la perdre en chemin vers ici. Olympe. Je... Je ne suis pas un dieu très important pour les hommes, je ne prends pas vraiment de décisions sur le destin des hommes. Je m'occupe du printemps, des fleurs, des tulipes...

Harry prit une nouvelle longue inspiration.

- Tu me croirais si je te disais que c'est ma présence ici qui a amené le printemps?

Louis était comme figé. Incapable de parler ou de bouger.

- Louis?

- Je ... Je te crois, Harry. Comment tu vas faire pour rentrer? Et qu'est-ce qu'il va se passer si tu n'y arrives pas? Et si le printemps ne s'arrête pas? Si on n'a plus d'hiver? Et si-

- Louis!

Louis se mordit la lèvre.

- Je ne sais pas, Louis.

Harry avait l'air inquiet donc Louis n'insista pas. A la place, il lui proposa d'aller se coucher. Harry dormirait dans la chambre d'ami et Louis dans son ancienne chambre.

Après une nuit à se tourner et se retourner dans son lit, une nuit sans fermer l'œil, Louis descendit dans la cuisine au petit matin avec des cernes sous les yeux.

Il ne pouvait en parler à personne, personne ne le croirait. Même lui avait du mal à croire qu'il le croyait. C'était complètement dingue mail il y avait eu quelque chose dans le regard d'Harry hier soir qui l'avait convaincu. Ou alors il avait complètement perdu la tête, Harry aussi.

Mais ce n'est pas ce qui l'inquiétait le plus, bizarrement. Ce qui tracassait Louis le plus, c'était de ne pas savoir si Harry arriverait à rentrer chez lui, et s'il y arrivait ... Est-ce que Louis le reverrait un jour. Bien qu'il n'ait rencontré Harry que deux jours plus tôt, il s'était habitué à sa présence et l'idée de ne plus revoir le jeune homme, plus jamais, lui faisait comme un poids sur la poitrine.

Louis était en train de manger ses weetabix, qu'il avait trouvé dans un placard et dont il avait préféré ne pas vérifier la date de péremption quand il entendit un bruit. Il se tourna et adossé à la porte il vit Harry. Il portait un t-shirt de Louis, en peu trop serré pour lui mais qui définissait parfaitement chaque courbe de son torse. Et vraiment Louis n'allait pas se plaindre, il s'achèverait de nouveau t-shirt s'il le fallait, du moment que chaque matin il voyait arriver Harry comme ça.

Encore endormi mais un sourire sur les lèvres, Harry vint s'asseoir sur le tabouret à côté de celui de Louis et posa sa tête sur la table. Il avait encore la trace de l'oreiller sur la joue et Louis ne put s'empêcher de passer ses doigts dessus. Sa peau était chaude et douce. Le sourire d'Harry s'agrandit et Louis passa ses doigts sur sa fossette. Le cœur de Louis battait vite et il sentait comme une vague de chaleur parcourir tout son corps. Il retira sa main et Harry ouvrit les yeux.

- Bonjour.

- Bonjour, Harry.

- Est-ce que je peux avoir de ça?

- Bien sûr, chaton.

Louis descendit de son tabouret puis se figea. Il tourna la tête et Harry était tout rouge, un sourire si grand qu'il semblait aller d'une oreille à l'autre.

- Euh ... Harry, je ...

- J'ai faim.

Louis soupira et aller chercher un bol et du lait. Ses mains tremblaient mais il fit comme si de rien n'était.

Pendant le reste de la journée, Louis se rendit vite compte que son cas ne s'arrangeait pas. Après avoir vu Harry jouer dans le jardin avec son frère puis faire des tresses sur les cheveux de ses sœurs, il n'arrivait plus à penser à rien mis à part Harry. Évidemment que le jeune homme était parfait. Il n'aurait pas pu trouver un homme laid et débile dans le parc, ça aurait été beaucoup trop facile. Et pourquoi fallait-il qu'Harry soit ... Différent. Louis voulait juste passer le reste de ses jours avec lui rien de plus, est-ce que c'était trop demander?

Apparemment oui, parce qu'à la nuit tombée, quand Harry et Louis se retrouvèrent de nouveau sur le canapé, cette fois-ci avec du thé, Louis avait l'impression que derrière chaque mot qui sortait de leurs bouches se cachait un au revoir. Il y avait cette lueur dans le regard d'Harry, comme s'il le regardait pour la dernière fois, comme s'il voulait se souvenir de ce moment toujours.

Après même pas une heure, Louis n'en pouvait plus et sans vraiment réfléchir, il se pencha vers Harry, mit une main sous son menton et l'embrassa.

Il s'attendait à beaucoup de choses, mais il ne s'attendait pas à ça. C'était comme si quelqu'un était venu dans sa poitrine serrer son cœur si fort qu'il ne pouvait plus respirer et quand Harry l'embrassa c'était comme si son cœur battait pour la première fois. Comme s'il n'avait pas vraiment vécu jusqu'à cet instant.

- Tu en avais envi depuis un moment, je me demandais quand tu allais craquer.