Chapitre 20

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- Que veux-tu regarder ? Me demande Derek une fois installé sur son lit avec moi.

- Ce que tu veux, choisis !

- Eh, tu pleures plus ok ? Viens là. En me faisant signe de me blottir dans ses bras.

Il ouvrit ses bras et je pose ma tête sur lui.

- Je regrette ce que je lui ai dit, dis-je en pleurant.

- Que lui as-tu dit au juste ? Dit-il en me caressant l'épaule.

- Qu'il ressemblait à son père. Tu aurais dû voir sa tête, il y avait tant de tristesse dans son regard. Je l'ai blessé Derek, je m'en veux tellement.

- Chut, on dit toujours des choses qu'on ne pense pas sous le coup de la colère et je suis sûr que ton père le sait.

- J'ai été trop loin !

- Ton père n'est pas tendre non plus. Je suis bien placé pour le savoir, en souriant. De plus, quand il va savoir que tu as séché les cours avec moi, je ne donne pas chère de ma peau, en éclatant de rire.

- Ne m'en parle pas, j'ai aggravé mon cas-là. Mais je m'en fous, je suis bien là, j'ai plus envie de bouger.

- Ça me fait plaisir que tu dises ça. Dit-il en m'embrassant sur le front et en me serrant un peu plus fort contre lui. Alors, ce film ? Lequel ?

- Derek ?

- Oui ? Le silence s'installa dans la chambre. Je sentais son cœur battre à rapidement.

- Tu aimes Mélody ?

Il retint son souffle et lâcha d'un coup.

- Non Élisabeth, je ne suis pas du genre à aimer deux filles en même temps. Je reviens, je vais chercher à boire, tu veux quelque chose ?

- Non ne bouge pas, reste. Lui dis-je en l'empêchant de se relever en posant une main sur sa poitrine. Qui est l'autre fille ? Je la connais ?

- Ne gâchons pas ce moment blanche neige, d'accord ?

- On est ami, tu peux tout me dire.

- Pas maintenant !

- Elle est si terrible que ça ? En me relevant pour le regarder dans les yeux.

- Elle est pire que ça, c'est une diablesse. Dit-il en plaisantant.

- Dis-moi qui s'est, s'il te plaît.

Il me fixa dans les yeux en silence. Il s'approcha de moi et sa tête était à quelques centimètres de la mienne. Je pouvais sentir son souffle.

- On ne t'a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut. D'un ton sérieux. Tu veux vraiment le savoir ?

- Oui, dis-le-moi !

- Je vais faire mieux que ça.

Il posa sa bouche sur la mienne, d'abord timidement ensuite avec plus d'assurance. Le contact de cette bouche tiède éveillait en moi des délicieuses sensations. J'eus l'impression qu'un courant passait entre nos deux corps. Une émotion rare, intense et exceptionnelle. On m'avait déjà embrassé, mais jamais comme ça, c'était magique. Sa langue avait franchi la barrière de mes lèvres et je savourai pleinement ce moment. J'en voulais encore et encore. Je ne voulais pas qu'il s'arrête, mais c'est ce qu'il fit.

- Excuse-moi, je n'aurai pas dû. Dit-il sans oser me regarder.

- Derek, regarde-moi ! Lui dis-je en lui faisant tourner la tête vers moi. Ne t'excuse surtout pas. Ne gâche pas tout s'il te plaît.

- Tu veux dire que...

- Oui, moi aussi.

Et je me mis à l'embrasser à mon tour. Le baiser fut plus passionné, plus intense. On s'allongea et Derek continua à m'embrasser. Bizarrement, je n'avais pas peur de la suite. Personne n'avait réussi à me rassurer. Derek ! C'est lui le bon, j'en étais sure maintenant. Pourquoi ne l'ai-je pas compris plus tôt que c'était lui que j'attendais.

- Dis-moi que je ne suis pas en train de rêver, me demande Derek entre deux baisers.

- Si tu rêves, alors moi aussi. Et c'est un merveilleux rêve, dis-je. En me blottissant amoureusement contre lui.

- Je ne veux pas perdre notre amitié, ça me fait peur.

- On ne perdra rien, on a tout à gagner. Dis-je.

- Tu me le promets ?

- Quoi qu'il arrive, tu seras toujours mon meilleur ami, je te le promets.

Il se remit à m'embrasser avec passion, je sentais ses mains se balader sur mon corps. Ses caresses étaient tellement existantes. Suis-je prête au fond de moi à franchir le cap, maintenant ?

- Derek ?

- Oui dit-il alors qu'il m'embrassait dans le cou.

- Je ne suis pas prête. Avouai-je.

Il s'arrêta net et me regarda.

- Prête pour quoi ? Dit-il inquiet.

- De ce que tu sais, dis-je gêner, la chose quoi !

- On ne fera rien tant que tu ne le seras pas.

- Merci, mais saches que je veux que se soit toi ma première fois.

- J'en suis honoré Élisabeth, mais ne fais rien contre ton gré d'accord ?

- D'accord. Lui dis-je en lui souriant.

- Aller regardons ce film, il vaut mieux........ Bon sang ton père va me tuer dit-il sans que je m'y attende.

On se fixa puis d'un coup on éclata de rire comme deux gosses.





Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant