Chapitre 10

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Il n'avait pas changé ! À part quelques rides et des cheveux blancs, il était toujours le même.

- Tiens ! Si je m'attendais à ça ! Mon fils en personne qui vient voir son petit papa chéri, dit-il d'un ton ironique. Tu n'aurais pas attrapé des poils sous le menton ? Il était temps ! D'un ton moqueur.

- Calme ta joie, ce n'est pas une visite de courtoisie. Dis-je en m'approchant du bureau.

- Arrête, tu vas me faire pleurer. En me fixant droit dans les yeux .Dis- moi alors ce que me vaut l' honneur de ta visite..

- Ma fille va venir te voir. Quand ? Je ne sais pas et je veux que tu gardes tes distances avec elle.

- Si elle vient d'elle-même je ne vois pas comment l'empêcher. Et pourquoi elle souhaite me voir ?

- Parce qu'elle a idéalisé son connard de grand-père, voilà pourquoi. On sait très bien, toi et moi, que tu es loin d'être un saint. Quand elle se présentera à ta secrétaire, refuse de la voir.

- Et tu crois que venir ici pour m'interdire de la rencontrer ne me donnera pas ,au contraire, l'envie de la voir ? Je sais pas moi, juste pour te faire chier par exemple ,en souriant.

Le connard, il se fout de ma gueule.

- Arrête d'être plus con que t'en a l'air. Si je suis là, c'est pour te rappeler qui tenais les rênes maintenant. Si j'apprends que tu as eu un contact avec elle, tu es fini. D'un regard chargé de colère. Je ne veux pas qu'elle sache quel genre d'homme est son grand-père. Je ne veux pas qu'elle souffre quand elle s'apercevra que tu n'es qu'une petite merde. Reste loin d'elle et tout se passera bien pour toi .

- Mais c'est que tu me ferais presque peur, mon fils ! En souriant. Tu sais à qui tu me fais penser ?

- Non et j'en ai rien à foutre.

- À moi à ton âge !

- Plutôt crever que de te ressembler...

- Alors comme ça elle veut me voir. C'est très intéressant tout ça.

- Je te préviens, je ne plaisante pas les poings serrés.

- Et comment va ta petite femme ? D'un ton ironique.

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ? En sachant très bien que sa question n'était pas sincère. Et la tienne comment elle va ? Oh merde désolé, elle sait barrer quand elle a compris quelle grosse merde tu étais et que t'avait plus un rond.

Je le vis changer de couleur. Il s'apprêtait à riposter, mais je ne lui laissai pas le temps.

- Je te préviens, ne me fait pas revenir, c'est un conseil !

En quittant son bureau, je l'entendais rire. Sale con !

Le connaissant ,mes menaces ne porteront pas leurs fruits, mais au moins il était prévenu ! Le revoir a fait remonter à la surface des souvenirs pas très joyeux. Toujours aussi froid et ironique. Mais quel connard ! Faut dire aussi que je n'ai pas été tendre non plus. Il n'a que ce qu'il mérite !

Ce soir-là au repas, je ne parlai pas de ma visite à mon père. Je ne voulais pas contrarier Molly qui maintenant dans son état, je devais faire attention. Je n'avais pas eu la chance de suivre la première grossesse, car elle était partie en France, mais cette fois-ci, j'étais là et bien là. Je voulais la vivre à fond et ne rater aucun moment.

- Papa, tu m'écoutes ? Me demande Élisabeth.

- Oui excuse-moi tu disais ?

- Je suis invité samedi à la fête de Will, je peux y aller ?

- Tu n'es pas un peu jeune pour ses fêtes ?

- Arrête papa, j'ai bientôt dix-huit ans ! Et puis il y aura Derek et Mindy.

- Génial, c'est rassurant de te savoir avec l'abruti de service.

- Allez s'il te plaît papa. J'ai tellement envie d'y aller et tu connais Will.

- Laisse là y aller mon chéri. Me dit Molly. Pense à la soirée qu'on pourrait passer rien qu'a deux. En me faisant un clin d'œil.

- Tu me prends par les sentiments là, tricheuse lui répondis-je. Bon très bien tu peux y aller dis -je en regardant Élisabeth. C'est bien parce que je connais leurs parents. Mais je te reviens, tu as ma confiance alors fait en sorte de la garder compris ?

- Oh merci me dit-elle en m'embrassant sur la joue. Je vais vite prévenir Derek, je t'aime.

- Moi aussi ma puce.

Elle partit comme une furie dans sa chambre. Il lui en fallait peut pour être heureuse.

- Ta fille fait ce qu'elle veut de toi. Me dit en rigolant Molly.

- Il n'y a pas que ma fille apparemment. Ma femme aussi sait y faire aussi. En l'embrassant langoureusement.

- Allez aide moi à débarrasser ensuite on pourra monter.

- Déjà ? Je ne suis pas fatigué.

- Mais moi non plus en me lançant un regard qui en disait long.

- Coquine, vite débarrassons.

Alors que je mettais la vaisselle dans le lave vaisselle, Molly me questionna sur ma journée.

- Tu as passé une bonne journée au bureau ?

- Oui ça va. Rien de spécial.

- Ce n'est pas trop long une journée entière dans un bureau ?

Je fus étonné de sa question.

- J'ai l'habitude tu sais. Pourquoi cette question ?

- Comme ça, alors t'est pas sorti du bureau ?

- Non, mais arrête avec tes questions, qui commençaient à me stresser.

- C'est bizarre parce que je t'ai croisé en voiture en milieu d'après-midi. Tu allais ou Stan ?

Et merde !






Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant