4.Disputes

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Maty me sourit en me voyant me pouponner.

Maty : Tu es déjà très belle. Pas besoin de te pouponner comme ça.

Je lui souris.

Moi : Je n'ai pas mis trop de maquillage.

Maty : Dis donc tu as rencontré quelqu'un au bureau ?

J'éclatai de rire.

Moi : Mais non pourquoi tu dis cela ?

Maty : Parce que je trouve que tu ressembles ces dernières semaines à quelqu'un qui a un amoureux. Ton téléphone sonne beaucoup et bien sûr quand tu décroches, tu t'isoles. Tu te pouponnes et n'arrêtes pas de t'habiller "chic", sans oublier tes nombreuses sorties nocturnes hebdomadaires. Tu as un amoureux et tu me le caches. Tu ne m'as jamais rien cachée alors qu'a-t-il de spécial pour que tu me caches cette relation ?

Je regardai Maty à travers le miroir. Je n'osai me retourner parce que j'allai lui mentir et je détestais cela.

Moi : Oh ma chérie, comment peux-tu penser que je puisse avoir un amoureux sans te le dire? Je me pouponne et je m'habille chic à cause du milieu où je travaille. Et les sorties chaque samedi soir, soit c'est avec Mactar, soit c'est avec des collègues. Tu es et resteras ma meilleure amie. Quand je serais amoureuse, tu le sauras.

Au fond, je ne lui mentais qu'à moitié, puisque je n'étais pas amoureuse et je m'habillais chic plus pour le boulot que pour plaire à Ibrahim. Depuis un mois, j'avais trouvé un poste d'assistante comptable dans une grande entreprise. La vie me souriait trop depuis deux mois. Ibrahim m'avait conseillée de déposer des demandes d'emploi. Il m'avait même soufflée le nom de plusieurs entreprises. J'avais suivi son conseil. Après plusieurs échecs, une entreprise m'avait acceptée. Voilà donc qu'aujourd'hui, j'étais en période d'essai dans cette entreprise où j'avais rapidement pris mes marques. Mon seul mensonge à Maty était de lui avoir dite que je sortais les samedis avec Mactar ou des collègues. En réalité, les samedis j'étais avec Ibrahim. Vu que notre "relation" n'en était pas une réelle et qu'elle était appelée à se terminer dans un futur proche, je ne pouvais pas en parler à Maty.

Un oreiller me heurta le dos. Cela me fit sursauter. Je me retournai vers Maty un peu irritée.

Moi : Mais ça ne va pas non ?

Maty morte de rire : Tu rêvais.

Je souris.

Moi : Bon, je vais y aller.

Maty : J'aimerais bien qu'un de ces jours tu m'amènes à tes sorties.

J'éclatai de rire.

Moi : Promis, mais seulement si tu convaincs ton mari de te laisser y aller avec ton bébé.

J'éclatai de rire. Mais Maty fit la moue. Elle était enceinte de deux mois et depuis l'annonce de sa grossesse, El Hadj, qui était déjà super protecteur avec sa femme, avait doublé de vigilance. Si c'était possible, il aurait mis sa femme en congé maintenant et cela jusqu'à six mois après l'accouchement. Maty savait déjà qu'il dirait non pour la sortie et moi aussi d'ailleurs. J'avais une marge d'un an avant que Maty ne découvre avec qui je sortais réellement.

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Une heure plus tard

Il me serra de nouveau dans ses bras et m'embrassa. Comme toujours, je répondis à son baiser en fermant les yeux. J'avais du mal à l'embrasser les yeux ouverts. Pas parce qu'il me dégoûtait, au contraire c'était un bel homme mais parce je ne pouvais le regarder les yeux dans les yeux. J'avais peur qu'il y découvre la vérité. Ce soir, on n'était pas sortis. Ibrahim m'avait proposée une soirée télé chez lui. Nous avons commandé des pizzas qu'on avait mangées devant un bon film. Nous avions entamé le deuxième film.

Le contrat (terminée)Where stories live. Discover now