Hunglee Games vol.1

L'Arène : Jour 1

PdV Sebastian

3... 2.... 1...

Les jeux sont lancés. Je vois tous les tributs se ruer sur la corne d'abondance, Hunter et Jesse en tête. Je réfléchis à toute vitesse. Prendre le risque de me rapprocher et accessoirement, de me faire tuer, ou me contenter des objets les plus proches ? J'obtiens rapidement ma réponse en voyant Santana armée d'un katana se précipiter vers la tribut du 7. Je détourne rapidement les yeux. Je n'ai aucune envie de voir ça.

Je ramasse un sac qui est devant moi, et fait demi-tour. Au passage, j'aperçois Sugar qui s'effondre, un carreau d'arbalète entre les omoplates. Merde, si Quinn m'a vue, je suis foutu... Je cours aussi vite que je peux, en tentant d'ignorer les cris qui s'élèvent de la corne. Je dois m'éloigner. Le plus vite possible. A ma droite, je vois Kitty qui court elle aussi, mais elle me fait pas attention à moi et bifurque à l'angle d'un bâtiment. Je continue tout droit. je ne sais pas à quel point cette ville est grande, mais j'ai intérêt à bien me repérer...

Je m'arrête de courir, à bout de souffle et je regarde derrière moi. Personne. Ça ne me rassure qu'à moitié. Je souffle un bon coup, et regarde autour de moi. Je suis au milieu d'une route, entouré par d'immenses buildings. La plupart sont recouverts de lianes et très abîmés. Je tache de mettre de l'ordre dans mon esprit.

Je quitte la route et entre dans un des immeubles. Il y fait très sombre, à cause des végétaux qui recouvrent les fenêtres. C'est un peu flippant... Je m'habitue à la pénombre et prête attention à l'intérieur. Des gros morceaux de pierre sont dispersés un peu partout par terre, et des touffes d'herbes ont crevées le sol. Au centre, il y a un escalier en ruine. Les étages supérieurs sont inaccessibles.

Voyant qu'il n'y a pour le moment aucun danger, je me laisse tomber par terre contre un mur et explore le contenue de mon sac. Un gourde, vide bien évidemment, une couverture de survie compact, un briquet, et... un objet que je n'arrive pas à identifier. Je l'observe sous toutes ses coutures. C'est une sorte de boitier, de forme octogonale et d'environ 10 cm de largeur dans un matériaux que je soupçonne être du fer. En passant un doigt dessus, je sens un symbole sur la partie supérieur. Comme il fait trop sombre pour le voir, je me saisis de mon briquet et je l'allume. La petite flamme met alors en évidence le motif. C'est assez bizarre. Je distingue ce qu'il semble être un visage de femme. Le détail flippant : elle crie. Enfin, elle a la bouche ouverte comme si elle le faisait vraiment. J'essaye de l'ouvrir, mais cela semble impossible. Finalement, j'abandonne et le laisse dans ma poche.

Je reste un instant assis. Je n'ai aucune envie de bouger. Pas en sachant que des psychopathes m'attendent peut être dehors. Mais je me souviens de ce que Will m'a dit. Je dois trouver de l'eau et de la nourriture. Mais il n'y aura certainement pas de lac dans cette ville. Je me lève et sors dehors. Personne. Soudain, un coup de canon transperce le silence, me faisant sursauter. Il y en a plusieurs d'affilés. J'en compte 8. 8 Tributs sont déjà mort. Je n'ai aucune idée desquels il s'agit. J'espère que Sam, Brittany et Rachel n'en font pas parti... Du coup, on est plus que 16... Je verrai bien cette nuit.
Je marche pendant longtemps, en regardant autour de moi. Pas une âme qui vive. Pas d'animaux non plus, ce qui n'est pas pour me rassurer. Je ne reconnais aucun des arbres autour de moi. Je ne sais vraiment pas comment je pourrais trouver de la nourriture ici. Sans parler de l'eau... Cette arène est la plus étrange que j'ai vu. Je jette un coup d'œil au ciel. A la vue de la position du soleil, je suppose qu'il est environ 17h. La nuit tombe très tôt à cette période de l'année. D'ici deux ou trois heures, il fera totalement noir.

Un léger bruit attire mon attention. Je regarde derrière moi. Personne. Okaaay, voilà qui est flippant... J'accélère le pas. J'ai l'impression d'être suivi... Non, mon esprit me joue forcément des tours... Si il y avait quelqu'un, il m'aurait déjà tué. J'essaye d'ignorer ce sentiment et continue de marcher. Vers où, je l'ignore, mais j'y vais.