Chapitre 7

23 3 0
                                        

Tout était flou, la visibilité réduite par la poussière. Allongée par terre, visage tourné vers le ciel, elle l'admirait.
Un ciel vide, sans nuage encombrant, la lumière vive du soleil frappant son visage. Elle n'entendait rien, ne ressentait rien, juste ce moment étrange de sérénité. Puis, sa vision du ciel fut bloquée par le visage du jeune homme. Il parlait, mais elle ne pouvait l'entendre. Son visage portait des blessures, mais malgré cela, elle y voyait une certaine beauté, accentuée par les éclats de lumière du jour qui se réfractaient derrière sa tête, le faisant briller comme un ange descendant du ciel. Comme à chaque fois qu'elle posait son regard sur lui, elle sentait un amour intense émanait, un sentiment dont la grandeur lui était indescriptible, voir même irréel.

Elle leva la main pour lui caresser la joue, essayant par la même de sourire.

— Écoute-moi, Rem ! Ça va aller, tout va bien se passer, on va s'en sortir. Mais il faut qu'on se dépêche, ils sont presque là.

Elle tenta de se lever.
Subitement, son corps sembla reprendre vie, et de fortes douleurs surgirent de partout, lui faisant regretter son moment de sérénité.
Certaines douleurs cessèrent rapidement, sauf une, au flanc gauche, qui s'intensifiait. Par réflexe, elle y posa sa main et sentit du sang couler, ainsi qu'un fragment métallique transperçant sa chair.

L'inquiétude se lut sur son visage, et sur celui du jeune homme en face d'elle.

— Tu as perdu beaucoup de sang, attends, je vais voir... dit-il en se retournant pour chercher quelque chose.

Tout d'un coup, elle eut des vertiges, perdant progressivement connaissance.

— Rem ! Reste avec moi ! se précipita-t-il. Rem ! Rem ! Rem !

Elle tomba dans les vapes.

____


Gema sursauta. Ce n'était encore qu'un rêve.

En reprenant ses esprits, elle se surprit avec une larme à l'œil.

— Où suis-je ? se demanda-t-elle.

— Ma chérie, tout va bien.

— Papa ? Dit-elle toute surprise — Que fais-tu là ?

Après un rapide coup d'œil à la pièce, elle se rappela des événements en cours et fut prise de mélancolie. Elle ne put s'empêcher de pleurer.

— Ça va bien se passer, je ne te laisserai jamais tomber, lui dit son père en la prenant dans ses bras. — Je te le promets.

Après quelques pleurs, son père réussit à la calmer.

— Je te laisse trois minutes pour te préparer.

— Me préparer ? Demanda-t-elle, perplexe.

— Oui, lui dit-il en lui montrant le blouson qu'elle portait. — Je... quand l'ai-je mis ?

— Ne t'inquiète pas, je serai juste devant la porte.

— D'accord, papa.

Il sortit, la laissant se préparer. Sur une étagère, elle trouva ses vêtements. Tiens, ce n'était pas là avant, se questionna-t-elle.
En ré-observant la pièce, elle comprit qu'elle n'était plus dans la cabine où s'était déroulée son épreuve de la Déclaration.

Son père frappa à la porte, signalant surtout qu'il fallait se dépêcher.
Elle enfila ses vêtements et sortit trois minutes plus tard.
Devant l'entrée, son père l'attendait, posture militaire impeccable.

— Ah ! T'es prête ? Allons-y.

— Où allons-nous ?

— Au bureau du directeur. Répondit-il en ouvrant la marche.

REm (Tome 1)Where stories live. Discover now