CHAPITRE 10 : LE LABYRINTHE

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Ils se retrouvèrent projetés dans une salle sans fin.
Les murs s’élevèrent soudainement autour d’eux, hauts, noirs, mouvants. Un dédale monstrueux, dont les parois palpitaient comme une créature vivante.

— …On est dans un ventre ou quoi ?! grogna Gyeong-su, écarquillant les yeux.
— Non, corrigea Nam-gyu, blême. C’est un labyrinthe… qui respire.

En effet : les couloirs s’élargissaient et se resserraient comme des poumons. Le sol, lui, vibrait au rythme d’un battement sourd, comme un cœur.

Une voix résonna, douce mais venimeuse :

> « Trouvez la sortie avant que le souffle ne s’éteigne. Sinon… vous serez avalés. »


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Le groupe s’élança.
Au départ, tout semblait simple : suivre le chemin. Mais très vite, les murs se mirent à bouger, glissant pour bloquer une direction et en ouvrir une autre.

Se-mi s’arrêta, concentrée :
— Attendez… le rythme. C’est comme une respiration. Si on avance au bon moment… le couloir s’ouvre.
— Et si on se trompe ? demanda Min-su.
Comme pour lui répondre, un mur se referma brutalement derrière eux, broyant le sol en poussière.

— Alors, on crève, dit Thanos d’une voix sombre.

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Ils avancèrent au rythme du battement, courant quand l’air semblait inspirer, stoppant net quand le souffle expirait.
Mais plus ils progressaient, plus le souffle s’accéléra. Le labyrinthe se contractait comme une cage thoracique en crise.

Nam-gyu, essoufflé, s’arrêta :
— On n’y arrivera pas… on est trop lents !
Thanos le saisit par le bras, le forçant à courir.
— Alors cours plus vite. On n’a pas le choix.

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Soudain, le sol disparut sous Gyeong-su, happé dans un trou béant.
Il se rattrapa de justesse à une arête, ses jambes battant dans le vide.
— AIDEZ-MOI !!!
Min-su plongea, agrippant son poignet juste avant que le mur ne se referme sur eux. Le souffle manqua de les écraser, mais Thanos, d’un effort surhumain, tira les deux d’un coup.

Ils s’écroulèrent, haletants.

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Enfin, une lumière apparut au loin.
La sortie.

Ils sprintèrent, le souffle du labyrinthe devenant un rugissement assourdissant. Les murs claquaient derrière eux comme des mâchoires.
Dans un ultime bond, ils franchirent l’arche.

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De l’autre côté, le silence.
Ils étaient saufs. Mais pas indemnes : le sol vibrait encore sous leurs pieds, comme si le labyrinthe les observait.

Et dans l’obscurité, la voix de l’Ombre chuchota :

> « Plus vous survivez… plus vous m’appartenez. »

Après Squid GameDonde viven las historias. Descúbrelo ahora