Après Squid Game

CHAPITRE 4 : L'OMBRE ET LE MARTEAU

Le choc fut brutal.
Thanos heurta son double comme si celui-ci était fait de chair et d’os… mais ensuite plus dense, plus rapide. Son poing rencontra un autre poing, et l’impact fit trembler le sol-miroir sous leurs pieds.

Derrière lui, c’était le chaos :
Min-su échangeait des coups avec son reflet, qui semblait anticiper chacun de ses mouvements.
Se-mi esquivait les attaques de sa copie, mais chaque esquive la fatiguait un peu plus — comme si le miroir pompait son énergie à chaque respiration.
Nam-gyu, lui, avait déjà trouvé le temps de râler :
— Sérieusement, c’est quoi le délire ?! Mon double est plus stylé que moi, c’est pas juste !
— Concentre-toi ou tu vas perdre plus que ton style ! cria Se-mi.

Le problème, Thanos le voyait clairement : les reflets étaient plus qu’eux.
Ils étaient eux… mais sans leurs doutes, sans leurs faiblesses.

Gyeong-su, acculé contre un mur, hurla :
— J’crois que j’ai compris ! Ils copient tout… sauf ce qu’ils connaissent pas !

Thanos comprit aussitôt.
— Alors inventez ! Faites quelque chose que vous ne feriez jamais !

Min-su lâcha son épée et… commença à chanter. Une chanson pop ridicule, à moitié fausse. Son double, pris de court, marqua un temps d’arrêt.
Nam-gyu bondit en arrière, roula au sol et lança un nuage de poussière invisible (ou presque) en grattant frénétiquement le sol-nuage qu’il avait ramené sur lui — un mouvement absurde, mais assez imprévisible pour que son reflet se fige.

Thanos, lui, improvisa différemment : il recula, puis chargea… en fermant les yeux. Son double hésita une fraction de seconde, et cette fraction fut suffisante. Son marteau frappa, brisant l’illusion dans une gerbe de verre et de lumière.

Un à un, les reflets éclatèrent en éclats brillants, se dissolvant dans l’air comme de la poussière d’étoile.

Le silence retomba.
Ils étaient tous haletants.

Se-mi reprit son souffle :
— Une épreuve… check.
Thanos, cependant, ne souriait pas. Il fixait un miroir fissuré.
Derrière la fissure, une ombre les observait. Et cette fois… ce n’était pas leur reflet.