(J'ai un clavier Americain il y'a donc certains symboles que je ne peux pas écrire si le correcteur ne me les donnes pas. Comme j'écris cette fiction directement depuis Wattpad et non par Word il y'aura donc des fautes notamment vis-à-vis des accents sur les A. N'y tenez pas trop compte, bonne lecture !)
J'avais 19 ans désormais. Cela faisait 6 ans que l'ombre de ces rêves étranges avait disparue, cela dit, l'impact qu'ils avaient laissés sur ma vie était considérable. Sur moi en premier lieu, les remarques et les rumeurs quant a la mort de Nina m'avaient renfermer sur moi même, ne me donnant plus la moindre envie de contact social, et même si j'eu toujours été réservé, j'étais désormais morne et antipathique. Je n'avait plus eu de copine après cela, j'avais du mal a oublier Nina mais même sans cela je pense qu'aucune fille n'aurait voulu de moi. Je n'avait pas vraiment d'ami non plus, quelques camarades mais sans plus. Au lycée j'étais devenu un vrai fantôme, c'était beaucoup plus grand et les gens qui me connaissaient étaient passés a autre chose. Certaines personnes dans mes classes se moquaient de moi en cachette, mais je ne peux pas dire pour autant que j'ai été harcelé, juste les gens m'ignoraient et papotaient sur moi dans leur coin. Avec le recul je me dis que j'ai été chanceux que les réseaux sociaux n'existaient pas a cette époque, car au moins quand je rentrais chez moi le soir je pouvais être tranquillement dans ma bulle sans me soucier des autres. Enfin, cet osmose ne prenait place que dans ma chambre lorsque j'étais seul, car la vie de famille s'était elle aussi effondrée depuis. Maman avait totalement arrêtée de travailler depuis. Du peu de force qu'elle avait elle enchainait des petites missions auprès de particuliers depuis la maison, et avec le RMI elle arrivait a toucher un peu moins d'un smic tout les mois. Mais elle n'était plus que l'ombre d'elle même. Une pale figure livide qui ne parlait plus, et dont la peau était sur les os. Tout ses cheveux étaient blancs alors qu'elle avait a peine 45ans, et le rôle d'âme joyeuse qu'elle occupait alors dans la maison avait disparue. Elle ne criait même plus quand elle faisait des crises, elle se chargeait de somnifères et partait dormir le temps que la douleur passe. Raphael était parti faire ses études sur Paris quand je suis rentré en 3eme. Il ne venait presque plus, seulement de rares week-ends ou pendant les vacances. Il ne restait alors plus que moi et Papa car Janna venait de mourir après 16 longues années de service. Papa avait conservé son travail, donc financièrement tout allait encore assez bien, cela dit lui qui n'avait jamais été très expressif l'était aujourd'hui encore moins. Nous n'avions presque pas d'interactions, il faisait les courses et je me faisait a manger avant qu'il ne rentre du travail, on ne se voyait pas beaucoup. La famille n'existait plus, je ne savais plus ou j'en était dans ma vie, mais un Hiver ou mon frère était revenu il m'avait donné un peu d'espoir. Pendant les fêtes de fin d'année, quand toute la famille se retrouvait, l'ambiance redevenait un peu plus joviale et même Maman souriait de temps en temps. Alors un soir, pendant que les adultes discutaient dans le salon, je m'étais éclipse avec lui sous la véranda, et il m'avait dit.
" Tu sais, je ne regrette pas d'être parti. T'avoir laissé dans tout ce bazar m'a fait cogiter un moment mais j'ai réalisé que tu finirait pas avoir les mêmes opportunités que moi. Il n'y a plus rien pour nous ici, alors fait comme moi, va t'en. Tu sais j'étais pas très populaire non plus a ton âge et j'étais paumé tout comme toi. Mais la ou j'ai atterrit, je pouvait devenir n'importe qui ! Un véritable départ a zéro, une nouvelle vie qui commence ! Depuis que je suis parti je suis devenu une autre personne. Je sors en boite, je m'amuse, je fait ce que j'aime, j'ai des amis, une copine, un appart. Je n'ai jamais été aussi heureux. Alors crois-moi, fuis le plus loin d'ici, loin de ces entraves, et deviens ce qui te fait vraiment envie !" Je crois que mon regard ne s'était jamais autant illuminé depuis ces 6 dernières années, Raphael l'avait vu, et il me souriait. Il avait allumé une flamme dans mon cœur, quelque chose que j'attendais désespérément, un espoir. Alors des l'année suivante j'ai fait mes bagages pour les palmiers du sud, direction Nice et la fac de langues. C'était comme ca que j'occupait mon temps libre, vu que je ne sortait jamais et que je n'aimais pas vraiment les jeux vidéos, j'apprenais des langues. J'étais déjà plutôt doué en Anglais et en Espagnol, et je j'avais une assez bonne maitrise de l'Allemand. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais j'avais au minimum 3 ans avant de décider si je voulais me spécialiser dans un master ou non. C'est très étrange a vrai dire mais, bien que solitaire, j'ai toujours été plutôt a l'aise au contact des autres, alors j'avais décidé de profiter de ma nouvelle vie. J'étais prêt. Les premiers jours je restait sur mes gardes, en même temps je n'allait pas sauter au cou d'étrangers après tant d'années reclus dans mon coin. Et puis... Il faut dire qu'avec 250 élèves dans la promo c'était difficile d'analyser tout le monde. Je prenais le temps de découvrir ce que cela faisait de vivre seul, je veux dire "Vraiment" seul. Papa payait entièrement mon appart comme je n'étais pas alternant. Je savais que c'était dur pour lui d'exprimer ses émotions par la parole, alors cet acte témoignait du fait qu'il m'avait toujours près du cœur et qu'il comprenait ma décision. La première semaine était passée très vite, et je ne pouvais pas encore dire si tout cela me plaisait ou non. Cela dit, a partir de la deuxième semaine les TD ont débutés et c'est a partir de la que j'ai pu commencer a faire quelques rencontres. Nous n'étions que 25, et les travaux s'effectuaient souvent par groupe de deux. C'est la que j'ai rencontrer Jérémie, un Martiniquais qui venait faire ses études en France. Cela ne faisait même pas quinze jours que l'année avec commencée qu'il s'était déjà acclimaté a la métropole grâce a son son aisance naturelle. Il était très sur de lui, très charismatique. Il parlait a tout le monde et nul doute que toute la promo finirait par connaitre son nom d'ici la fin du semestre. L'inverse de moi en somme. Le hasard a fait que nous nous retrouvions dans le même groupe, et il a tout de suite été très chaleureux avec moi. Le but de l'exercice était de créer une conversation en espagnol avant de la présenter devant le reste de la classe, et comme sa mère venait du Venezuela il parlait parfaitement la langue, si bien qu'on s'était mis a faire des blagues et des sous-entendus très poussés qui nous faisaient bien rire. "Je n'ai jamais vu quelqu'un parler aussi bien Espagnol que toi. Ou tu as appris tout ca ?" M'avait-il dit "Dans des livres" Ai-je répondu "Dans des livres ? He bah t'as du temps a perdre toi !" j'aimais bien sa manière de parler. Cette légère dose de passif-agressif le rendait plus sincère. Au final nous avions fait un dialogue plutôt médiocre mais le TD n'était pas noté et tout cela nous avait servit de point d'accroche. Apres cela Jérémie m'avait invité a manger avec lui a la cafeteria. J'avais très vite compris que même s'il était a l'aise avec les autres, il ne s'était pas encore vraiment fait d'amis. Je pense que comme j'étais timide et peu intimidant il avait du se dire que je serais une bonne base pour tisser de premiers liens aussi loin de chez lui, et cela ne me dérangeait pas vraiment qu'il me voie ainsi. Une fois assis ensemble, on s'était mis a parler de tout et de rien. Il me parlait de la vie en Martinique et on faisait les différences avec la métropole. Je lui expliquait qu'au nord de la France les climats pouvaient être très froids et qu'il avait eu de la chance d'atterrir a Nice. Cela l'avait fait bien rire, surement car ce qui me semblait être un climat très aride n'étais pour lui qu'une brise légère. Puis, au cours d'unes de nos discussion il m'avait fait part d'une soirée qui aurait lieu dans une grande maison sur les collines de la ville d'ici deux semaines. Une invitation sous-entendue en somme, et je pouvais comprendre que l'image que je dégageait ne laissait pas présager mon attrait pour ce genre d'évènements, mais j'avais décidé d'y aller. C'était un Jeudi soir, jour de soirée étudiante. J'avais enfilé mes plus beaux habits et mes plus belles chaussures, Jérémie avait le permis et il était venu me chercher en bas de chez moi. Il était bien plus classe que moi, ca rehaussait le niveau du groupe. Avec lui il y'avait un autre de ses amis qu'il avait du rencontrer lors des premières soirées de l'année, Arthur. Je ne l'avais jamais vu, il était natif de Nice et travaillait déjà après avoir obtenu son BTS en Juin dernier. Une fois arrivées devant la maison, nous sortîmes de la voiture, se retrouvant nez a nez avec cette antre festive. Apparemment cette maison appartenait a un certain Jean, un des gosse les plus riches de la ville. Une grande maison d'architecte qui s'étendait sur deux étages, entourée d'un immense mur et d'un portail bien gardés par quelques vigiles. Jérémie m'avait expliqué que dans ce genre de soirées il n'y avait pas vraiment de liste d'invités, n'importe qui pouvait rentrer jusqu'à ce que la maison soit pleine et que les vigiles ferment définitivement les portes. Depuis l'extérieur des murs on entendait déjà le bruit de la musique électronique qui commençait a envahir le monde de la musique, et l'on voyait également les néons multicolores se réfléchir sur le ciel noir. Quand on passa les portes, j'arriva alors dans un monde que je n'avait alors qu'imaginé. Des dizaines de personnes dans leurs meilleurs habits entrain de danser sur chaque lopins de terre, verres d'alcool a la main. Egalement, et même si je n'étais pas le genre de garçon a vouer une attirance démesurée envers les filles, je me devais bien d'avouer que les visages et les corps de cette classe sociale plus aisée me laissaient sans voix. Immédiatement quelqu'un nous accosta. J'eu vite compris que les organisateurs de si gros évènements engageaient souvent des amis a eux pour intégrer les nouveaux venus a la soirée. Alors immédiatement il nous conduisit a l'intérieur, la ou la musique et l'ardeur humaine battaient leur plein. Puis suite a cela, a peut prêt comme lors de la soirée du lac 6 ans plus tôt, tout était devenu très flou très vite. Arthur s'était avéré être un vrai fêtard, et comme tout les gars des iles Jérémie tenait très bien l'alcool, ce qui n'était toujours pas mon cas. J'enchainait les shots de Vodka et de Rhum avec mes deux acolytes sans vraiment me soucier de ce qu'il pouvait advenir, je crois que j'étais simplement bien trop heureux de pouvoir regoutter a ces sentiments festifs que l'ont m'avait arracher. Raphael avait raison, c'était bien la le commencement d'une nouvelle vie... Mais, c'était pour lui je crois bien, l'heure du requiem... En cette soirée, première instance de joie en sa non-présence, premier moment depuis six années ou il était sorti de mon esprit, c'était le moment qu'il avait choisi pour revenir. Peut-être qu'il n'attendait que ca, un moment de relâchement pour faire un retour fracassant. J'avais enchainé les verres, et la soirée avait dépassée son pic. Les musiques commençaient a s'adoucir, et les premiers corps extenués commençaient a joncher les lits et les canapés. Je m'empressa alors de m'emparer de l'un d'eux avant qu'il ne me reste que le sol comme option. Le canapé central, entre deux inconnus complètement éméchés qui dormaient déjà. Avec tout ce que j'avais dans le sang et ma tête qui tournait, je tomba immédiatement dans le sommeil, au milieu du salon et des quelques vaillants qui dansaient encore. Je ne savais pas ou étaient Jérémie et Arthur, mais je savais qu'ils me trouveraient s'il voulaient partir. Alors, les songes me happèrent, et rien ne se passa... Du moins, c'est que je pensais alors. Je pensais m'être réveillé au petit matin, tout le monde dormais et les corps jonchaient la maison. J'étais sorti prendre l'air dans le jardin, et la aussi il y'en avait quelques-uns qui roupillaient depuis l'herbe. Le ciel était bleu, la brise était légère, j'étais bien. Mais eu-je a peine le temps de me ressasser cette douce soirée que quelqu'un vint me taper l'épaule. Je songea a Jérémie, me retournant en souriant, mais il n'en était rien. Mon interlocuteur était un homme. Il portait des lunettes de soleil et était mal habillé. Comme si il avait voulu se mettre sur son 31 pour la soirée sans ne rien connaitre aux tendance en vigueur. Un vagabond. Il me regarda sans rien dire, alors je fit de même. Puis au même moment je me rendis compte que j'étais parfaitement sobre, étrange vu tout ce que j'avais bu hier soir. Je commença a comprendre ce qu'il se dessinait, sans trop comprendre comment, je le sentais. C'était un rêve, et il était la ! Mais ou ? C'est alors que mon cœur se mis a bondir dans ma poitrine avec une intensité qui grandissait a chaque instant. à la seconde ou l'homme aux yeux blancs était revenu dans mon esprit, un détail me frappa sur mon interlocuteur. Il avait de longs cheveux blancs plaqués ! C'était lui ! j'en était sur ! il était revenu ! La sueur commença a jaillir de tout mes pores, et ma respiration se saccada a mesure qu'elle s'amplifiait. J'était en pleine crise de panique, plus rien ne répondait en moi. J'étais debout face a lui qui ne faisait toujours rien. Tout s'accélérait dans mon esprit, mes pensées chaviraient sans qu'aucune d'elle ne parvienne a aboutir a quelconque réflexion. J'avais peur, j'avais froid, j'avais chaud, j'avais la gorge sèche et les yeux trempés. Et, au même moment ou mon âme commençait a s'effondrer, l'homme dirigea ses mains verre la branche de ses lunettes. Non ! Je ne voulais pas voir ca, je ne voulait pas voir ces immondes yeux ! Alors, j'envoya toute mes forces dans mes paupières pour les sceller a tout jamais. Et puis, et puis le temps passa, des secondes puis des minutes. J'appuyait si fort avec mes muscles que j'aurais cru me crever les yeux. l'homme était-il toujours en face de moi ? Oui, j'étais sur qu'il m'attendait avec son grand regard blanc pour me hanter de nouveau, je ne voulais pas de ca. J'avais envoyé tellement d'énergie dans mes yeux que je tenait a peine de bout, et bientôt je m'effondra. J'étais assis sur le sol, prisonnier de cette étreinte diabolique ! Bientôt je n'aurais plus la force de maintenir mes yeux fermés, il fallait que cela s'arrête, pitié, que quelqu'un me réveille ! L'atmosphères était lourde, et mon corps aussi. J'allais lâcher, j'allais retrouver ce bourreau qui m'avait fait tant de mal. Mes yeux saignaient a cause de la pression, je sentais ce liquide chaud couler sur mes joues, accompagné du froid de mes larmes. J'allais les ouvrir, j'allais tout voir, j'allais... mourir. Alors, quand j'eu fait usage de mes dernières forces, je lâcha un ultime cri avant d'ouvrir des yeux dont je connaissait la peur, me préparant a vivre, l'après cet instant. Mais, il se passa une tout autre chose. Au moment ou j'entrouvrit le bas de mes yeux brouillés par le sang, je senti quelqu'un me placer une main sur le torse, une main qui me ramena dans le monde réel. C'était Jérémie, accompagné d'Arthur "Putain tu roupilles fort toi, allez viens on rentre, on a un TD je te rappel !" Complètement déboussolé, j'essuya ma bave avant de me lever du canapé. D'une manière erratique, suivant mes amis en autopilote, je scrutait mes alentours a la recherche du moindre indice. Avait-il sévis ? Avait-il encore fait du mal ? Puis je me demanda, était-ce bien lui ? Ce rêve n'avait eu aucun impact sur mon corps. Mes yeux était intacts, mon cœur ne battait plus, et je ressentait que les effets de l'alcool. N'était-ce pas la qu'un rêve qui lui était isolé, un cauchemar qui ne provenait que de moi même ? Au final ce soir la ne me servis que de rappel, et je continua ma vie sur les nouveaux rails qu'elle avait empruntée. Aurais-je du peut-être, me méfier d'avantages. Car ce répit n'allait se conclure que par un nouveau drame, et cette fois-ci, il allait entrainer une spirale d'évènements me trainant dans des bas-fonds toujours plus dénués d'espoirs, desquels je n'allais jamais pouvoir ressortir...
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Eyes
HorrorDans mes rêves je voit un homme qui me fait vivre des choses abominables. Ces choses semblent avoir un impact sur la réalité. Qui est-il donc ?
