J-16

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J'observe le plafond de ma chambre des urgences. Vaseux, je flotte dans un état de conscience altérée. Peu à peu, je reprends pied dans un gluant et étouffant brouillard. Mon estomac criait, j'ai mangé. Mon fils m'a apporté mon netbook pour que je puisse taper quelques mots. Arrêter ce journal, ce serait comme accepter la mort. Je veux écrire.

Hier soir, en voulant sortir de la voiture après un long voyage de retour, ma jambe s'est paralysée en une infinie douleur. Je suis tombé dans les graviers de notre allée. Un énorme hématome orne à présent mon arcade sourcilière droite. En me voyant cet après-midi, mon fils m'a suggéré de crier « Adrienne ! », histoire de coller à mon physique.

Pour contrecarrer la douleur, j'ai eu droit à un comprimé de morphine. Ou un quelconque produit similaire. C'est léger, m'a dit le docteur. Me voilà un junkie. J'ai dormi. Plus de douze heures. Je suis fatigué. Cela fait deux heures que je rédige ce billet, alternant entre périodes d'écriture et de rêve éveillé. Sommeil.

À demain...

Le blog d'un condamnéWhere stories live. Discover now