Chapitre 1 • 30 ans

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Centre pénitencier de l'Etat de Californie, 12h25

-Cette lumière me va plutôt bien au teint nan ? Tu ne trouves pas ? Ouais c'est vrai que toi le teint ça ne t'intéresse pas trop...

La lumière jaune au dessus de ce miroir crasseux ne me mettait pas sous mon meilleur jour mais c'était assez pour m'admirer et puis se look coiffé décoiffé m'allait vachement bien. Elle ne me regardait même pas, elle était plongée dans ses pensées au bord de son lit avec ses coudes sur ses cuisses. J'ai bien sur continué à lui parler.

-Pourtant t'as vraiment une belle peau et regarde-moi ces jolis sourcils tout... poilus.

Je me suis rapprochée d'elle mais elle ne régissait toujours pas alors j'ai persisté.

-Tu sais moi je peux t'épiler les sourcils quand tu veux il me faut juste une pince à ... merde on ne peut pas en avoir ici nan ? À moins que tu m'en fournisse une parce que dans les films y a toujours un fournis...

- Mais tu vas la fermer !

Bah c'est pas trop tôt j'avais enfin réussi à attirer son attention. Ce n'était pas la meilleure approche mais c'était les premiers mots qu'elle me disait depuis longtemps.

-C'est sûr que sur ce ton là ! Moi je m'occupe de ma colloc hein !
-Je crois ya un truc que t'a pas compris on est en prison pas dans un salon de beauté alors tu la ferme... Je devrais même pas être la...
-Là je doit avouer que tu marque un point mais sur le plan de la..
-Si tu ne t'arete pas de parler je t'arrache les poils de tes sourcils pour te les foutre dans le c..
- OK OK! J'ai compris ! Qu'elle rabat-joie celle là.

Elle m'avait litteraiemment couper dans mon élan mais elle n'avait pas tout à fait tord, on était dans une prison pas dans un salon de beauté, même si mon plus grand rêve à l'instant était de m'offrir une petite manucure pédicure cher Brandy's. Brandy's me manque, ces femmes toutes plus riches les une que les autres grâce à leurs maris bien gras et surtout bien vieux qui leurs payent tous leurs caprices. Je me rappellerai toujours du jour où Sandy la groniasse du coin maquillage s'est renversée la crème d'épilatoire dans ses cheveux. Quand je dis renverser c'est un bien grand mot à vrai dire c'est moi qui lui avait renversé après tout elle ne m'avait pas offert le supplément strass sur ma pédicure, enfin bref tout ça c'est le passé je suis sur qu'elle en rigole encore quand elle va chercher ses extensions. Mais j'ai beau me moquer de ses vielles morues, ce n'est pas elles qui sont assises sur ce vieux lit de prison dans cette combinaison orange qui ne me met absoluent pas en valeur à qui le orange peut il bien aller de toute façon. Comment j'ai pu en ariver là... La prison n'était que pour les femmes à part Lauren, on croit toute que c'était un homme avant de venir ici. Ma colloc de cellule s'appelle Minie, mais elle disait à tout le monde que si on avait le malheur de l'appeler comme ça elle nous arracherait nos cheveux un par un. Chaque jour au moins elle me répétait qu'elle n'avait rien à faire ici. Bizarrement moi elle m'aimait bien jusqu'au jour où j'ai touché à ses peluche disney brrrrr j'en ai encore des frissons dans le dos. Dans la cellule d'à côté il y avait Marla et Crève demain, je vous explique, Marla est une ancienne boulangère qui vendait de la drogue dans certains de ses petits pains pour arrondir ses pauvres fins de mois, jusqu'au jour où elle se trompa de commande et drogua tous les enfants de l'anniversaire de la petit Sherley, ensuite il y a Crève demain, oui son nom est assez parlant car elle ne disait jamais rien juste Crève demain du coup on à toute decider de l'appeler comme ça.
Ne vous m'éprenez pas, la prison pour femme n'est pas un endoit merveilleux où nous parlons du dernier numéro de Cosmo ou du merveilleux posterieur de Ryan Gosling. Nan, la prison c'est l'horreur encore la dernière fois j'ai vu des choses extrêmement louches dans les douches.

How to be a person •FRENCH EDITION•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant