Chapitre 5

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Donna POV

« Donna attends ! » m'interpella-t-il en essayant de se relever et après plusieurs tentatives il réussit. Je continuais d'avancer, ne voulant pas l'entendre gémir ou me parler. Il se mit à courir pour me rattraper et ainsi arriva à ma hauteur. Il m'attrapa le poignet et pour fit tourner pour que je lui fasse face. Je dégagea rapidement sa main pour croiser mes bras sur ma poitrine.

« Quoi encore ? Tu veux finir stérile ou quoi ? » annonçai-je sèchement.

« Je n'avais pas l'intention de le dire à qui que ce soit Donna. Tu ne me connais pas, alors ne ne juge pas les gens d'avance. Je sais que je suis un con et un chieur, mais je ne suis pas du genre à aller dire à droite et à gauche tout ce que je vois. Je ne suis pas un mec qui essaye de te détruire, au contraire, je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de t'aider, et crois-moi, ce n'est pas dans mes habitudes. » dit-il, d'une seule traite, comme s'il avait peur que je l'interrompe.

Je le regardai, de haut en bas, et je pouvais voir dans ses yeux, sur lesquelles je m'était attardée, qu'il s'impatientait de ma réponse.

« Je t'ai dit que je ne veux pas de ta pitié. » dis-je calmement, le regardant dans ses yeux noisettes.

« Ce n'est pas de la pitié Donna, je n'ai pas pitié de toi, je m'inquiète pour toi. Oui, je ne suis pas le méchant de l'histoire Donna, j'ai aussi des sentiments, le monde ne tourne pas autour de toi, réveille-toi !! Quand les gens te tendent la main, arrête de les rejeter. » à la fin de sa phrase, Calum me regardait intensément droit dans les yeux.

Je ne savais pas quoi lui dire. Mais rapidement, je fis un choix, il était plus qu'évident .

Calum POV

Elle me fixait, me toisait, et l'espace d'un instant j'ai cru la voir s'attendrir. Mais juste après, elle me gifla. Choqué je l'ai regardé, avec incompréhension, massant ma joue droite sur laquelle je devais avoir une belle trace.

« Bien tenté Hood. Mais je n'ai pas besoin de ton 'aide'. Je ne suis pas le centre du monde, je le sais, mais merci de le préciser. Maintenant si tu veux bien, je vais rentrer chez moi avant de réellement m'énerver et de t'envoyer sur un lit d'hôpital. » s'exclama-t-elle.

Puis elle alluma une cigarette, se retourna et partie, cette fois sans que je ne dise quoi que ce soit et, je la regardais s'enfoncer progressivement dans la pénombre de cette nuit.

Une fois que mes yeux ne l'aperçurent plus, je sortais de mon état de choc, et je repris mon chemin, jusqu'à l'épicerie, oui je sais c'est pas trop un comportement de « badboy » mais il faut bien que je me nourrisse !

Une fois mes petits achats effectués, je me suis dirigé vers mon immeuble, et elle était là, sur un balcon, fumant une clope, sa bouche recrachant la fumée tantôt inhalée , raccourcissant sa vie. Le vent faisait voler ses cheveux, sa veste en cuir perchée sur ses larges épaules, ses coudes sur la rambarde, prenant appuie. Je ne vais pas vous mentir, j'avais une vue imprenable, de ce que je pouvait apercevoir d'en bas, sur sa poitrine et ce n'était pas déplaisant au regard !
Me décrochant de cette vue, je rentrais dans l'immeuble d'en face, dans mon appartement.

Donna POV

Il faisait nuit, noire, et j'étais sur mon balcon , fumant une clope, appuyée sur la rambarde. Il y avait un léger vent, des bruits de fond dans la ville et moi j'étais là, perdue dans mes pensées, je réfléchissait.
Je me mis soudainement à pleurer, silencieusement, les larmes salées coulant de ma joue jusqu'à s'écraser sur ma veste en cuir. Ce n'était pas des larmes de tristesse ou de joie, mais des larmes de colère. Alors je sortis de mon appart, le verrouillant, et me dirigea dans un bar au coin de la rue.

J'enfilais les shots de vodka, j'en avais bu 5 ou 6, peut-être 7. Le barman me regardait du coin de l'œil. Il était grand, blond, un piercing sur sa lèvre inférieure, il portait un skinny jean nir, troué aux genoux, un t-shirt noir avec une tête de mort dessus. Il était craquant et, même si ça devait être l'alcool qui parlait, je le voulait.

Alors je me suis levée de mon tabouret, non sans mal, et l'ai rejoint derrière le comptoir, il m'a regardé surpris. Je me suis avancée, lui ne bougeait pas, nos têtes était proches, nos lèvres se frôlaient. Je voulais qu'il m'embrasse.

« Embrasse-moi » avais-je lâché, fixant une fois ses yeux puis ses douces lèvres.

Alors il m'a fixé droit dans les yeux, ses yeux bleus traversant mon âme entière et dans la seconde qui suivit, je sentais le froid contact du métal sur mes lèvres. Son piercing me donnait des frissons comme jamais je n'en ai eu. Il embrassait comme un dieu vivant. Je l'embrassait doucement, plaçant ma main droite sur sa nuque, tandis qu'il posait ses deux grandes mains sur mes joues rosies par l'alcool.

Nous avons coupé le baiser par manque d'oxygène et nos deux fronts se sont rencontrés.

« Luke, je m'appelle Luke, et toi ? » dit-il, ses pouces caressant mes joues de façon douce et protective.

« Donna »

Badboy & Badgirl / Calum HoodWhere stories live. Discover now