Imagine n°23: Spécial (4)

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Marie était terrifiée à l'idée de se retrouver au fond du précipice. Sa vie ne tenait maintenant qu'à un fil, tout dépendait de Sirius qui la tenait par les bras. Il essayait tant bien que mal de la tirer vers le haut mais il semblait qu'avoir la vie de sa nièce entre ses mains le dérangeait plus qu'autre chose.

-On y est presque ! Cria Marie dans un soupçon d'espoir.

Sirius semblait sourire, mais pas pour monter qu'il était rassuré non, un sourire carnassier ornait son visage d'ordinaire chaleureux. On aurait dit une toute autre personne. Sirius attira Marie de sa main, il la suspendait par les poignets et son visage était proche du sien.

-Il y a une couche de poudreuse au fond du ravin, mais attention aux ronces, elle vont te lacérer.

Il s'approcha de l'oreille de Marie pour lui murmurer :

-Merci Marie, mais je n'ais plus besoin de toi désormais.

Sans que Marie puisse répliquer ( elle était tellement déboussolée), son Oncle la balança dans le ravin et s'en alla avec ses soldats. Tout se passa très vite. Les ronces lui lacérèrent la peau, les branches déchiraient ses vêtements, néanmoins, malgré la chute de plusieurs mètres, le fait que les ronces l'ait agrippée et que le tapis de poudreuse soit au sol a permis à Marie de survivre à sa chute. L'espace était dégagé, elle pu se mettre debout, non sans difficultés. Marie ne perdit pas de temps, en prenant un baton pour s'appuyer dessus elle parcourut le long du ravin dans l'espoir de trouver une grotte ou un moyen de sortir du ravin. Il y avait beaucoup de végétation, recouverte par la neige, cela ressemblait plutôt à une immense pleine enneigée.

Ses vêtements étaient à moitié déchirés, ses blessures étaient à l'air libre, Marie était couverte de blessures et sentait qu'elle n'allait pas tarder à perdre connaissance. Mais elle se devait de continuer et ses efforts finirent par porter ses fruits.

Au loin, elle aperçu une lumière émise par un feu de camps. Lorsqu'elle s'approcha, la jeune femme constata qu'il y avait deux personnes autour de ce feu qui lui même était à l'intérieur d'une grotte. Marie arriva devant ses hommes, sa vision était floue et ne pouvait les apercevoir. Bien sûr, ils dégainèrent leurs armes mais baissèrent leur garde lorsque Marie tomba au sol, épuisée par le sang qu'elle avait perdue.

Elle ne reprit connaissance qu'une demi-heure plus tard, au départ sa vision était floue mais la mise au point se faisait de plus en plus nette. Elle était dans la grotte, allongée sur un sol froid et dur et sa tête reposait sur ce qui semblait être de la fourrure. Son corps quand à lui, était partiellement recouvert de bandages, le tout sous une épaisse couverture, qui n'était pas une couverture mais plutôt un grand manteau de velour noir. Une matière très douce et réconfortante.

Marie se leva d'un seul coup, ne sachant pas où elle se trouvait et se méfia cependant et sous ce mouvement brusque, une violente douleur la saisit dans le dos et les bras, ce qui l'obligea à se rallonger.

En parallèle, les deux hommes qu'elle avait aperçue plus tôt s'étaient réveillé de leur somnolence.

Marie connaissait ces deux hommes, c'était Rigel et Caleb, ceux qu'elle avait affronté il y a quelques jours à peine. Rigel était toujours ce quarantenaire à la carrure imposante et des cheveux noirs comme l'ébène avec le regard aussi tranchant que des dagues. Mais au lieu de voir cette expression habituelle, Rigel avait adopté une expression à la fois dure mais plus douce à la fois.

Il savait, Marie voyait dans le regard du Roi qu'il savait qu'elle était la fille de Céleste, la fille de sa grande sœur.

Quand à Caleb, c'était toujours le même, il se voulait droit, impassible et dur mais cela crevait les yeux qu'il s'était fait un sang d'encre pour Marie. Il était en retrait tandis que Rigel s'était approché de Marie pour l'aider à se redresser sans pour autant faire des mouvements violents.

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