CHAPITRE 43 : Pyjama & lingerie

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Mira Pacheco

—    Regarde-moi ça, dit Maya en me montrant un ensemble de lingerie.

Il était vert et incroyablement sexy. Je secouais la tête, grimaçant. Nous étions dans la salle de bain, il était tard et il n’y avait plus aucunes élèves qui trainaient dans les parages.

—    Tu n’as pas quelque chose de plus simple ? demandais-je.

Maya était venue me voir avec un sac rempli de lingerie sexy, prétextant vouloir m’en donner. Elle avait dit que c’était pour moi, pour que je me sente plus belle mais je savais qu’elle les avait pris par rapport à Kandinsky.

—    J’ai du rouge, du vert ou du bleu.

—    Et du noir ?

Elle leva les yeux au ciel, néanmoins elle sortit quelques ensembles qui me parlaient plus. Je trouvais que les couleurs ne m’allaient pas énormément.

—    Le noir c’était une valeur sûre, tu as raison.

Je finis par en choisir un simple, avec de la dentelle. Maya insista pour que je prenne un porte-jarretières et je finis par céder. Elle tapota dans ses mains, heureuse de m’avoir vendu ces sous-vêtements.

Ensemble, nous prenions notre douche avant d’enfiler nos superbes lingeries en-dessous de nos pyjamas affreux.

—    Ils vont être surpris quand ils vont nous déshabiller, gloussa-t-elle.

Nous avions toutes les deux mis un pyjama combinaison. Elle avait opté pour un tigre tandis que j’avais préféré un chat.

Je mis la capuche sur ma tête, faisant ressortir les oreilles du félin. Nous avions prévu de les rejoindre dans leur chambre en passant par le toit mais avant ça, Maya devait récupérer quelque chose dans notre chambre.

—    Qu’est-ce que tu dois récupérer ? lui demandais-je en ouvrant la porte.

Je sursautais en voyant deux ombres assisses sur nos lits. Elles se levèrent et je remarquais aussitôt qu’il s’agissait d’Alex et Candy. Maya se jeta dans les bras de son amant tandis que je restais sur place, le stress au fond de mon ventre.

Je portais – en-dessous de ma combinaison chat – un putain d’ensemble sexy et avec un porte-jarretelles. Je remettais en question le choix que j’avais fait sous l’encouragement de mon amie. J’hésitais à retournais dans la salle de bain tout enlever mais ça aurait été suspect.  

—    Salut, marmonnais-je en leur faisant signe.

Kandinsky me sourit, s’approchant de moi pour déposer un baiser sur ma joue. Je sentis une vague de chaleur m’envahir et mon cœur s’emballa lorsque son odeur arriva jusqu’à mes narines.

—    Vous êtes passés par le toit ? le questionnais-je à voix basse.

Il acquiesça et je compris soudainement pourquoi Maya avait tant insisté pour laisser la fenêtre ouverte pendant qu’on irait dans la salle de bain.

—    Alexander et moi on va dans votre chambre, expliqua Maya en s’adressant à mon fiancé. On vous laisse la chambre.

Elle me prit dans ses bras et glissa quelque chose dans la poche de ma combinaison.

—    Vous en aurez sans doute besoin.

Elle grimpa par la fenêtre avec Alexander pour atteindre le toit. Je ne m’attendais pas du tout à ça et visiblement Maya avait tout prévu. Je regardais discrètement ce qu’elle avait glissait dans ma poche et écarquillais les yeux en voyant qu’il s’agissait d’un préservatif.

Une question farfelue me vint à l’esprit. Est-ce que c’est sa taille ? Il était grand, plus grand que la moyenne. Est-ce que son sexe était aussi plus grand que la moyenne ?

Je chassais cette pensée perverse de mon esprit, m’asseyant sur mon lit à côté de lui.

—    Qui a eu la bonne idée de venir ?

—    Alexander, gloussa-t-il.

Je fis mine d’être vexée, croisant les bras devant ma poitrine.

—    Donc tu n’avais pas envie de me voir ?

Il esquissa un sourire, se rapprochant dangereusement de moi. Je déglutis lorsque son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du mien.

—    J’ai envie de faire bien plus que te voir.

Ses mots résonnèrent dans la pièce et soudain, l’atmosphère devint plus électrique. Ma gorge devint sèche et je le repoussais pour prendre le verre d’eau posé sur la table de chevet.

Mon cœur battait à toute vitesse, il fallait que je trouve un moyen pour le calmer avant qu’il n’explose.

—    Je peux mettre de la musique ?

Il acquiesça et je pris le MP3 de Maya avant de le brancher à l’enceinte qu’elle cachait sous son lit. Nous avions téléchargé plein de musique et je mis ma préférée du moment, propice à l’atmosphère romantique qui s’était installée. Wicked game de Chris Isaak.

Je me levais et constatais que Kandinsky me tendait sa main. Je la pris et il m’attira contre lui, commença à bouger sur le rythme de la musique. Il me fit tourner avant de me pencher en arrière.

J’avais l’impression de vivre l’une de ces scènes dans les films romantiques. Celle où l’héroïne se rapproche de celui qu’elle déteste mais aime secrètement, or moi je ne le détestais pas.

Nos corps bougèrent sur le rythme de la musique et lorsque celle-ci se termina, Careless Whisper de George Michael débuta. Etrangement, nous nous stoppèrent, légèrement essoufflés.

Nos yeux ne se quittèrent pas, comme si l’on chercher quelque chose dans l’autre. Seul la musique jouait et heureusement qu’elle était là, il aurait sans doute entendu mes battements de cœur affolés.

—    Cinq.

Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas pourquoi est-ce qu’il disait un numéro au hasard.

—    C’est le nombre d’enfant que je voudrais avec toi.

Je trouvais que ça faisait beaucoup mais je mentirais si je disais que je n’avais jamais imaginais de mini-nous courir dans le jardin de notre maison.

—    Fin, on a encore le temps, marmonna-t-il en se grattant la nuque.

J’hochais la tête, me pinçant les lèvres. Il était tellement craquant lorsqu’il était gêné. Parfois je faisais même exprès de crée un malaise pour qu’il soit gêné. Ce n’était pas cool pour lui.

Il releva la tête, me tirant contre lui avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je me laissais faire, appréciant la douceur de notre baiser.

Je profitais de chaque instant seule avec lui depuis que Volodia était arrivé et avait séparé les garçons des filles.

Just the two of us.

SANS TOI [TERMINÉ]Where stories live. Discover now