Amortentia

XIII

Les semaines passèrent à Poudlard et la tension entre Draco et Harry continua de croître. Draco était plus déterminé que jamais à faire face à ses sentiments et à découvrir s'il y avait une chance qu'Harry ressente la même chose. Chaque rencontre avec Harry était un tourbillon d'émotions, et chaque fois qu'ils se retrouvaient dans le même espace, Draco avait du mal à contrôler son cœur qui s'emballait.

Un jour, pendant un cours de Métamorphose, Draco remarqua qu'Harry lui lançait des regards furtifs. C'était un regard qui passa inaperçu aux yeux des autres, mais que Draco, avec son acuité Serpentard, capta instantanément. Harry détourna rapidement le regard, comme s'il avait été découvert, mais l'étincelle de complicité que Draco avait détectée restait gravée dans son esprit.

    

                                                               *                      *                       *

Ce soir là, les salles d'étude étaient extrêmement vides, à l'exception de la bibliothèque où Malfoy remarqua une chevelure brune qu'il reconnut instantanément. Drago décida d'approcher Harry. Il le trouva dans un coin isolé, absorbé dans un livre. L'homme aux cheveux blancs s'approcha prudemment et s'assit à côté de lui.

-Potter, dit Draco, essayant de garder un ton décontracté.

Harry leva les yeux et le regarda avec curiosité.  

- Qu'est-ce qui ne va pas, Malfoy ?

Draco décida de jouer le jeu auquel ils semblaient jouer. 

- J'ai remarqué que tu me surveillais ces derniers temps.

Harry haussa un sourcil, mais ses yeux brillaient d'amusement. 

- Oh, vraiment ? J'ai peur que tu imagines des choses, Malfoy.

Draco sourit énigmatiquement.

- Tu sais ? C'est drôle comme les odeurs peuvent être si révélatrices. Ils en disent bien plus que nous ne le pensons.

Harry semblait intrigué par la direction que prenait la conversation. 

- Que veux-tu dire ?

Draco pencha la tête, ses yeux plongés dans ceux d'Harry. 

- L'odeur d'Amortentia, par exemple. Il est intéressant de voir comment cela peut indiquer les véritables penchant d'une personne, même si ces penchantss sont profondément cachées.

Harry ne montra aucune réaction visible, mais quelque chose dans ses yeux changea subtilement. 

- Et qu'est-ce que tu penses que cela dit de moi ?

Draco se pencha un peu plus près, baissant la voix. 

- Peut-être que tu n'es pas aussi simple que tu voudrais le paraître, Potter. Sous cette façade de bravoure et de noblesse, il y a bien plus encore.

Harry garda son regard fixé sur Draco, sans dire un mot. Draco pouvait sentir la tension dans l'air, l'électricité entre eux qui grandissait à chaque seconde qui passait.

Finalement, Harry parla, sa voix à peine au-dessus d'un murmure. 

- Et toi, Malefoy, tu n'es pas non plus ce que tu sembles être. Il y a plus en toi que ce que tu le laisses croire.

Draco se retrouva captivé par l'intensité des yeux d'Harry. 

- Peut-être que nous sommes plus connectés que nous ne le pensons, Potter.

Un moment de silence remplit l'espace entre eux, mais c'était un silence chargé de sens. Draco pouvait sentir le courant entre eux, l'attraction qui était présente depuis le début.

Finalement, Harry brisa le silence.

 - Tu sais, Malfoy, il y a une raison pour laquelle les serpents sont si rusés et mystérieux. Parfois, ce qui paraît simple n'est qu'une façade.

Drago sourit, comprenant la référence. 

- On dit que les serpents sont des maîtres de la patience et qu'ils attendent le bon moment.

Harry hocha la tête, son sourire également énigmatique. 

- Peut-être que dans ce cas, nous devrions apprendre d'eux.

Les yeux de Draco rencontrèrent ceux d'Harry, et à cet instant, tous les doutes et toutes les peurs disparurent. A cet instant, il sut qu'il n'était pas seul dans ses sentiments, qu'Harry était également prêt à explorer ce qu'il y avait entre eux.

- Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?  demanda Draco, sa voix étant à peine au-dessus d'un murmure.

Harry se rapprocha encore plus, son souffle effleurant la peau de Draco. 

- Je pense qu'il est temps d'arrêter de jouer à des jeux et d'affronter la vérité, tu ne penses pas ?