Chapitre 2

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Eddie

Je n'ai rien laissé apparaître mais la revoir m'a refait un coup

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Je n'ai rien laissé apparaître mais la revoir m'a refait un coup.
Comme à chaque fois que nos chemins se croisent. —Et croyez moi, je ne la croise pas assez souvent que je souhaite.
Elle n'a pas changer. Toujours aussi belle et gracieuse, elle rayonne au milieu d'un entourage qui peine à atteindre sa hauteur. C'est comme si elle était la fleur de lotus émergeant d'une eau trouble, sale, tandis que nous, sommes cette eau impure. Vous savez, cette eau qui vous consume, vous infecte et vous ronge, mais contre laquelle vous ne pouvez rien faire car vous avez baigné toute votre vie dedans ? Eh bien, c'est nous. Elle pourrait jamais se débarrassé de nous.
J'ai remarquer que quelque chose cloche, je le sais à la manière dont Raphaël est protecteur avec elle. Quelque chose s'est passé après mon départ, j'en suis sûre. Elle n'a jamais eu besoin d'un garde du corps avant. Pas avec nous, on pourrait mourrir et tuer pour elle. 
"Bordel, vous allez nous dire pourquoi est ce que vous êtes ici?" demande Christian. Il est aussi irrité que Raphaël depuis qu'on est arrivé. Très très protecteur de Grace aussi lui.
"On vous a dit, pour les 20 ans de Gigi." je répond calmement.
"Et pourquoi vous vous êtes barrée sans rien dire?" enchaine Liam.
"On peux en parler demain? Quand il y aura Gigi aussi?" je demande.
Raphaël frappe son poing sur la table faisant trembler nos verres. "Mais putain on l'a violer à cause de vous!" crie t-il.
Mon estomac se retourne. Littéralement. Comment est ce que quelqu'un pourrait faire ça à une femme? A elle? Grace? Ma Grace.
"Quoi?" demande mon frère tout aussi choqué que moi. Raphaël soutiens mon regard comme si j'étais le fautif dans cette histoire. "Ils sont venus la voir en pensant qu'elle saurait où vous étiez, étant donné à quel point vous étiez proches, tous les deux."
"Mec, je suis vraiment désolé. Je n'ai jamais pensé que ça allait arrivé, sinon—"
"Sinon quoi? Tu serai revenu?! Tu sais pendant combien de mois elle a pleurer? Pendant combien de mois elle m'a supplier de te faire revenir? Putain mec elle t'aimais qu'elle était prête à mourrir pout toi!" crie Raphaël.
J'ai l'impression de recevoir un coup de couteau droit dans mon coeur.
"Il s'est passé quoi putain?" je demande.
"Ils sont venus chez nous un soir où je n'étais pas là. Quand ils l'ont menacée, elle ne vous a pas dénoncés. Elle savait très bien où se cachait votre planque, mais elle n'a rien dit. Non seulement ces deux fils de pute l'ont violée, mais ils l'ont aussi blessée par balle. Elle gisait au sol quand je suis rentré le lendemain matin. Putain, elle baignait dans son propre sang. Et depuis, elle n'a plus jamais parlé de toi. Vous deux, vous étiez morts à ses yeux... Jusqu'à ce que vous soyez revenu il y a un an, faisant la une des journaux." répond Raphaël en regardant mon frère et moi à tour de rôle."
Je suis abasourdi. Je comprends pourquoi ils ont tous été si distants avec nous. Putain. Je me sens malade. Je ne peux pas imaginer comment on a pu lui faire du mal. Raphaël se lève et quitte la table en trombe. Ça lui fait du mal d'en parler, je le vois. Je le connais bien trop pour savoir qu'il m'en veut — je ne veux pas lui en vouloir, j'aurai été dans le même état que lui—.
Christian boit son verre d'un trait et me pointe du doigt "Tu l'a détruit putain. Elle était dans un salle état. Ne fait plus le con."
J'avale la salive, je fixe une fille qui danse dans sa robe moulante rouge histoire de me focaliser sur autre chose.
"Mais elle te pardonnera, j'en suis sûr Eddie. Elle est trop putain de gentille. T'es sa faiblesse, elle pourrait jamais t'en vouloir pour toujours." ajoute Christian en claquant sa main sur mon dos. Je ne sais pas s'il dit ça pour me soulager mais j'ai besoin d'y croire. "Va la voir. Il est minuit, elle ne dort pas." il dit de nouveau.
Je le regarde, hésitant. "Allez, je vais rien dire à Raph." il insiste.
Je souris légèrement et me dirige vers ma voiture. À la grille d'entrée de sa maison, l'agent de sécurité me laisse passer sans broncher. Après avoir garé ma voiture, j'entre dans sa grande maison. Je connais chaque recoin de la maison comme la paume de ma main, donc sans attendre, je me dirige droit vers sa chambre. Un flot d'émotions me submerge, cet endroit me rappelle trop de souvenirs. Trop de moments partagés avec elle, trop de fois où nous nous sommes embrassés sous les escaliers, dans son jardin, sur les canapés... Je frappe à la porte, mon cœur battant contre ma poitrine.
"Oui?" j'entends.

Je pénètre dans sa chambre

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Je pénètre dans sa chambre. Tout est drastiquement différent. Je me rappelle quand les murs était peint un vert sapin. Elle disait tout le temps que ça lui rappelais mes yeux. Aujourd'hui elles sont grises. Il n'y a plus de posters, à peine quelques décoration. J'ai carrément l'impression d'être à Paris avec les moulures et le large miroir que je ne reconnais pas. Mais je suis soulagée de voir qu'elle a toujours garder la bibliothèque antique que j'ai faite construire pour elle. Nos regards se croise et elle sursaute et s'assoit droitement sur son lit.
"Qu'est ce qui tu fait là?"
Je la regarde, elle à ses cheveux légèrement ébouriffés mais putain qu'est ce qu'elle est belle. Ses yeux noirs perçants, mais doux, captent mon regard. Son visage, digne d'un ange, est encadré par un petit nez et une bouche pulpeuse. Ma déesse.
"Qu'est ce que tu fait là?" elle répète
Je me gratte la tête, ne sachant pas quoi répondre ni par où commencer. Je suis stressé. C'est l'effet qu'elle a sur moi. Je me souviens de ce sentiment lorsque j'étais avec elle à l'internat. Cette boule au ventre, à la fois douloureuse et agréable.
"Raph m'a dit ce qu'il s'est passé quand je suis parti avec Jack."
Elle baisse les yeux, fuyant les miens. Je m'approche doucement du lit et m'autorise à m'y assoir.
"Mais je n'ai rien cafter." dit t-elle en rigolant. Je vous ai dit à quel point elle est adorable quand elle rit ? Il y a cette lueur dans ses yeux, comme celle d'un gosse à Disneyland. Un visage couvert d'une joie pure et contagieuse. Nous nous regardons. Je vois qu'elle se perd dans mon regard, ses yeux devenant humides. Je ne veux pas la faire pleurer, alors je l'enlace. Elle s'effondre immédiatement dans mes bras, exactement comme je le souhaite. Ce bref moment de bonheur ne dure qu'une fraction de seconde avant qu'elle me repousse, essuyant ses larmes avec les manches de son pull.
"C'est pas de ta faute. C'est du passé maintenant. Tu as d'autres chose à me dire?" elle me dit.
"Quoi?" je demande un peu confus par ce changement d'attitude.
"Si tu n'a rien d'autres à dire, tu peux partir? Je dois me coucher tôt. J'ai un exam."
La déesse a disparu. Elle a laissé place à une personne complètement froide —presque sans émotions— elle cligne des yeux, me montrant qu'elle s'en fiche, même si je peux toujours voir la lueur de tristesse dans son regard. 


Les Ombres de KnightbridgeWhere stories live. Discover now