I - Un héritage révélé

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Alors que le crépuscule s'installe et que les étoiles commencent à percer timidement le voile du ciel, la vallée fleurie semble s'endormir doucement, bercée par la magie de la nuit naissante. C'est dans ce cadre enchanteur que l'on peut ressentir la véritable essence de la beauté et de la tranquillité, où chaque instant est un précieux cadeau à chérir pour toujours.

Assise au milieu de cette merveille, Stella dessinait sur la page blanche de son cahier. Un peu plus loin devant elle, un petit garçon gambadait dans les champs de fleurs qui lui arrivaient à la taille. Le regard rivé vers l'enfant puis retombant sur la feuille, elle semblait dessiner le petit au loin.

La lumière dorée baigne la vallée d'une lueur chaleureuse, transformant chaque fleur en une gemme étincelante dans la douce obscurité naissante. Les ombres s'étirent doucement le long des collines, tandis que les derniers rayons du soleil caressent tendrement la terre, apportant une sensation de calme et de sérénité à cet endroit enchanté.

Alors qu'elle termine son œuvre, son regard se redresse de nouveau devant elle, et avec surprise, elle constate que l'enfant n'est plus là.

— Chéri ? interpella Stella en se levant du rocher sur lequel elle était assise.

Inquiète, elle laissa ses outils sur la roche et se dirigea vers l'endroit où son fils se trouvait lorsqu'elle l'avait vu. Les yeux plongés dans les marguerites, elle trouva le petit couché dans l'herbe, écartant les fleurs autour de lui, les bras tendus et les yeux clos. Stella souffla, balayant ses longues mèches brunes sur son épaule. Elle s'agenouilla près du garçon.

— Que fais-tu, mon cœur ? Tu m'as fait peur un instant, déclara-t-elle en esquissant un doux sourire.

Sa main vint balayer les mèches blanches sur le front du jeune, celui-ci ouvrant lentement les yeux et croisant ceux de sa mère.

— Maman, murmura-t-il de sa douce voix, les fleurs... sont-elles vivantes ?

Stella inclina légèrement la tête, un sourire amusé mais également intrigué aux lèvres.

— Qu'entends-tu par là, mon chéri ?

Luc se redressa légèrement, ses yeux brillants d'une lueur d'excitation.

— J'ai l'impression de les entendre chanter, explique-t-il. Écoute, on dirait qu'elles murmurent des mélodies.

Intriguée, Stella ferma les yeux et tendit l'oreille. Au début, tout ce qu'elle entendait était le chant des oiseaux et le murmure de la brise à travers les fleurs. Mais rapidement, elle commença à distinguer autre chose : des murmures légers, mélodieux et synchronisés qui semblaient émaner des pétales.

— Tu as raison, dit-elle avec émerveillement. Les fleurs semblent vraiment chanter.

Les yeux bleu cristallin du garçon brillaient d'une lueur de curiosité alors qu'il observait attentivement les fleurs qui dansaient doucement sous la brise du soir. L'observant avec tendresse, Stella ne put s'empêcher de l'enlacer avec amour. Alors que le petit se laissait câliner dans l'étreinte de sa mère, celle-ci sentit de l'humidité sur son bras. Elle leva immédiatement les yeux au ciel avant de froncer les sourcils.

— Il va pleuvoir, déclara-t-elle en se levant. Rentrons, chéri, il se fait tard.

Regardant sa mère se lever, Luc fit de même. Stella récupéra ses affaires, et tous deux rentrèrent au village non loin.

La pluie commençait à arroser le village, rafraîchissant et embaumant l'atmosphère de son fugace parfum métallique. Stella et Luc rentrèrent enfin chez eux, leur petite maison modeste se dressant humblement au cœur de la communauté. Alrick, le père de Stella, les attendait avec inquiétude, son visage marqué par l'anxiété en raison de leur retard.

L'Héritier du royaume du Nord : un amour sous les floconsМесто, где живут истории. Откройте их для себя