CHAPITRE 35 : Dans quelques heures

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Les premiers rayons du soleil me réveillèrent. Je peinais à ouvrir les yeux mais lorsque je réussis, je croisais l’heure sur le radio réveil de Maya – qui n’était toujours pas revenue, d’ailleurs.

Cinq heures quarante-cinq. Je me levais d’un bond, secouant la marmotte qui m’avait serré dans ses bras toute la nuit.

—    Candy, réveil-toi ! Les pions vont bientôt passés ! marmonnais-je.  

Il se frotta les yeux, prenant son temps pour se réveiller. Ce n’était pas comme si, dans quinze minutes, nous allions probablement nous faire punir.

—    Il est quelle heure ?

—    Bientôt l’heure de notre mort si tu ne pars pas !

Je le forçais à se lever et un long soupire lui échappa lorsqu’il sortit de mon lit. Avant qu’il ne quitte la chambre, j’entrouvris la porte afin de vérifier si le couloir était vide. Je lui fis signe qu’il pouvait y aller et à ma plus grande surprise, il partit.

Je refermais la porte derrière lui avec un sentiment de frustration. Il ne m’avait même pas dit « aurevoir » ou « passe une bonne journée ». Il ne m’avait même pas embrassé, même après ce qu’il s’était passé la veille.

Je retournais me coucher, déçue et la tête pleine de question. Mes draps avaient encore son odeur et je me surpris à les humer comme si les renifler allaient le faire revenir.

Qu’est-ce qu’il ne va pas chez lui ? Est-ce que c’est moi qui ne tourne pas rond ?

A six heures, les pions vérifièrent si tout le monde étaient dans leur chambre. Je fis mine de dormir même si je n’avais pas réussi à trouver le sommeil depuis qu’il était parti.

Maya apparut dans la chambre, refermant la porte derrière elle.

—    C’était moins une, chuchota-t-elle.

Je me retournais dans mon lit pour lui faire face. Elle souriait, visiblement, Alexander n’avait pas oublier de l’embrasser lorsqu’elle était partie.

—    T’en fait une drôle de tête, dit-elle en s’installant dans mon lit.

Je la laissais faire.

—    Il s’est passé quelque chose ?

J’hésitais à lui dire la vérité. Bien que j’avais confiance en elle, je ne voulais pas m’exposer mais j’avais réellement besoin de conseil.

—    Enfaite, hier soir je suis rentrée avec Kandinsky et…

Elle hocha la tête, impatiente d’entendre la suite. Elle souriait déjà, comme si elle savait ce qu’il s’était passé.

—    Je l’ai ramené dans la chambre pour lui montrer un livre et là, je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé mais on s’est embrassés.

Maya se retourna dans mon lit avant de me serrer contre elle.

—    Vous avez passés le cap ? Vous êtes en couple ?

J’haussais simplement les épaules et sa joie disparue. Elle fronça les sourcils avant de s’installait correctement.

—    Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Je souris nerveusement en repensant à la veille.

—    Vous avez couché ensemble ?

J’écarquillais les yeux avant de nier tout en bloc.

—    On n’a pas couché ensemble. On a juste, enfin j’ai, non lui…

Je me rapprochais d’elle pour lui chuchoter à l’oreille, comme si cela était puni par la loi :

—    On s’est juste frottés.

Ses lèvres s’étirèrent pour former un sourire que je ne connaissais que trop bien.

—    C’est génial ! s’exclama-t-elle. Et alors ? Pourquoi tu fais la tête, c’est super !

—    Bah enfaite, on a passé la nuit ensemble et ce matin il est parti sans rien me dire, sans même m’embrasser.

Elle passa sa main sur son visage, soupirant.

—    Qu’il est con, chuchota-t-elle. Le mieux c’est d’attendre.

—    Attendre quoi ?

Je n’aimais pas attendre, encore moins lorsqu’il s’agissait de Kandinsky. Peut-être avait-il simplement oublié, après tout il était encore à moitié endormi lorsque je l’ai chassée de ma chambre.

—    Soit, il t’ignore et à ce moment-là tu ne lui adresses plus jamais la parole, on n’a pas le temps de gérer des chiens. Soit, il vient te parler comme si de rien n’était. C’est qu’il ne veut rien de sérieux. Ou alors, il vient te voir et t’embrasse ou te parle de votre super nuit ! C’est à ce moment-là que tu lui demande « qu’est-ce qu’on est l’un pour l’autre ? ».

Je tentais de tout mémoriser à la lettre. Dans quelques heures, je serais fixée sur ma relation avec lui et ce qu’il en restera.

Pourvu qu’il m’aime.

SANS TOI [TERMINÉ]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum