Chapitre 24

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Si y'a bien quelque chose que je détesterais devenir, c'est un mec à problème. Le genre de gamin qui va finir dans des embrouilles pour des trucs futiles. Le genre de gamin qui déçoit ses parents parce qu'il les a mis dans une posture délicate notamment face à des autorités, en d'autres termes, un gamin qui fait hella et qui finit par faire convoquer ses parents à un conseil de discipline.

Ça c'est tout ce que j'ai toujours évité. Heureusement, j'ai toujours été un gamin calme et solitaire donc ces bails là c'était pas trop mon soucis.

Sauf que y'a un truc que je détesterais encore plus devenir, c'est un lâche. Le genre de personne qui se prétend homme mais qui fuit devant une injustice apparente et qui préfère sauver sa peau plutôt que de chercher la justice.

"Je lui ai déjà tout pris" c'est cette phrase qui résonnait dans ma tête et sa sale gueule devant moi qui affichait un grand sourire, donnait tout son sens à ces paroles.

Cet instant m'avait l'air interminable. On s'était parlé à un intercours, et tellement j'étais perturbé par ses mots, j'avais oublié tout ce qui m'entourait. Je voulais m'assurer d'avoir bien entendu, il était inconcevable pour moi qu'on puisse avancer de tels propos en toute âme et conscience.

Moi: T'as dit quoi ?

Rayan: Ça te dérange ?

Moi: Répète c'que t'as dit.

Rayan: Sinon quoi ?

Moi: *en lui choppant le bras* J'rigole pas avec toi. Répète avant que j'm'énerve.

Rayan: Wah mais t'es tendu, fallait arriver en premier si tu la voulais entière mon pote. Au pire tu peux me la rendre, dans tout cas, c'est à moi qu'elle s'est donnée.

Ma patience avait atteint ses limites. Je l'ai choppé par le col pour lui faire cracher le morceau. Ce salop voulait simplement me pousser à bout.

Moi: J'en ai rien à fouttre de ça, c'est elle qui t'as laissé ou c'est toi qui lui a pris ?

On savait tous les deux de quoi il s'agissait, lui s'amusait à faire des métaphores et moi je n'arrivais tout simplement pas à évoquer ne serait-ce que l'hypothèse de ce dont il était question.

D'habitude j'arrive à me contenir un minimum mais là, c'était pas tant le fond qui me poussait à bout mais plutôt la forme. Il avait l'audace de me sourire en face en supposant qu'il avait pu faire une chose pareil.

J'ai compris que ce malade mental rigolait pas, qd le seul moment où il a arrêté de sourire bêtement et m'a regardé sérieusement était pour me répondre :

Rayan: Les deux.

Il a même pas finit sa phrase que j'lui ai sauté dessus. J'avais perdu toute notion de raison ou de contexte. J'avais oublié les gens qui nous entourait. On s'est battus même pas quelques secondes qu'on a été séparés par de nombreuses personnes qui nous entouraient.

Les surveillants sont arrivés et j'ai vite fini à la vie scolaire et l'autre aussi mais dans une autre que celle ou j'étais amené.

[....]

J'étais toujours aussi choqué de cette altercation. Notre conversation m'avait bouleversé, je pensais qu'à ça. J'avais complètement zappé que j'avais fini dans le bureau de la viesco où y'avait ma tante Malek. Dès que la CPE est sortie pour aller rapporté ma version des faits au directeur (ça sentait la merde pour moi mais foutu pour foutu j'ai rien écrit sur ma feuille si ce n'est que des excuses pour la gêne occasionnée), on s'est retrouvés tous les deux.

Malek: Bah alors là, je suis choquée. Souheyla ça m'aurait pas étonné mais toi hayatım, j'aurais jamais imaginé.

J'avais la tête baissé. J'osais même pas la regarder tellement j'avais honte. Je savais que ça allait faire beaucoup de problèmes et sûrement pas qu'à moi. Je me sentais coupable en amont.

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⏰ Last updated: Apr 25 ⏰

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YOUSSEF : 《Seni Seviyorum》Where stories live. Discover now