4. Mensonges et vérités

210 14 4
                                    

Hermione essaya tant bien que mal de réconforter son amie, en vain.

La rouquine pleurait à chaudes larmes, sans pouvoir s'arrêter. Parvati, qui passait par là, entendit des bruits et passa la tête dans l'embrasure de l'ouverture du dortoir. A la vue de Ginny dans les bras d'Hermione, elle se ravisa d'entrée. Elle fit une petite grimace désolée à la jolie brune, puis partie silencieusement.

De longues minutes s'écoulèrent, sans qu'aucune des deux filles ne prononcèrent un mot. Hermione caressait les cheveux de son amie qui avait posé sa tête sur ses jambes, comme pour lui expliquer silencieusement qu'elle était là pour elle, et que, quoi qu'il se passe, tout irait bien.

- Pourquoi ne m'ont-ils rien dit ? dit soudainement la rousse, sa voix remplie de colère et de reproche.

- Je ne crois pas un mot de tout ça ma Ginny. Refais moi voir le document.

La petite dernière de la fratrie Weasley donna le bout de papier à Hermione. Elle le lu attentivement, faisant attention au moindre indice qui pourrait montrer que le papier d'adoption qu'elle tenait entre les mains était un faux. Malheureusement, plus les mots défilaient devant ses yeux, plus l'espoir de la brune disparaissait.
Elle tenta une dernière fois,

- Ne penses-tu pas plutôt que tout cela est une farce de George ?

- Hermione, tu sais très bien que George ne fait plus aucune blague depuis la mort de Fred.

A la vue du regard d'Hermione, qui semblait plus que confuse, les pleures de la petite rousse reprirent de plus belle, et de plus en plus fort. Si même Hermione, qui savait tout sur tout, ne trouvait pas d'explications à cela, ce papier d'adoption ne pouvait qu'être vrai.

Un nouveau silence s'installa, rompu seulement par les sanglots de la plus jeune Gryffondor.
Malgré la preuve qui se tenait entre leurs mains, Hermione n'arrivait pas à y croire. Elle refusait tout bonnement de simplement penser au fait que Molly et Arthur aient adoptés un enfant, sans leur avouer la vérité. De plus, son amie ressemblait quasiment traits pour traits à sa mère.

- Tu penses que mes frères sont au courant ?

Hermione n'en savait absolument rien, elle conseilla donc à son amie d'en parler à Ron.
La rousse hocha doucement la tête, de haut en bas, pour signifier à son amie qu'elle était d'accord avec elle.

-Je me sens tellement trahit 'mione... chuchota la jeune fille, en un souffle presque inaudible. Ses yeux se remplir à nouveau de larmes, lui troublant la vue, et le bruit d'un énième sanglot éclata, alors qu'Hermione attira de nouveau son amie pour la prendre dans ses bras.

***

Nous étions à présent vendredi, Hermione se réveilla stressée, car c'était le jour où elle devait rejoindre cette merde Malefoy à la bibliothèque.

La Gryffondor s'était endormie très tard hier soir, attendant que son amie aille un peu mieux pour se laisser tomber dans les bras de Morphée. Après un énième cauchemar, elle décida de se lever et profita que la petite rousse dorme encore pour confier à Harry et Ron tout ce qu'il se passait pour elle depuis maintenant trois mois. Les rêves, la lettre, son dialogue quelque peu mouvementé avec Malefoy, tout allait être raconté.

Une fois arrivée devant la Grande Salle étrangement vide, Hermione se rendit compte qu'il était vraiment tôt. Elle prie pour que les deux garçons soient déjà réveillés, sans trop de convictions.

- Vous êtes déjà debout vous ? Fit Hermione, surprise et ravie de voir ses deux meilleurs amis déjà debout, devant leur petit-déjeuner.

Les ombres du passéWhere stories live. Discover now