Partie 1 : Introduction

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La barge du brise-vague n'était pas la barge la plus grande du peuple de la mer, mais elle n'avait rien à envier aux autres.

Les barges du peuple de la mer, n'avait de barge que le nom. Bien que ce soit un bâtiment voguant sur l'eau, cela ne ressemblait en rien à un navire. Aussi grand qu'une petite île, cela ressemblait bien plus à une ville faite de bois, de voile voguant au gré des vents. Aucune barge ne ressemblant à une autre.

Le brise-vague pouvait contenir à lui seuls deux mille personnes et s'élevait avec grâce au-dessus de l'eau telle une île de verdure, de voile et de bois. Malgré une forme de chaos organiser, l'on pouvait voir dans l'immense structure une harmonie entre l'homme et la nature. Et bien que le peuple de la mer soit un peuple ancien et indépendant, un connaisseur reconnaîtrait dans cet étrange enchevêtrement des architectures de tout le continent. Le mélange de culture mettant en valeur la beauté du peuple de la mer. Par ici, dans une minuscule forêt, se trouvait des cabanes typiques du peuple des forêts. Plus loin, l'on pouvait apercevoir un ensemble de bâtiment ressemblent fortement à ceux utilisés par les chevaucheurs de dragons pour récolter et assainir l'eau de mer. Un œil avisé remarquerait les nombreux artefacts féänorien se trouvant un peu partout sur le navire. Par là quelques maisons zhikerhote, ou des pays libres du sud... Toutes les cultures étaient représentées sur cette magnifique barge, et pourtant tout cela évoqué parfaitement le peuple de la mer.

Ce peuple qui voguait tout autour du continent, se laissant portait par les courants et les vents. Tous les pays et les peuple côtiers les connaissaient, et même les peuples ne bordant pas la mer avait entendu parler d'eux. Si pour l'empire de Zhikerhoz, c'était un peuple de barbare comme le sont tous les peuples nomades, dans la plupart des autres contrées, c'était un peuple connu pour sa sagesse et sa bonté. Voguant de mer en mer, ils rencontraient bien des peuples et se montraient toujours humble, bon et juste. Quand l'on voulait d'eux qu'ils soient des marchands, ils ouvraient leur étale, proposant toujours des prix justes. Si l'on souhaitait faire du troc avec eux, les échanges étaient toujours parfaitement équitables. Par contre, si c'était du savoir que l'on voudrait échanger, alors, sans rien demander en échange, ils devenaient les plus patients des enseignants. Mais des fois, ils étaient juste là en ami.

Ils ne posaient sur aucun peuple jugement ou mépris, et malgré la richesse de leur connaissance et leur navire, jamais, ils ne semblaient se penser supérieur. Et même s'il n'avait aucun besoin qui les forçait à échanger avec les terrestres, toutes les barges étant parfaitement autonomes et autosuffisantes, ils paraissaient constamment heureux de faire de nouvelles rencontres. C'est en vivant durant de longues périodes loin de toute autre civilisation que le peuple de la mer a pris conscience de l'importance de garder le contacte avec les autres peuples. Il avait parfaitement conscience que leur science, loué de tous, ne serait pas aussi grande si leur savant ne discutait pas avec des savants du monde entier. Et il en était de même pour leur médecine, leur technologie et bien d'autres aspects de leur vie.

En dehors tout cela, le peuple de la mer était connu pour une autre chose. Leur bonté et leur gentillesse. Le peuple de la mer était un peuple d'une grande bonté, une bonté qui dictait leurs actes, faisant d'eux un peuple grandement pacifique et prêt à apporter leur aide à ceux qui en ont besoin. Cette même gentillesse était appelée couardise par certain. Pourtant, d'aussi longtemps que leur peuple existe, toujours, ils ont réussi à régler tout leur conflit avec le dialogue et la diplomatie. Bien qu'ils n'aient aucune honte à devoir fuir si le besoin s'en fait sentir. Il n'en reste pas moins l'un des peuples les plus respectait de ce monde.

Et parmi ce peuple de bonté, sur le brise-vague, il existait une jeune fille connue de tous comme étant la plus douce et gentille. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait aucun caractère, trop de gens confonde bonté et gentillesse avec faiblesse d'esprit. Au contraire, elle était une jeune fille pleine de joie de vivre et elle faisait tout pour la partager. Elle faisait toujours tous ceux qu'il était en son pouvoir pour aider ceux qu'ils l'entouraient sans jamais rien attendre en retour. Jamais elle n'avait une pensée négative et elle voyait le bon en tous.

Cependant, cet enfant, du haut de ses quatorze ans, cachait bien au fond de son cœur quelques sombres émotions. Bien que sombre, elles n'étaient dirigées vers personne. En réalité, elle avait un rêve. Un rêve connu de tous mais qui la rongeait. Elle rêvait de descendre pour une journée de la barge et explorait ce monde terrestre qu'elle ne pouvait observer que de loin. Elle souhaitait, le temps d'une escale, découvrir les créatures terrestres, les autres cultures du monde, autrement que dans les bouquins. Puis remonter dans la barge pour descendre plus loin et découvrir encore d'autre monde.

Ce simple rêve était responsable de la colère qui assombrissant le doux cœur d'Ilona.


Le chant d'une sirène captiveWhere stories live. Discover now