Septième Chapitre

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Le lendemain matin, après une nuit ponctuée de questionnements et de quelques larmes, Jane finit par quitter le dortoir, bien décidée à montrer à Félix de quel fer elle se chauffe. Il a des sentiments pour elle ? Très bien. Mais elle tient à sa liberté et Félix ne peut lui la donner. C'en est trop, elle a besoin de réponse maintenant. 

Comme tous les matins, Jane prépare avec attention le thé qu'elle apporte à l'étage. En ouvrant la porte du petit salon, Jane surprend quelques bribes de conversation entre Félix et un mystérieux homme. La présence de l'homme remplit la pièce entière. Il a un nez droit, des yeux d'un profond bleu envoutant, des sourcils épais et une mâchoire carrée qui lui donne un charme naturel. Sa chevelure est un champ d'or dans le soleil. Il est d'une beauté eppoustouflante et Jane ne peut s'empêcher de le décrire tandis qu'elle sert le thé. Les deux hommes reprennent la conversation qu'ils avaient commencé en son abcense.

– Pourquoi venez vous me voir, Arthur ? Demande Félix.

– J'ai besoin de votre aide, répond l'autre homme.

Félix lève les sourcils, apparement peu habitué à ce genre de demande de son ami.

– Vous êtes riche aux as, mon ami. Que puis-je donc vous apportez d'autre ?

Le sois-disant Arthur secoue la tête.

– Ca n'a rien avoir avec mon argent.

Félix l'encourage à continuer, intrigué.

- Je cherche la liberté, à vrai dire.

Jane hausse un sourcil. Elle aussi, elle la cherche !

Félix secoue la tête.

– Qu'est ce que vous voulez dire par là ?


Arthur d'Amboise se triture nerveusement une de ses magnifique mèches de cheveux et reprend la parole.

– Je m'en demandais si...

Il se tourne complétement vers Félix pendant que Jane sert le thé le plus lentement possible et ajoute du sucre.

– Si vous n'aviez pas quelqu'un à me faire rencontrer. Qui partage cette envie de liberté. Et qui est magnifique comme cette jeune fille que vous avez – là.

Finit il en posant ses yeux bleu comme l'océan sur Jane.

Le regard de Félix se durcit immédiatement mais Arthur ne semble pas s'en apercevoir et s'adresse à Jane.

– Comment vous appelez vous ? Demande t-il doucement.

– Jane, répond elle en se redressant.

Il hôche la tête à plusieurs reprises.

– Aimez vous la liberté ?

Jane a l'impression de répondre à un questionnaire et Félix observe la scène en silence.

Elle prend une grande inspiration.

– C'est ce que je préfère dans la vie. Pouvoir courir dans un champ, dans un pré, sans limite. J'étais d'ailleurs très triste quand on m'a enlevé à ma famille.

Répond-elle en fixant méchamment Félix en prononçant les derniers mots.

Arthur d'Ambroise semble surpris.

– Vous faites parti d'une famille de noble ?

Jane se demande si elle doit continuer de mentir.

– Non, mes parents étaient des servants également.

Il hôche la tête et ajoute :

– Dans tous les cas, vous avez un don pour l'oration.

Jane rougit légèrement et sourit.

– Merci Seigneur.

Elle fait la révérance et sous le hôchement de tête de Félix, elle sort de la pièce.



A suivre...

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⏰ Last updated: Mar 12 ⏰

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