XII. Nammu

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Mythologie mésopotamienne
Déesse primordiale des eaux salées


samedi 24 mai

Théo inspira et fit vrombir le moteur. Avec le ressac de la mer, c'était le son qui lui donnait le plus de frissons. Il sortit du garage au ralenti et aperçut sa mère sur le perron.

Le mauvais pressentiment qu'elle ressentait depuis des jours s'était finalement envolé. Enfin, une ombre planait toujours, selon ses dires. En passant devant la maison, il lui fit un grand signe de la main, auquel elle répondit avec un sourire. Et il s'élança dans la nuit.

Haut dans le ciel, un fin croissant de lune veillait sur lui. Aucun nuage ne s'annonçait à l'horizon, laissant un ciel dégagé. C'était une superbe nuit pour rouler.

Théo fit vrombir le moteur et prit la route du littoral, qu'il avait exploré maintes fois lors de ses sorties moto. Il en connaissait chaque ligne droite, chaque virage, chaque recoin. Ce pic qui se dressait contre la mer, ce long passage bordé par les arbres. Cette balade allait être une vraie partie de plaisir.

Il prit le premier virage à gauche et sentit le vent maritime le percuter. Il adorait cette sensation. Sentir les éléments bousculer son corps ou l'accompagner dans son trajet. À chaque sortie, c'était différent. Soit la nature était avec lui, soit elle était contre lui. Dans les deux cas, il devait l'accepter et en profiter.

Le virage suivant, sur la droite, le fit longer une grande falaise blanche. En haut de cette dernière, un chêne centenaire se dressait. Plus petit, il avait passé de nombreux après-midi à grimper sur ses branches, sous le regard attentif de sa mère. Ils pique-niquaient entre ses racines, bercés par les rayons du soleil. Sa langue se souvenait encore du goût des cookies aux pépites de chocolat.

Un sourire se forma sur ses lèvres quand il vira de nouveau. Sous ses yeux, l'océan à perte de vue. La nuit, il pouvait paraître dangereux, mais la lune se reflétait dans les vagues, les illuminant de reflets argentés. Un paysage onirique. Il existait un mot norvégien pour décrire cet aspect. Mangata. Théo avait toujours apprécié le prononcer.

Il tourna à

Et l'océan a pleuréWhere stories live. Discover now