𝙗𝙚𝙩𝙧𝙖𝙮𝙚𝙙

𝓣𝔀𝓮𝓷𝓽𝔂

TWENTY

Sonya :

Je compte rester plus longtemps chez Minho que prévu. Parce qu'au final je me sens bien avec lui. Avant ça aurai paru impossible pour moi, mais j'ai l'impression d'accepter son décès. Mais pas de vivre sans lui.

-On va se coucher ? demande-t-il.

-Bien sûr, à demain.

Nous nous enlaçons et allons nous coucher.

Minho :

Après de longues minutes à essayer de dormir, je me suis levé du canapé. Quelque chose m'empêche de dormir. Non, pas Newt, autre chose que je ne saurais déchiffrer.

Je vais alors me chercher un verre d'eau, et le bois. C'est généralement ce qu'on fait d'un verre d'eau après tout.

Une présence vient me faire frissonner le corps entier. Celle de Sonya.

Nous sommes dans le noir, mais la lumière du lampadaire dans la rue éclaire faiblement nos visages.

J'ai l'impression de retourner une semaine en arrière, quand le silence avait envahi la pièce, et que seuls nos corps agissaient.

Elle me regarde de la même manière, et nous sommes proches de la même manière. Je pose mes mains sur ses hanches, comme la dernière fois.

Je ne sais pas ce que nous faisons, mais ça me plaît beaucoup. Nos corps se rapprochent, et nos visages encore plus. Elle pose ses deux mains contre mon torse nu, et commence à pencher la tête.

J'approche timidement mes lèvres des siennes, et nous finissons pas laisser nos lèvres entrer en contact.

*

Nous avons fini par nous coucher dans nos lits respectifs, et j'ai bizarrement trouvé le sommeil plus rapidement.

Thomas :

Newt ne sors plus de mes pensées. Je passe la nuit à regarder des photos de lui. Je ne m'en remettrai alors définitivement pas.

J'ai repris sa lettre, et ai lu encore une fois les mots qu'il a écrit. Ces mots qui dévoilaient la vérité. Ces mots qui étaient juste vrais, ces mots qui étaient ces derniers, et ces mots qui venaient de lui.

Des larmes dévalent encore le long de mon visage, c'est vraiment dur sans lui. Et je me déteste de ne pas réussir à me rappeler du goût que ses lèvres avaient, ou encore comment il embrassait.

Je reçois un message, celui de Brenda.

« Thomas, j'aimerai qu'on se voit dans pas longtemps. »

« Vient chez moi tout de suite, enfin est ce que tu peux venir ? »

« Bien sûr, j'arrive. Merci Thomas :) »

*

Brenda finit par arriver.

-Salut Thomas.

-Salut.

Je l'emmène directement dans ma chambre.

-Qu'est ce que tu voulais me dire ?

-C'est Newt, Thomas.

Mon cœur rate un battement.

-Q-quoi ? Il a quoi Newt ?

-Son état...

Empire...?

-Son état s'améliore de jours en jours. Son cœur bat à un rythme normal et il a déjà repris quelques respirations.

Alors il y avait un espoir... et il y en a toujours un. Je n'empêche pas de sourire.

-Et sa peau commence à cicatriser.

-M-Mais c'est super Brenda !

Elle me sourit, les larmes aux yeux.

-J'ai clairement pleuré en apprenant la nouvelle.

Des larmes replissent mes yeux, mais pas de tristesse cette fois.

-Il va s'en sortir, Thomas. Tu entends ça ? Il va s'en sortir !

Elle me saute dans les bras, comme si que c'était elle la plus heureuse de nous deux.

J'ai peut être une chance de revoir le garçon qui a fait chavirer mon cœur, une chance de l'embrasser à nouveau, lui parler à nouveau, entendre sa voix à nouveau. Tout faire à nouveau avec lui. Cette fois je promets de ne pas faire d'erreurs. Je le jure Newt.

-Je suis tellement fière...

-Moi aussi, beaucoup plus que tu ne le penses Brenda.

-Je me voyais déjà à son enterrement, c'est pour te dire.

-J'ai vraiment l'impression que tout ça n'est pas réel. Pourtant ça l'est, mais ça paraît si... impossible...

-On n'a pas assez fait attention à lui ces derniers temps. On a vraiment fait les cons avec lui.

-Il avait besoin de nous. C'est tout ce dont il avait besoin. Et nous on l'a ignoré. Je ne suis même pas sûr qu'il veuille encore de nous après tout ça.

-C'est vrai, on a merdé. Mais on va se rattraper, ne t'en fais pas, me dit elle en souriant.

Je la prend à mon tour dans mes bras, en la serrant le plus fort possible.

-Comment ca se passe avec Teresa ?

-Je pense que nous ne sommes plus en couple. Elle a coupé tout contact avec moi.

-Mon pauvre...

Si seulement tu savais que le soir où ton meilleur ami a tenté de se donner la mort j'étais entrain de l'embrasser dans ma voiture. Si seulement tu savais à quel point Newt comptait beaucoup plus que Teresa.

-Et toi ? Les amours ?

-Ça ne sert à rien d'en parler, je t'assure !

Nous rigolons tous les deux face à sa remarque.

-Bon, je pense qu'il serai mieux que je rentre chez moi, Tommy.

-Oh, c'est comme tu veux.

-Je vais y aller avant de me faire disputer par ma mère surtout !

Je rigole une dernière fois et elle prend la porte.

-Salut Tommy, à demain.

-Salut Brenda, dis-je en lui offrant un dernier sourire.