𝙗𝙚𝙩𝙧𝙖𝙮𝙚𝙙

𝓣𝓱𝓻𝓮𝓮

THREE

Après ça, l'infirmière m'a conseillée de rentrer chez moi. Elle a refusé que Minho rentre avec moi, et elle a fait le mauvais choix.

Je suis donc rentré chez moi, et la solitude m'envahit. Ce que je déteste être seul.

Je décolle les pansements que l'infirmière m'avait collé sur les bras et les mets dans la poubelles. Ça sert a rien. De toutes façons je vais continuer.

Je me rends dans ma chambre. J'enlève mon t-shirt et mon pantalon. Je saisis mon briquet. Je regarde mon torse, probablement la partie la plus brûlée.

Le briquet s'allume, et je l'approche timidement de mon torse.

Mes yeux s'humidifient et les larmes coulent alors que le la flamme se rapproche de ma peau. Je sens sa chaleur.

Et puis merde. J'y vais d'un coup franc, et abîme ma peau.

Je gémis de douleur et sanglote un peu. J'ai du mal à respirer, et-

- Newt ?

Putain de merde là je suis dans la merde. Putain mais qui entre dans la maison sans toquer ?! C'est pas Sonya en plus. Ni Minho. J'aurai tout de suite reconnu la voix.

La porte de ma chambre s'ouvre doucement, la faisant grincer.

- Newt ? demande l'inconnu, plus doucement que la dernière fois.

Et c'est là que j'ai compris. Le garçon qui avait toujours accéléré les battements de mon cœur se trouvait dans ma chambre.

Je me lève immédiatement pour me mettre face à lui.

- On t'as déjà dit qu'il fallait toquer avant d'entrer ? dis-je, une pointe de haine dans la voix.

- Mais Newt... qu'est ce que t'as sur le corps...? demande-t-il comme un enfant innocent.

- Pars putain. Et ne raconte à personne ce que tu as vu, qu'on soit clairs.

Je tourne les talons et me jette sur mes vêtements que je m'empresse de d'enfiler.

Une main froide vient se glisser dans mon dos nu alors que je commençait à remettre mon t-shirt. Un frisson parcoure ma colonne vertébrale.

- Thomas qu'est ce que tu fais ? chuchotais-je en hésitant.

- Attends...

Une deuxième main froide vient se poser sur ma hanche. Est ce que je me suis surpris en train d'apprécier ce moment ? Je ne préfère pas répondre.

- Thomas arrête ça...

- Non attends... je veux voir s'il te plaît. dit-il d'une voix des plus sérieuses.

- Voir quoi ? Il n'y a rien à voir.

- Si, au contraire. Enlève ton t-shirt Newt s'il te plaît. Je veux voir.

Je soupire et enlève mon t-shirt. Il me tourne face à lui. Sa main glacée vient se poser sur la peau de mon torse meurtrie. Sa bouche est entrouverte, et ses yeux son remplis de tristesse. Je lève les yeux aux ciel.

Il relève son visage et me regarde dans les yeux.

- Mais depuis quand tu fais ça Newt
...?

- Je crois pas que ça te regarde.

Une larme coule le long de sa joue et il s'empresse de l'essuyer.

- Écoute... je suis vraiment désolé pour tout ce qui a pu t'arriver au cours de l'année dernière, depuis... depuis qu'on s'est engueulés. On a vraiment agis comme des cons.

- Ouais, mais c'est trop tard.

- Ça a commencé depuis quand ?

- A ton avis ?

Il baisse la tête. Il a sûrement compris. Mais ça ne l'empêche pas de poser d'autres questions.

- C'est à cause de moi ?

- En quelques sortes,oui.

- Putain...

- Fallait réfléchir avant Thomas.

- Newty-

- Je t'en prie appelle moi Newt. Arrête avec tes surnoms à la con.

- Oui pardon. Newt... comment je pourrais me faire pardonner...?

- Pourquoi tu cherches à te faire pardonner ? Pourquoi ça alors que tu te foutais ouvertement de ma gueule ? Pourquoi ?

Il enlève ses mains de mon torse pour enfouir son visage dans celles-ci. Thomas tremble. Ok là il commence à me faire de la peine.

- J'en peux plus Newt... je te jure je sais pas ce qu'il m'arrive je sais pas ce qui a bien pu m'arriver... je sais pas pourquoi j'ai agis comme ça alors que c'était putain de reci- non rien... je voulais juste les suivre et oui j'ai été putain d'égoïste avec toi et j'en suis pas fier du tout... ça aurait été tellement plus facile si ils avaient réagi normalement... Newt je t'assure que j'ai accepté ton choix et ta sexualité j'ai jamais été contre ça.

Hm.. je crois que tu oublies un détail Tommy. C'était de toi dont j'étais amoureux.

Thomas :

En réalité je n'avais jamais été contre ça. Ça me plaisait. Savoir que mon meilleur ami ressentait des choses pour moi, c'était... ça m'a fait plaisir. Ça m'a fait une sensation tellement... bizarre mais normale, et pas du tout désagréable. Et c'est quelques mois après que notre groupe s'est séparé, que j'ai compris que j'étais dans le déni. Que j'ai compris que ses sentiments étaient putains de réciproques. Mais non, je ne voulait pas me l'avouer. Je refusais d'admettre que j'étais gay. Et je ne l'assume toujours pas. Sûrement par honte.

Je me demande comment Newt a pu surmonter ca. En plus de ça il n'a jamais rien fait pour prouver que la rumeur était fausse. Parce qu'elle était vraie dans tous les cas. Alors pourquoi s'obstiner à mentir ? Je l'admire pour ça.

Newt pose ses mains sur mes épaules et j'ai ressenti un putain de frisson rien qu'au toucher du bout de ses doigts.

- Tommy, pas besoin de mettre dans ces états là.

Putain ce surnom... ça faisait longtemps que je l'avais entendu et il m'avait manqué. La je pleure mais pas de tristesse. Comment il peut encore m'appeler comme ça après ce que je lui ai fait ?

- M-Mais regarde un peu ce que t'as fais à cause de moi ! Tu as complètement détruis ton corps Newt ! C'est irréparable et je m'en voudrai toute ma vie pour ça Newt...

Je relève la tête et Newt me sourit.

- C'est bon, tout vas bien. Je te pardonne. Tout va redevenir comme avant entre nous maintenant. Et je vais arrêter promis.

Newt :

Évidemment c'est un putain de mensonge. C'est devenu une addiction ce putain de truc. Comment je pourrais m'arrêter ?!

Il me prend dans ses bras et pose sa tête contre mon torse. Ses lèvres touchent ma peau brûlée.

- Tu promets ?

- Oui je promets Tommy.

Je sais déjà que la promesse sera brisée dans peu de temps. Sûrement des qu'il aura passé le seuil de la porte.