Lorsque Marina emménage dans cet appartement haussmannien aux côtés de deux garçons, elle y découvre, plus qu'un nouveau toit et deux amis, une véritable expérience de vie qui lui ouvrira les portes d'une sexualité libre, transgressive et épanouie...
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" Comme si l'herbe supprimait les pensées parasites pour ne plus y laisser que ressentis du corps. Affalée sur le canapé et d'être ainsi nue, je sentais les brises venir caresser ma poitrine et mes cuisses en un effleurement des plus délicieux, balayant peu à peu la sensation d'humidité brûlante de la journée. Faisant frémir ma chair et redresser mes poils, tandis que la drogue m'amenait peu à peu sur les sentiers et les rivages de l'onirisme. Et comme toujours lorsque je fumais, je ne tardais plus à être profondément excitée. "
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Lorsque je sortis de la chambre d'Adam, quelques heures plus tard, le soleil du matin parsemait déjà le salon de sa lumière mordorée. La plupart des invités étaient partis, les autres endormis, un peu partout dans l'appartement. Finalement, il ne restait plus que Nathan, encore bien éveillé, assis sur le canapé à discuter avec un ami, un verre de sky dans la main et le reste de la coke étalée sur la table basse. Me voyant débarquer, il m'adressa un petit regard interrogateur accompagné d'un large sourire serein tandis que je vins m'installer à leurs côtés.
- Bah alors poupée ?
- J'arrive pas à dormir. Et Adam a sombré, lui expliquai-je avec un rictus éreinté qui lui fit échapper un rire.
- Je vois. Viens là bébé, m'attira-t-il dans ses bras, me laissant m'installer tranquillement contre lui, ne semblant être d'humeur à tenter quoi que ce soit.
- Tu comptes pas essayer de me baiser, rassure-moi ?
- Oh t'inquiète pas pour ça. À cette heure-ci et vu tout ce que j'ai pris, y'a plus d'espoir de redresser quoi que ce soit, me répondit-il avec un bref regard à l'attention de son entre-jambe qui, en plus de me faire ricaner, me rassura grandement. On va se mettre un petit American Dad le temps que le sommeil vienne nous trouver. T'as passé une bonne soirée j'espère ?
- On pourrait pas mieux rêver, soufflai-je, les yeux à moitié fermés, me lovant tendrement dans la chaleur de ses bras.
Je passais les jours qui suivirent dans un état relativement nébuleux, bien qu'apaisée. La température ardente de cette fin de printemps laissa doucement place à un ciel grisonnant et dense, qui électrifiait l'air dans l'annonce d'un orage des plus menaçants qui tardait pourtant à éclater. C'est ainsi que je rentrais du travail un jeudi, les yeux levés vers ce ciel brûlant qui ne vrombissait toujours pas. Malgré mon fin débardeur et mon petit short, je rentrai à l'appartement le corps moite, et dans une hâte empressée d'aller prendre une douche bien fraîche avant d'aller rejoindre une collègue au bar pour nous offrir quelques mojitos bien mérités.
L'appartement était vide ce soir-là, et les fenêtres laissées entrouvertes laissaient pénétrer un bain de tiédeur qui me fit pousser un soupir soulagé. Profitant de cette solitude éphémère, je me déshabillais entièrement dès que je fus dans le salon. Laissant ma poitrine à l'air libre, j'allai dans la cuisine un instant pour me servir un petit verre de vin puis, d'humeur à me détendre, m'installai sur le canapé pour piquer un peu d'herbe à Adam et me rouler un joint, tel que je ne l'avais plus fait depuis de nombreuses années.
