Ⅱ• 𝐍𝐚𝐧𝐚

10 3 0
                                    

╔══════════ ⋆⋅🏐⋅⋆ ══════════╗

✎ 𝕊𝕦𝕟𝕒 𝕩 𝕠𝕔      
















Après les cours, je suis restée devant l'établissement avec les jumeaux et Suna. Shinsuke n'a pas pu rester, il avait promis à ses parents de rentrer tôt pour ranger la maison avant qu'ils ne rentrent du travail. Les jumeaux ont voulu rester pour discuter avec leur ancien ami. Ça me ferai très plaisir de revoir Tooru, Kotaru et Satori, je suppose que c'est ce que les jumeaux ressentent en pouvant reparler à Suna. Pour ma part, je reste avec eux car mon cours de boxe commence dans une heure trente et que je ne souhaite pas attendre seule devant le club, alors je reste assise sur le muret pour ne pas être intrusive à leur discussion. Quand mon corps est au repos, mon cerveau prend le relais et en profite pour imaginer toute sorte de chose pouvant me mettre mal à l'aise, alors je regarde mes pieds, joue avec mes doigts et mon regard se perd rapidement sur le bitume et c'est à ce moment là que je trouve le calme intérieur. Je ne sais pas pour quelle raison mais quand je laisse mon regard se perdre dans le vide, mon cerveau semble se "déconnecter" et cesse toute pensée embêtante. Et je me mets alors à rêvasser mais de façon très vague, très floue. Comme si je me perdais dans un immense et épais brouillard et que de temps à autre, il m'arrive de voir passer des ombres furtives. Pour sortir de ce que j'appelle "la zone de confort", il faut ou qu'une personne m'interpelle, ou que le point que je fixais se mette en mouvement ou que je cligne des yeux mais ça ne marche pas à chaque fois ou bien qu'un mot ou une phrase qui attire mon attention soit dit. C'est justement le cas: je viens d'entendre la voix de Suna prononcer mon nom alors je relève rapidement la tête, un air déboussolé collé au visage.


« Quoi ?

— Suna demandait si tu allais bien, dit Atsumu.

— Oui, oui... Oui, je vais bien. Pourquoi ? »


Je sais très bien pourquoi cette question m'a été demandé, ce n'est pas la première fois ni la dernière qu'on me la posera. Être dans la lune n'est pas systématiquement synonyme de problème ou de mal être. Mais les gens ne le comprennent pas. J'ai toujours cette impression que, tant que ça ne les concerne pas, les gens sont incapables de comprendre ou percevoir des choses pourtant si évidentes. Du moins, pour moi.


« T'étais encore dans la lune, Naoko.

— Ah. Mais oui, je vais bien. Merci.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Feb 18 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

𝐔𝐧𝐞𝐱𝐩𝐞𝐜𝐭𝐞𝐝 𝐚𝐭 𝐭𝐡𝐞 𝐞𝐧𝐝 𝐨𝐟 𝐭𝐡𝐞 𝐫𝐨𝐚𝐝 •sᴜɴᴀ x ᴏᴄ•Where stories live. Discover now