Le début des ennuis ?

Depuis le début
                                    

Tata Alima : lossi kham ? ( qu’est-ce que t’en sais ?). Si tu veux avoir des éclaircissements tu n’as qu’à demander. C’est simple. Mais ninga def sakh nonoula ( tu fais bien ). Garde une certaine distance avec eux qu’ils dachent que tu n’es pas là pour les épier ou pour jouer les curieuses. Diapal sa ndiambour tok. La vérité elle-même viendra à toi.

-mais c’est quoi cette histoire avec Pa Diagne ? Il est toujours sur mon dossier mdr.

Amina : tu veux dire que Maa est toujours sur ton dossier. C’est elle qui l’appelle.

Tata Alima : dou bein deug ( c’est pas vrai ) je l’appelle et d’autres fois c’est lui qui le fait di ses bagages lui annoncent des événements.

-et que s’est-il passé ?

Tata Alima : il était au courant que tu n’avais pas fait les offrandes avant même que je ne lui dise. Je l’ai appelé pour lui annoncer ton licenciement et il a ri.

-rire ? Il se moquait de moi alors.

Tata Alima : non c’est parce qu’il le savait déjà. Selon lui, c’est peut-être une bonne chose. Que tu devais vivre ça pour que tu puisses apprécier ce qui viendra à toi. Mais la bataille n’était pas encore terminée. Il m’a donné quelques trucs et recommandations que j’ai suivi à la lettre. Il a promis que tu retrouverais ton travail et que bien d’autres surprises t’attendent.

-de bonnes j’espère.

Tata Alima : reste optimiste. Je te remettrai des choses de sa part. J’en ai déjà parlé à ta mère nak elle est au courant de tout. Car je ne vais pas prendre d’initiatives sans prévenir celle qui t’a mise au monde.
Suis mes instructions et tu verras. Pa Diagne est vraiment doué.

-j’en doute pas mais est-ce nécessaire. Seul le travail paie...

Tata Alima : je sais où tu veux en venir mais diaroul ngy egeuli ( pas la peine de continuer ). Obéis et tu verras.

Je lui tends une enveloppe avec dedans 100k. J’ai reçu ma paie et un peu plus encore de la part de boss Ibrahima. 280k de salaire et 100k de plus de la part d’Ibrahima un petit dédommagement pour le retard de paie dit-il.
Tous saluaient la générosité de ce monsieur.

Rares sont les entreprises qui rémunèrent aussi bien. Même ceux chargés du ménage sont bien payés.

Elle refuse d’abord l’enveloppe mais finit par l’accepter après mes insistances. Elle priait longuement pour moi. Puis je décide de rentrer chez moi. Maman a aussi eu droit à son enveloppe ainsi que mes soeurs. Je me retrouvais avec un peu plus de 75.000 Fcfa. Mais loin de me décourager j’étais heureuse. Grâce à cela nous avons notre ravitaillement alimentaire et paierons nos factures tranquillement.

Le lendemain, au bureau.

A ma grande surprise ou pas, je faisais la Une de l’actualité au bureau. Mon retour en étonnait plus d’un. J’ai même surpris quelques conversations.

Personne 1 : comment c’est possible qu’elle revienne ? Wornama dafko liguey bamu dieulat ko khamo gni aka nio capable. ( je suis sûre qu’elle l’a tellement marabouté pour revenir ici. Tu ne sais même pas de quoi elles sont capables ).  Faisons attention elle pourrait nous prendre nos places. D’ailleurs je vais appeler mon marabout là elle ne pourra que dalle contre moi.

Personne 2  : bolei mak mom ( mets-moi en contact avec lui ) ma defarou manite ( que je me protège moi aussi ).

Personne 1: li kay dafa yeimei. Degeuna sakh Ibrahima ko fi indi wat. Baa du paa bi dey dieul si khalei yi tmt ( apparemment son retour est  l’œuvre d’Ibrahima. On dirait que le vieux gère les jeunes femmes )...

Fatima : La Femme Du BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant