ultimatum suite

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J’étais partie à la boulangerie laissant mon téléphone branché. A mon retour, plusieurs appels en absence : Awa, Amina et un numéro inconnu.

Je vais dans la chambre de maman pour rappeler le numéro.
Sonnerie... il tarde à répondre. Je m’apprête à raccrocher quand il décroche enfin...

...: allô. Fit une voix grave, impatiente et marquante à la fois. On a vite l’impression qu’il ne voulait pas répondre.

-allô. Dis-je calmement.
Un petit silence. J’entendais plus rien. Je me demandais si c’était un canular. J’insiste.

-allô? Allô ?
Toujours rien. Je raccroche. Je m’apprête à aller effectuer mes tâches lorsqu’il sonne à nouveau. C’est le même numéro.

-allô c’est qui ? Sur un ton sec.
Je commençais à m’agacer.

...: oui parrr-don. Fatima c’est vous ?

-oui. Qui est à l’appareil?

...: c’est moi Ndiouga.

-Ndiouga qui ?
Je savais très bien de qui il s’agissait. Enfin j’avais une idée mais je voulais en être sûre. Il n y a qu’un Ndiouga pour m’appeler de si bonne heure.

Ndiouga : vous allez bien. comment ça vous ne me reconnaissez pas ? C’est Ndiouga Fall.

-est-ce qu’on se voit là? Donc comment pourrais-je vous reconnaître? Allez à l’essentiel ou je raccroche. Je suis occupée là.

Ndiouga :  La patience vous fait visiblement défaut. Okay. C’est moi qui vous ai renvoyé il y a quelques jours de mon entreprise. Ça y est ? j’ai assez remué le couteau dans la plaie ?

-aah oui ça me revient. Bien sûr. Humilié et renvoyé comment pourrais-je oublier.

Ndiouga : considérez que c’est du passé maintenant. Vous n’étiez pas hors de cause non plus.
Je vous appelle pour vous demander de venir à Diamniadio au plus vite. On discutera de certaines choses.

-Monsieur...???

Ndiouga : ...Fall.

-oui M.Fall votre boîte n’est pas le centre de mon monde. Vous allez devoir vous passer de moi et c’est pas seulement maintenant que vous allez me demander de venir. C’est un contrat qui m’a fait rentrer dans votre boîte.

Ndiouga : vous en voulez un autre ? Considérez que c’est déjà fait. Et petite précision : Ce n’est pas une faveur que je vous fais.  Je ne vais pas vous courir après pour que vous travailliez pour moi. Bref Vous êtes où? Je suis sur la route pour venir vous chercher.

-vous vous croyez être mon père ou quoi me chercher moi? Me forcer la main jamais.

Ndiouga : il faut dire que vous ne me laissez pas trop le choix. J’ai mis des activités en suspens pour régler ce bémol . Je me passerai volontiers de débats Madame et de vous en général. Au bureau on en parlera de manière professionnelle. Il ne faut pas non plus me faire perdre mon temps.

-vous n’êtes pas le seul occupé ici vous le patron qui ne vient que....

Ndiouga : oubliez-moi une minute et sachez que tout ceci est un ordre de Ibrahima Diop.

-ordre pour qui? Je reformule votre phrase : Il vous a ordonné de me ramener. Je me trompe ?

Ndiouga: C’est pas totalement faux. Seulement je ne peux rien lui refuser. Donc c’est pas réellement un ordre. Je ne fais rien contre mon gré. Faites-le pour votre “boss adoré” Ibrahima je suis juste l’envoyé qui transmet ses volontés.

Fatima : La Femme Du BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant