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Prologue

En plein milieu de la nuit, dans un entrepôt abandonné. De nombreux hommes et femmes parlent et s'esclaffent entre eux, à chaque récit qu'ils racontent. Comme tous les soirs, ces personnes se retrouvent entre eux pour bavarder sur les tâches qu'ils ont eu à faire.

Chacun explique, sans oublier le moindre détail, comment ils ont volé et arnaqué des gens, quelles sont leur méthode pour tuer et s'échapper de la police et d'autres méthodes qu'ils ont pu procéder. Sans oublier de rapporter à quel point les services de l'État sont inutiles contre eux, à part une chose, une seule chose. Et cette chose en particulier ne cesse de les faire râler et d'avoir une grande haine qui n'arrête pas de s'accumuler au fil des années.

Parmi les personnes qui bavardent, certains se sont endormis. D'autres boivent sans s'arrêter en faisant la fête, en dansant comme des pantins ou en chantant à s'en casser la voix. Et d'autres comptent pour la énième fois leur argent du jour qu'ils ont gagné, le sourire aux lèvres.

À l'écart d'eux tous, deux personnes se sont retrouvées à part devant l'entrée de l'entrepôt abandonné pour s'éloigner du boucan. L'un, accoudé au bord de la porte, serre furieusement les poings tandis que la personne devant lui, lui parle en mentionnant le fait qu'elle est innocente et qu'elle fait ça pour le bien d'autrui.

– Arrête le vouvoiement et dis-moi directement ce que tu veux ! Je n'ai pas le temps pour ta prétendue politesse et tes bonnes manières civilisées là !

– Ok, ok. Je veux que tu trouves cette personne et que tu l'as tue. Dit la personne en dépliant furieusement une feuille sortie de sa poche de veste et pointant avec détermination, une fille sur la photo de classe.

– Tu veux que j'élimine une petite fille pour le bien de tous ? Demande l'individu avec un sourire malicieux.

– Non ! Cette petite fille, c'est- ce-, ce n'est pas une petite fille. Actuellement, elle doit avoir environ le même âge que moi. Je ne sais rien d'elle à part qu'elle a disparu rapidement de ma ville natale dès la fin de lycée et-

– Tu sais qu'avec peu d'informations, tu vas devoir nous payer des frais supplémentaires à moi et à mes Hommes pour faire des recherches sur cette personne ? Interrompt l'individu en allumant une cigarette.

D'une voix amusée, la personne pose une main sur sa hanche et lui répond

– Qu'importe le prix que je dois à toi et tes hommes, elle a intérêt à disparaître et à ne plus être dans ce monde.

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Saï Seiyuro