𝓈ℴ𝓊𝓁𝓂𝒶𝓉ℯ,

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     lorsqu'il se réveilla le lendemain de la tempête, le soleil était déjà haut dans le ciel. les habitants parcouraient déjà les rues — il distinguait au loin la rumeur de leurs bavardages incessants qui, quelques fois, réchauffé son cœur.

     aujourd'hui, il faisait grand soleil, tellement qu'un rayon réchauffé agréablement sa peau alors qu'un rai dorée la peau de sa bien-aimée.

     au creux de son bras de chair, il sentit une légère masse pelotonner contre son torse. Il reconnut directement à qui appartenait cette odeur de fraise sucrée qu'il prit plaisir à humer, ancrant à jamais dans sa mémoire cette douce mâtiner.

     il embrassa la soie de ta peau, ne pouvant se décider à quitter la chaleur de ton corps, un soupir d'aise passa tes lèvres rosées au contact de ses croissants de chair sur ton épiderme. tu étais toujours endormi et il n'avait pas envie de te quitter, toi et ta douceur.

     il ne sut pas pourquoi c'est à cet instant qu'il fut pris d'une pulsion. jamais il ne l'avait avoué, mais son ancien lui — le sergent barnes — écrivait de la poésie; enfin quelque chose qui s'en approchait. ce fantôme avait, quelques fois, le cœur lourd et aimé, du bout de sa plume, noircir des pages de vers enchanteurs.

     alors il sortit un carnet des porches de son jean de la veille lâchement étendu sur le sol, au pied du lit. c'était un petit objet à la couverture souple et abîmée dont les pages étaient cornées et encore vierges. concrètement, jamais il n'avait cru l'utiliser, mais c'était le seul souvenir de steve, son cadeau d'adieu en somme ...

     sur la première page était inscrit, dans l'écriture ronde et hâter habituel à son ami, une citation :

     « l'écriture est la peinture de la voix »

     l'ancien soldat avait toujours aimé cette citation, au plus profond de son cœur, il avait toujours eu l'impression que cette phrase résumée à perfection son amitié avec le blond. l'un peignait, l'autre écrivait; c'était beau, mais ensemble, ils créent quelque chose de somptueux.

     bucky avait toujours ressenti une sorte d'alchimie entre eux, un sentiment unique, une connexion rare.

     steve avait été sa première âme-sœur; aujourd'hui, il avait trouvé sa deuxième et il était bien décidé à ne pas la perdre.

     alors, il se dessina de faire de toi sa muse et commença à te peindre en mot.

     tu étais comme une brise d'été — se dit-il — tu étais douce et réconfortante;

     nan, plutôt, tu étais l'été personnifié; derrière toi, tu semais la joie et l'amour, tu distribuais généreusement un sentiment de renouveau propre à cette saison chérie.

     tu étais la rumeur du bonheur; jamais il n'avait ressenti cela — l'euphorie; la béatitude.

     A tes côtés, il se sent comme près du soleil. éblouissante. chaleureuse. lumineuse.

     oui, c'était ça;

     tu avais le même goût que le soleil;

     ton sourire avait le don d'éclairé ses cauchemars les plus sombres — il suffisait d'un seul de tes baisers pour calmer son esprit meurtri — tes doigts savaient confectionner le miel le plus doux, comme une abeille, il se nourrissait de ton nectar — et tes yeux savaient caresser son âme comme seule une âme sœur pouvait le faire.

     tu étais parfaite; cette pensée le frappa violemment. peut-être pas pour tout le monde mais tu l'étais, indubitablement.

     il te regarda tendrement, pensa à tout ce qu'il aimait de toi ...

     oui, tu étais son âme-sœur et il pria pour être la tienne.






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573 mots

𝐘𝐎𝐔 𝐓𝐀𝐒𝐓𝐄 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐔𝐍 ⸻ b.barnesWhere stories live. Discover now