Sa villa comptait 2 étages tout au fond avec pas moins de 5 chambres avec salles de bains, 3 grands salons + 1 salon privé dans son appart. Une cuisine américaine et une autre située dans la cour arrière.
Une déco sobre et chic. De la démesure modérée. Une piscine avec ses transats, un terrain de basket, un mini terrain de foot ainsi qu’une grande salle de jeux pour ses filles.

Il dispose de sa propre salle de sport, d’un beau jardin avec quelques arbres fruitiers ainsi qu’un grand potager. Ses enfants ont la main verte il s’est donc mis au jardinage, à la culture avec elles. Ils cultivent des fruits et légumes qu’ils consomment ou offrent.

Aujourd’hui par contre la maison est peu animée. Maty est chez sa grand-mère maternelle et BbAida chez sa mère. Il ne restait plus que les personnes chargées de gérer la maison. Parmi elles, sa gouvernante Fatou qui était surprise de le voir débarquer d’autant plus qu’il n’avait pas prévenu.

Fatou : ah mais M. Fall quelle surprise !Je ne savais pas que vous veniez. Je vous sers sous peu le dîner. Laissez-moi vous aider avec vos affaires.

Ndiouga : désolé de ne pas avoir prévenu Fatou. Merci Mais pas la peine de vous déranger je vais dormir je suis un peu fatigué.

Fatou : mais non c’est chez vous. Vous êtes sûr ? Vous allez bien ?

Ndiouga : très bien même. Je vais dormir un peu à demain.

Il part la laissant étonnée.
Il s’enferme dans sa chambre et va prendre une douche, la tête dans les nuages. Il regrettait par moments puis se ravisait.

☁️Non elle l’avait mérité. Et pourquoi j’y pense autant ? J’ai longtemps humilié des gens mais j’y repensais plus alors pourquoi me fait elle regretter ce que j’ai fait ? Son sourire, ses yeux comment elle m’a parlé sans même trembler. Eux rien que le fait d’entendre mon nom se tiennent bien, mais elle elle s’en foutait. C’est nouveau pour moi. Non c’est juste une effrontée. Je m’en fous. Elle l’a bien cherchée et elle va le regretter. ☁️

Après sa douche, il prie, effectue quelques zikrs avant de se coucher sur le lit. Il regardait le plafond, perdu dans ses pensées...lorsque quelqu’un toque à sa porte. C’était Fatou qui l’informait d’une visite.

Ndiouga : je suis fatigué Fatou. Qui sait même que je suis là ? Dis-lui de revenir demain.

Fatou : moi je suis convaincue que cette visite fera toute la différence elle va vous réchauffer le coeur. Venez sinon quelqu’un risque de se fâcher.

Qu’est-ce qu’elle sait de ce qui peut me réchauffer le coeur? Et qui lui a même dit que j’avais mal au coeur?

Ndiouga : qu’il se fâche donc.

...: ah bon? Dit une petite voix d’enfant qui frappait vigoureusement à la porte. Il se lève brusquement tout souriant. D’un coup ses yeux s’étaient illuminés . C’était sa fille.

Il court ouvrir la porte, la prend dans ses bras en tourbillonnant. Il était tout content de serrer bbAida dans ses bras.

Ndiouga : mais comment est-ce possible ? Tu faisais la surprise à papa ? Qui t’a ramené ?Il lui enlève son petit sac à dos qu’avait la fillette. Tu m’avais tellement manqué princesse

Bb Aida : c’est maman elle est en bas.  Et je reste ici pour toujourrrss.

Ndiouga : ce serait pour le plus grand bonheur de ton papa.

Ils criaient ensemble en sautant de joie.
On ne saurait deviner qui était le plus content de revoir l’autre. Il lui faisait plein de bisous.

Il la porte jusque dans le salon au rez-de-chaussée et pour en rajouter à sa journée déjà assez compliquée il doit parler à son ex-femme.

Zara : je croyais à un moment donné que t’avais disparu. Tu es papa tu te dois d’être joignable et si quelque chose arrivait à bb Aida comment devrais-je t’informer ? Del teyei sa téléphone.

Ndiouga : veille bien sur elle et rien ne lui arrivera. Dit-il sur le même ton qu’elle. Tu as les numéros de toute ma famille et je suis toujours dispo pour ma fille donc arrête tes accusations. J’avais pas mon téléphone c’est pas la fin du monde.

Il prend son iphone qui était déposé sur une table dans le salon pour consulter son historique. Plusieurs appels manqués ainsi que plusieurs messages.

Zara : Toujours aigri? Relaxe bel homme. Ioe khawma loutakh do changer. Je te ramène ta fille et tu dis même pas merci.

Comme si elle lui faisait une faveur.
Son téléphone sonne par la même occasion et ce n’est nulle autre que la dame devant lui.

Ndiouga : et quel intérêt de m’appeler alors que tu es déjà là. Dit-il en lui montrant l’appel entrant sur son téléphone.

Zara : justement pour ça. Voir comment tu as enregistré mon numéro et c’est mignon « yaayou bbAida » (maman de bbAida ). C’est flatteur. Ca veut dire que tu te remémores de la place que j'occupe dans ta vie.

Ndiouga : ce n’est pas pour te jeter des fleurs mais seulement un moyen pour me donner la force de décrocher tes appels. Voir ton nom pourrait me faire vomir. Remercie bb Aida c'est ton billet pour entrer chez moi. Et Pourquoi t’es là ?

Zara était frustrée par les propos de Ndiouga et ne le cachait pas.

Zara : ndok. (Tant pis )je dois partir en voyage pour 2-3 semaines. Je te ramène ma fille prends bien soin d’elle. Tête en l’air que tu es n’oublie pas de la nourrir. Guisnga comment elle est bien potelée, qu’elle ne perde pas un seul gramme sinon je te colle un procès pour négligence.
Et de plus je suis d’abord passée à Mermoz mais finalement tu étais ici. Y a un souci? Je ne veux pas que ma fille soit entourée d’ondes négatives.

Ndiouga : en quoi ça te regarde ? Si tu as fini tu peux partir je prendrai soin de ma fille et dans tous les cas je le fais bien mieux que toi. On n'est même pas comparables

Zara : j’ai besoin d’argent pour mon voyage, d’affaires qui plus est il me faut...

Ndiouga : va demander à tes mbaranes ( hommes qu'on côtoie lar intérêt ) je ne suis pas ton guichet automatique.

Avant même qu’elle n’en place une, il part rejoindre sa fille qui s’amusait avec Fatou. Il se sent d’un coup revigoré, heureux. Cette fillette apportait plein de joie et d’espoir chez cet homme plein de maux.

Au moment du coucher, il lui lit une histoire elle et Maty en appel Vidéo ( c’est un rituel chez eux ).

BbAida : tata Fatou dit que tu n’allais pas bien.

Maty : c’est parce que je lui manque.

Ndiouga : oui c’est pas faux vous me manquiez mais tu tombes bien mon remède car maintenant je me sens beaucoup mieux grâce à toi princesse. Grâce à vous deux je veux dire.

Ndiouga : papa était un peu grognon mais maintenant il est heureux et gentil.

Maty : tu as été méchant alors ?

Ndiouga : non mais papa a fait des erreurs mais il va changer tout ça et devenir meilleur.

Ndiouga aimerait se débarrasser de ce mal qui le ronge mais il n y arrive pas il préfère deverser sa colère sur ses employés ou ses proches. Insatiable au travail, sa quête de la perfection, de la rigueur, de l’excellence font qu’il renvoie l’image d’un patron intraitable, très exigeant craint par ses collaborateurs. Mais aujourd’hui il est déstabilisé. La première fois depuis plusieurs années.

Fatima : La Femme Du BossTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon