Elle eu fermé les yeux, quelques temps plus tard elle se retrouva dans sa chambre. Alyson n'a plus jamais revu cette fille. Elle l'avait assommée avec une haltère, ce qui aurait pu la tuer, mais aussi, elle l'a brûlé au troisième degré avec un fer à lisser, alors qu'Alyson était encore consciente pour sentir la douleur, mais pas pour fuir.

Alyson, dans sa chambre seule après l'incident, perdit le contrôle de son corps. La douleur, les visions qui revenaient, les phrases que les gens lui ont dit qui tournaient en boule, comme si elle le méritait. Elle n'était plus elle même. Alyson lançait des cris déchirants, sa voix changeait, son apparence devenait entièrement noire avec des yeux rouges. Elle sentait une immense chaleur qui lui parcourait son être. Puis elle tomba, plus rien.

Voilà ce qui arrive, elle eu en effet, pendant un cours moment, atteint sa transformation en alterné. Son état alterné ne dura qu'un temps, étant donné que son père ne voulut jamais apprendre à Alyson a se servir ou à maîtriser ses capacités. Il voulait faire comme si ne rien était, pour la préserver peut être. Mais, les choses que l'on cache ne disparaissent pas. C'était encore à cette confession que Sheryon pensait, en plus des doutes qui comblaient ses nuits.

Les vacances de fin d'année passèrent à vitesse grand V, cette période manquait à Sheryon, toute cette insouciance, où l'on avait pas à s'occuper des problèmes de la vie, juste à manger des biscuits et regarder des dessins animés sur cassettes.

Étant donné la période de noël qui s'effaçait peu à peu. Sheryon, qui était une grande nostalgique, avait eu plus d'une fois l'envie de re-regarder ses dessins animés et de se replonger dans les lointaines années si vites passées.

« A quoi bon, le gouvernement ne veut plus de télévisions analogiques, je sais que...mon père fait partie des autorités compétentes et n'est pas vraiment concerné... enfin, je débloque ! Bien sur qu'il est concerné.

Elle se souvenait du discours de Adam l'autre soir.

Mais bien sur, je suis une imbécile, il disait vrai, avec mes actions je vais juste foutre tout son travail en l'air à cause de mes agissements »

Sheryon se décida de re-regarder ses cassettes, elle les chercha dans le grenier, tomba sur des anciennes consoles, le magnétoscope qui affichait 3h33. Des cassettes dont certaines était vides, ou bien, des bandes contenant des anciens dessins animés mais ayant été re-gravés par dessus. Par inattention, ou...par intention ?

Quand elle y repensait, tout semblait perdu, chaque seconde, chaque minute qui passe. Elle regrette de ne pas pouvoir revenir à son enfance.

Elle fouilla dans les cartons, de plus en plus, dans l'espoir de trouver autre chose, des photos de son père jeune, qu'elle avait vu des centaines de fois, des vieux cadeau de la fête des pères, des anciens dessins, des tas et des tas de pièces informatiques, datant du début des années 90. Mais également, en cherchant encore plus loin. Un carton. Gris. Sobre. Ligoté de ruban adhésif brun, presque de façon généreuse.

Sheryon était perplexe. Elle ne l'avait jamais vu. La jeune fille tenta de le soulever afin de le décaler.

« Bon on décale ça...putain c'est lourd ! »

Elle le posa d'un coup sec, le bruit résonnant sur le sol du grenier. Karl leva les yeux :

«- Sheryon ? Tout va bien ?

Sheryon se recula, et descendit les marches, ouvertes par une trappe sur le toit.

- Euh ouais tout va bien, pourquoi ?

- J'ai entendu du bruit dans le grenier

- C'est rien, j'étais juste en train de re-regarder des...anciennes cassettes.

- Et bien sort de là, y a des objets dangereux et très lourd, faudrait pas que tu te blesses.

- Je peux juste rester deux minutes ? Y a un truc que je cherche.

- C'est quoi ?

- Bah...je cherche des pièces détachées, une carte LVDS à rétro éclairage, une nappe de liaison et un dissipateur thermique.

- Oh d'accord, normalement j'ai un carton où il est inscrit en rouge « pièces détachées ordinateur portable» c'est ce que tu as l'air de me décrire.

- Oui c'est ça, merci. Bon je remonte

- Fait attention Sheryon.

- Oui, oui je fais attention. »

Pendant un temps, Sheryon réfléchissait à retourner en haut pour aller voir le carton gris, cela l'intriguait, puis, après réflexion elle ne fit rien. Elle ne tenta pas de l'ouvrir, trop risqué, elle ne le changea pas de place, trop lourd, et même, cela ne servirait à rien. Sheryon se retrouva à penser, a imaginer ce dont contenait le carton. Avec sa taille, son poids, le bruit qu'il faisait quand elle l'a posé par terre. Sûrement pas des pièces détachées ordinateur, elle connaissait bien ce genre de cartons. Ils ne sont que très rarement aussi lourd, et même le bruit, en réalité ça avait plus d'air d'être des liasses de papiers. Mais quoi donc ? Et pourquoi aussi emballées ?

« C'est clairement pas des papiers dont on se sert souvent, je pense pas que ce soit de l'administration, c'est trop «bien caché», après mon père travaille au Phénomène Temporel. Des cartons chelous comme ça il doit en avoir sûrement par dizaines, et je les ai jamais vu. Après d'habitude, il écrit toujours le contenu du carton dessus, là bah, je vois rien, au alors j'ai pas assez cherché. Enfin bref, je demanderais conseil à Thatcher, mais j'ai pas envie qu'il pense que je me mêle de ce qui me regarde pas. Déjà que je fais pas bonne impression avec lui depuis peu. Après bon, c'est pas ma faute si tout le monde a une vie de ouf, on se croirait dans un film thriller limite... Mais bon je vais pas commencer à dire ça. Y a juste ce truc qui m'obsède, c'est même pas de connaître le contenu de cette boite, non, mais de savoir pourquoi cette boîte en particulier. Je l'avais jamais vu avant, du moins j'y avais jamais fait attention. Si ça se trouve n'y a que de la paperasse qui sert à rien, tout ça serait tellement ridicule. Je vais pas mener une enquête pour de simples papiers, ou juste des satanées trucs random dans mon grenier.»

En effet; Sheryon était confuse.

Elle sorti de son grenier, en évitant de faire trop grincer les marches en bois.

« - Papa ! J'ai pas trouvé le dissipateur thermique.

- Ah bon, attends je viens t'aider. »

𝐒𝐮𝐜𝐡 𝐰𝐞𝐚𝐤 𝐦𝐢𝐧𝐝𝐬...(Mandela Catalogue)Where stories live. Discover now