Chapitre 12 (Alex)

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La porte s'ouvre sur un policier.

Joe.

— Alex, deux femmes te cherchent.

Je me lève. Derrière sa carrure imposante, je vois deux femmes frêles. Andrea, la mère de Megan, et Louane, sa meilleure amie depuis des années.

— J'arrive.

Je sors du bureau et Joe s'en va. Andrea et Louane ont les joues rouges et les yeux gonflés. Elles ont pleuré récemment.

   — S'il te plaît, dis-moi que c'est une blague, me supplie Louane.

— Je suis désolé.

Les larmes réapparaissent dans les yeux de Louane. Elle s'effondre dans mes bras.

— On va la retrouver. On va tout faire pour la retrouver.

            C'est une promesse.

Peut-être plus pour moi que pour les deux femmes qui se dressent devant moi... mais en tout cas, c'est une promesse que je ne la briserai pas.

— Je sais. Elle nous a toujours dit que tu étais un super flic. Promets-nous que tu vas nous la ramener, s'il te plaît, me supplie-t-elle encore.

— Je vous promets de tout faire pour la ramener à la maison.

D'autres larmes roulent sur son visage et Andrea l'imite.

— Est-ce que vous avez une idée de la personne qui aurait pu l'enlever ? Quelque chose que je ne sais pas ou que j'aurais pu louper ?

Les deux proches de Megan réfléchissent et Louane fait « non » de la tête alors que sa mère me répond :

— Vous avez vérifié que son père n'y est pour rien ? Je doute qu'il puisse faire quelque chose de ce genre depuis la prison où il est enfermé mais on ne sait jamais avec lui...

— Je n'y avais pas pensé mais je vais vérifier. C'est possible. Je ne sais pas...

***

Il est dix-huit heures. Louane et Andrea sont reparties il y a un peu plus d'une demi-heure. Elles sont rentrées chez elles. Elles m'ont ordonné d'immédiatement les appeler s'il y avait du nouveau dans notre enquête. Bien sûr, j'ai accepté.

Après leur départ, je suis retourné dans le bureau et j'ai expliqué les antécédents du père de Megan à mes collègues. Nous effectuons actuellement des recherches sur son possible lien avec la disparition mais il n'est rentré en contact avec personne depuis des années, en dehors des gardes de la prison où il est incarcéré depuis bientôt vingt ans.

Le commandant Johnson entre dans la pièce.

— Vous avez trouvé quelque chose ?

Nous secouons tous la tête. Il n'y a rien de suspect dans les dossiers que nous avons examinés jusqu'à maintenant.

— Et vous ? demande Bryan.

— Rien. Ce n'est pas possible. On passe forcément à côté de quelque chose.

— On a tout regardé. Ils ont fait un travail de pros. En plus, la mère de Megan nous a parler de son père et nous avons fait des recherches qui ne mènent à absolument rien, répond Jason.

— Bon, on travaillera tous mieux la tête reposée. Une nouvelle équipe vient d'arriver. Elle prend le relai. Revenez demain matin.

Mes amis ferment les dossiers qu'ils sont en train de vérifier alors que moi, je continue de lire le mien.

— Alex, m'appelle Lewis.

— Allez-y. Je finis vite ce dossier.

Ils sortent du bureau mais Johnson, lui, reste là. Il me m'ordonne gentiment :

— Alex, dehors.

Je ne réponds rien.

— Vous travaillerez mieux demain. Une équipe vient d'arriver. Elle va continuer le travail ! Allez donc quelque part pour vous reposer !

Je finis de lire le dossier et le referme.

— Rien dans celui-ci non plus, m'énervé-je en le jetant sur la table devant moi.

Je me lève et sors de la salle. Johnson parle dans mon dos mais je ne m'arrête pas pour l'écouter.

— Nous allons la retrouver.

— J'espère, lui réponds-je en tournant à l'angle du couloir pour retrouver ma voiture sur le parking principal.

En posant les mains sur le volant, je suis sur le point d'exploser. Je vais me reposer alors que Megan est...

Arggghhh !

En plus, où suis-je censé aller ? Ma maison est une scène de crime ! Je ne peux pas encore y retourner !

Putain fais chier !!!

Ma respiration s'accélère. La colère monte en moi.

« Alex... calme-toi... Ça ne sert à rien de t'énerver... Tu réfléchiras mieux une fois calme... » La voix de Megan résonne en moi. Si elle était là, c'est exactement ce qu'elle m'aurait dit.

Ok.

J'essaye de me calmer. Je prends quelques minutes pour faire redescendre la pression dans mon corps en ébullition. Une fois que je retrouve un souffle convenable, je passe en revu mes proches.

Chez qui pourrai-je aller dormir un peu ? Au pire, je paye une nuit à l'hôtel...

Finalement, je décide d'aller squatter la maison de ma famille. D'un pas qui est tout sauf assuré, je vais toquer à la porte et mon père m'ouvre.

— Fiston ! s'exclame-t-il. Qu'est-ce qui t'amène ?

— Je peux rester ici cette nuit ?

— Bien sûr !

Son regard s'obscurcit subitement.

— Il y a un problème... avec Megan ?

Bien vu papa...

— En quelque sorte... oui...

Ma voix se brise. Je rentre et me libère en expliquant à mes parents tout ce qu'il s'est passé depuis avant-hier soir...

Je ne te lâcherai pasWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu