Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.

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- Désolé, j'ai cru avoir affaire à ton alter ego, balancé-je, il se retourne en croisant les bras, s'adossant à la rambarde du balcon muni d'un micro rictus à peine visible.

- À quoi tu penses ? Demandé-je curieuse même si je sais pertinemment qu'il ne me fera jamais part de ses pensées aussi effroyables sont-elles.

- À ta transformation en déesse de la torture quand t'avais l'homme à ta coupe.

Ma salive se bloque instantanément au niveau de ma gorge j'aurais peut-être dû éviter de lui demander de me faire part de ses pensées...
Voilà.
Voilà ce qu'il arrive, quand je laisse cette facette de ma personnalité, prendre le dessus devant une personne aussi tordue qu'Alec.

- Justice, devait être faite ! Me justifié-je.
- Je sais et c'est tout en ton honneur diablesse, réplique Alec.

Son odeur, mélangée à celle du tabac, flirte avec mes narines.

Mes yeux contemplent les différents traits qui maculent son visage, m'imprégnant de son regard d'acier.
Il s'est changé et lavé, il n'a plus aucune trace de sang sur le corps. Vêtu d'un pantalon de jogging noir ainsi qu'un t-shirt noir, il se font fond parfaitement avec le ciel de la nuit.

Putain de Xilman.

Une tension étrange se propage dans l'air qui pèse sur ma poitrine, saccageant ma respiration je ferais mieux de décamper maintenant.

- Est-ce que t'as aimé ? Demande-t-il en me fixant droit dans les yeux, tout en m'étudiant.

Il avance d'un pas, en me tournant lentement autour telle un sale prédateur, pour se positionner dans mon dos.

- Aimez quoi ? Demandé-je en feignant l'innocence, même si je crois avoir deviné à quoi il fait allusion.

- Cette sensation que tu as ressentie quand tu avais le pouvoir sur la vie de cet homme entre tes mains...? Me susurre ce dernier à mon oreille.

Les fourmillements épineux, parcourent le long de ma colonne vertébrale au contact de son souffle ardent, et de ses mots qui ont une part de vérité...

Mais si je disais la vérité que j'ai carrément pris mon pied en me délectant de la douleur que j'ai octroyé à ce sale type.

Que toutes les idées de torture différente m'ont traversé l'esprit à cent à l'heure qu'est-ce que ça voudrait dire de moi ?

- Je... Je ne sais pas, dis-je en me raclant la gorge.

- Tu ne sais pas ? Moi, je crois que t'étais à deux doigts de jouir tellement tu prenais ton pied.

Aucun mot ne franchit la barrière de mes lèvres, cette facilité qu'il a de lire en moi m'effraie autant qu'elle me fascine à la fois.

- Tu devrais retourner dormir, me prévient Alec.

Depuis que j'ai pénétré dans ce balcon, une certaine peur n'arrête pas de faire pulser mon cœur, et cette sensation me plaît.

- Je reste ici, si tu as sommeil part, rétorqué-je d'un ton catégorique.

- C'est plus fort que toi n'est-ce pas ? Affirme Alec en faisant glisser ses grandes mains fermes et puissantes jusqu'à mes hanches, si subtilement comme si c'était un geste naturel, qu'il avait l'habitude de faire.

Mon esprit est conscient de la réalité, et reconnaît réellement la nature et les monstruosités, qui forment cette personne.

Tendit que mon corps essaye de lutter contre les sensations, que les mains d'Alec provoquent sur ma peau. Cette souillure et noirceur qui menace de déteindre sur moi.

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