Un monde de choix

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-Il fallait être prêt.

-Isabella, ordonne à tes hommes de se retirer.

-Vous n'êtes plus les chefs, ici. Et tout le monde doit le comprendre.

-Quoi ? C'est pour ça ? Pour te faire respecter. Tu penses vraiment  pouvoir gagner le respect de tout le monde en nous désavantageant ? 

-Tu sais que je me suis toujours foutu du respect des gens, Myler. J'ai  vécu sans toute ma vie et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.

-Alors pourquoi ? Dis-le-moi.

Elle ne me répond rien, alors je lâche sans réfléchir :

-Lucy ! Kay ! Heston ! Tybo ! Tu veux qu'il y ait des mort maintenant ?

-Kay ?!

-Oui Kay. Ce sont tes hommes qui lui ont tiré une balle dans le ventre.  Mais ils auraient aussi très bien pu le tuer chez les Rats, d'une balle  en pleine tête.

-Et il... ?

-Il m'a demandé de te tuer, Isobella.

-Et ?

-Et je suis là, à te demander une trêve ou les putains de raisons qui  te pousse à nous tuer un par un. Isobel... Mes mots sont durs à sortir,  mais je sais que c'est ce qu'elle veut entendre. C'est contre ta famille  que tu te bats.

Elle s'approche de moi d'un air énervée et détachée. Cette fois, je comprends :

J'ai perdu.

-Je n'ai jamais eux de famille Myler, et ce n'est pas toi qui vas  changer ça. C'est ta famille qui nous détruire tous. Tu vas sortir d'ici  et espérer que mes gardes te laissent en vie, pendant que moi,  j'espérerais que tu crèves dans d'atroces souffrances.

Je suis pris  de court par ses parles. Mon père avait tort. Ce n'est pas le pouvoir  qui l'intéresse. Ils sont tous motivés par autres choses et le pire,  c'est que le Réseaux est leur ennemi et nous sommes les premiers sur  leurs listes.

Quand je sors, une vingtaine de larbins me sautent  dessus. Les garçons ne mettent pas longtemps à me rejoindre pour  m'aider. En une bonne demi-heure, l'herbe de tout à l'heure est devenue  rouge. Des douilles sont posées un peu partout. Ma chemise, autrefois  blanche, est colorée d'un rouge vif. Mes poings sont si contractés que  les détendre à présent est une douleur en plus à supporter. Quand  j'évalue ma douleur, je comprends très vite que je me suis pris de  sacrés coups. Mon doigt passe sur ma tempe et revient colorer sous mes  yeux.

Je jette un œil aux autres, ils ne semblent pas plus abîmés  que moi. Par réflexe où par espoir, je me tourne vers la tente, mais  Isobella n'est plus là.

Partie comme de la fumé.

Autour de nous, tout le monde n'est pas mort. Certains hommes sont inconscient suite à des coups violents à la tête, d'autre à cause de blessures plus graves ne peuvent se relever. Plus de cinq de nos adversaires sont mort à coup sûr. L'un d'eux s'est pris une balle dans la tête, un autre dans le cœur et un dernier à une lame plantée de la poitrine. C'est la mienne. Il a tenté de me la voler pour aider son ami contre qui je me battais. Son attaque s'est retournée contre lui.

Le bruit  d'une détonation retentit dans la seconde et en me tournant, je ne  m'attends pas au spectacle que j'ai sous les yeux. Un tas d'homme  arrive vers nous, arme à la main.

-On va s'éclater ! Lâche Martino tout enjoué.

Je l'arrête alors qu'il allait leur sauter dessus. J'échange un regard à  Spencer et hoche la tête. Il retourne en courant vers notre cachette et  en sort le sac. En quelques secondes, il active la bombe et nous  partons dans le sens opposé à toute la foule qui s'empresse vers  l'engin explosif.

La Silencieuse |Tome 2|Where stories live. Discover now