Quand je sortis de la douche, je me rendis dans le salon. Dazai était assis à table et mangeait.

-Ne me dis pas que....

-J'ai cuisiné ? Oui, rien que pour toi~

Je poussais un long soupir.

-Je vais devoir tout jeter....

-C'était une blague~ J'ai tout acheté à la boulangerie.

Je lui lançais un regard noir et m'assis avec lui. Je commençais à manger. Il avait acheté des wagashis, des pâtisseries traditionnelles japonaises. Il y avait des mochis, des dorayakis et des daifukus.

Je préparai du thé vert pour accompagner le tout. Ce fut délicieux ! [NDA : Ranpo va être jaloux]

Le ventre rempli, nous partîmes à l'agence.

Sans grand étonnement, Dazai se plaignit de devoir aller travailler et tenta de nombreux détours, déjoués avec brio. On arrivait devant l'agence, quand je vis une silhouette familière, que je n'espérais ne jamais revoir.

Ma mère.

Je m'arrêtais brusquement et me mis à trembler. Dazai le remarqua et se stoppa dans sa marche.

-(T/p) ? Ça va ?

-J-je crois que je ne pourrai pas travailler aujourd'hui...

-Je te raccompagne.

-T-tu pourras dire à Kunikida que j'ai la gueule de bois et que je ne peux pas venir ?

-Oui. Je resterai avec toi.

Je n'ai pas protesté. De toute manière, lui, ne voulait pas travailler et moi, j'aurai sûrement besoin de quelqu'un.

Il me ramena chez moi. Je m'enfermais, seule, dans ma chambre. Je me mis en boule dans mon lit. Je ne voulais pas me souvenir.

Trop tard. Les larmes dévalaient sur mes joues.
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-Monstre.

-Ne reviens plus.

-Dégage.

-Tu me dégoûtes.

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     Je me souviens encore du jour où j'ai été mise à la porte. J'avais 10 ans et aucun endroit où aller. Ma mère m'avait bien fait comprendre de ne jamais retourner là-bas.

J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps, quand elle m'avait mise dehors par le corps, lui demandant pourquoi, encore et encore. Elle s'était contentée d'un long et lourd silence.

J'avais erré pendant des jours dans Yokohama, pour finalement atterrir à Suribachi. Je m'étais cachée dans une ruelle vide, attendant ma mort.

Personne n'y passait. Enfin, si. Un enfant au grands yeux orangés et aux longs cheveux blond attachés en tresse, qui venait me donner à manger de temps en temps. Au début, je n'avait pas touché à la nourriture, mais au fur et à mesure que mon ventre ressentait la faim, je n'ai pas pu m'empêcher de manger. La nourriture avait un goût désagréable au départ, mais on s'y habitue vite.

Il m'avait dit son prénom : Akemi. La beauté de l'aube. Un nom qui lui allait bien.

Akemi m'avait rendu visite pendant 1 an. Après, il avait disparu. Il m'avait dit de ne pas m'inquiéter, car il faisait partie d'un groupe d'enfants rebelles, les.... Moutons ? Brebis ? Je ne sais plus... Il m'avait invité à les rejoindre, invitation que j'ai refusée.

Après, j'étais partie de Suribachi. Et je continuais à errer dans la ville.

J'avais perdu toute envie de vivre, et je tentais de me suicider à chaque occasion.

Puis, j'avais rencontré Dazai. Et la suite, vous la connaissez.

Je n'ai jamais compris pourquoi j'avais dû partir de la demeure familiale.

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    Des coups se firent entendre à la porte de ma chambre.

-(T/p) ?

J'essuyais tant bien que mal mes larmes et étouffais mes sanglots.

-O-oui ?

-J'ai prévenu l'agence. Tu es sûre que tu vas bien ?

-Oui. Ne t'inquiète pas.

J'essayais de faire un sourire forcé, même s'il ne le verrait pas. C'était pour me réconforter moi-même. Pour avoir l'impression que tout allait bien.

J'entendis ses pas résonner dans le couloir tandis que je me levai.

Bon, maintenant, il fallait arrêter de ressasser le passé. Ce qui est fait est fait. Mouais, plus facile à dire qu'à faire.

Je me regardai dans le miroir. Il fallait vraiment que je change de vêtements.

Après un rapide changement vestimentaire, j'ouvris doucement la porte et allai dans la salle de bain, me laver le visage.

Une fois tout ça fait, j'allai au salon et pris une profonde inspiration.

-C'est bon. Je suis prête à aller travailler.

Dazai X reader [Ancienne Version] Where stories live. Discover now