PROLOGUE

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La laideur est quelque chose de fort subjectif.

Chaque être humain a une vision du monde qui lui est propre.

L'un peut trouver un tableau de Monet absolument sublime, d'une grâce, d'une finesse et d'une beauté sans nul pareil, tandis que l'autre peut le percevoir comme largement inférieur à une fresque de Basquiat.

Qu'en est-il de la laideur physique d'un visage, d'un membre, d'un physique ?

Certains aiment les femmes aux attributs plantureux, d'autres préfèrent les muscles saillants.

Certains sont attirés par les jeunes hommes aux formes féminines, d'autre par la cellulite et les rondeurs du corps.

Et les défigurés ?

Les personnes tant blessées par la vie ou par le monde que leur chair en garde des traces indélébiles.

Ces gens-là, dès que ces plaies du passé commencent à se voir un peu trop, ne sont plus considérés comme normaux.
Quand des bambins passent à côté d'eux et les devisagent de leurs yeux innocents, leurs mères leur chuchotent "voyons, ne regarde pas ces gens comme ça". Les monstres, en somme. Les laids à vie.

Après...

Il y a ceux qui portent les cicatrices sur la peau, et ceux qui les ont dans la tête...

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