Deuxième Chapitre : Ochacco Uraraka

23 4 20
                                    

Avertissements : Langue et sous-entendus sensuels

PREMIÈRE PARTIE

Le Spectre Du Doute

Ochacco Uraraka


      Au centre du lit, ensevelie sous des draps humides, je me réveille. Les rayons du soleil transpercent mes paupières. Désespérément, je cherche mon petit-ami de la main. J'ouvre un oeil. Je le découvre, près de moi, couché sur le dos. Je meurs d'envie de l'embrasser. 

     Je me relève sur les coudes. Je me projette sur lui. Je vise sa bouche ourlée. Je tombe, lourdement, sur son torse. Cela me vaut un éclat de rire homérique de la part de mon homme. Il attrape mon menton avec gentilesse. Sa bouche engloutit la mienne sans retenue. Il la ravit comme un conquérant. Glouton, il n'en laisse pas une miette. Je le saisis par le cou pour le ramener contre moi, affamée. 

     Sait-il que je rêve de lui toutes les minutes de la nuit et toutes les fois que je clos mes yeux ? Il me hante avec une telle ardeur et dévotion ! Son ombre me tourmente comme une faucheuse. Je suis prisonnière entre mon besoin grandissant pour son affection et ma dépendance inéluctable. J'attends que ma tête s'abandonne à mon cœur. Je ne souhaite personne d'autre que Katsuki Bakugo. Chaque journée, je me remémore que je n'ai jamais aimé quelqu'un ainsi. Cela m'effraie au plus haut point. La chute pourrait m'être fatale. 

    Je n'ignore pas qu'il a rompu avec Eijiro Kirishima pour moi. Ils ont été ensemble pendant quatre ans. J'ai toujours un doute qui me ronge de l'intérieur. Ma santé mentale est durement testée. Pourquoi m'a-t-il choisi ? Il peut obtenir qui il veut. Katsuki Bakugo a tous les atouts pour lui : ténacité, détermination, beauté et férocité. 

    Je ne suis pas ce qu'il lui faut. Je ne serai jamais suffisante. Du moins, pas pour le garder éternellement. Pour le moment, je vivrai dans le déni. J'admets que ce n'est pas une situation optimale, mais c'est celle qui m'occasionne le moins de souffrances intolérables. Je manque, cruellement, de la bravoure nécessaire pour combattre mes craintes. En gros : prendre le taureau par cornes ! Je ne m'enfoncerai pas davantage dans mon abysse d'apitoiement sur moi-même. 

     Le toucher de Bakugo me ressuscite.  Il me sauve de ma noyade intérieure. Je m'y berce. Bakugo sourit comme s'il connaissait mes malheurs. Il s'écarte tout en continuant de me caresser pour m'appaiser. Il tente de s'éloigner, mais je le retiens. Il rigole, le regard pétillant de malice : 

- Tu veux déjeuner ou pas ? demande-t-il, moqueur. 

     Je lui réponds avec un clin d'oeil: 

- Cela dépend ! Est-ce des gaufres ? 

- Vos désirs : mes ordres ! flirte-t-il, amusé. 

    Il saute souplement, hors du lit. Nu, il cherche son bas de pyjama. J'observe son postérieur musclé, ses jambes sans fin et son dos découpé à la serpe. Devant tant de splendeur, je suis émerveillée. Je vais devenir aveugle s'il continue ! Je m'empare d'un coussin. Je lui expédie directe sur les fesses. Il pouffe en se tournant dans ma direction. Je largue en riant: 

- Bébé, tu es trop appétissant: va mettre des vêtements!

    Pour bien lui faire comprendre, je le dévisage avec gourmandise. Il me nargue sans honte ni gêne : 

- N'apprécies-tu pas la vue ? 

- Complètement. Seulement, si tu restes en tenue en d'Adam, nous ne mangerons pas de la nourriture...

- Les autres choses sont bonnes aussi ! susurre-t-il, outrageusement. 

      Je murmure en roulant des yeux: 

- Ah toi! 

      Il enfile son bas de pyjama. Il me tire la langue en sortant de la chambre de son pas chaloupé. Je me dépêche de m'extirper des draps. Je vêtis mon peignoir et le poursuivit. Dès que nous sortons de notre pièce, nous tombons dans le salon du côté droit et une cuisine de l'autre. Celle-ci petite et confortable est peinte dans des variations de bleu et de jaune qui me rendent toujours très joyeuse. La fenêtre rectangulaire permet au soleil de s'infiltrer dans la pièce. 

    La chevelure de Bakugo semble dorée sous la luminosité. Être aussi spectaculaire est un crime en soi ! Je ne devrais pas m'attarder sur son apparence. Ce n'est pas comme s'il pouvait y changer quelque chose. Ou même si c'était grâce à lui. Je trottine jusqu'à Katsuki en l'interrogeant:

- Veux-tu un peu d'aide ? 

- De toi ? ricane-t-il, sarcastique. 

- Hé ! Je sais préparer la bouffe ! 

- Non. Tu calcines les chaudrons ! décrète-t-il avec sincérité. 

- Tu es maléfique, Bakugo! 

- Si tu ne supportes pas la vérité, ne te mets pas dans une situation où tu vas l'entendre sans ton consentement!

    J'affirme en faisant la moue: 

- Je ne veux te parler!

- Pour combien de temps,mon amour? réplique-t-il en prenant ma main. 

    Il me tire vers lui. Bakugo enfouit son nez dans mon cou. Il hume ma peau en chantonnant: 

- Je t'aime malgré tes habiletés de chef! 

- Merci!

      Je me presse contre lui. Je l'étreins fortement en inhalant son odeur musqué et réconfortante. Mon doute s'évapore à son contact chaleureux. 


Félicitations! Si cela vous a plus, n'hésitez pas à voter, commenter ou/et vous abonner! Cela m'encouragera à continuer cette aventure avec vous! Merci beaucoup!

J'espère: À bientôt!

NousWhere stories live. Discover now