Chapitre 58 - Lena

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— Salut ma puce.

Cooper vient de rentrer et dépose un baiser sur mon front avant d'aller accrocher sa veste et de revenir vers moi.

— Comment s'est passée ta journée ?

— Très bien, Morrison a signé.

— Eh, félicitations ! Je sais que c'est un gros contrat pour toi.

Cooper sourit, il a l'air ravi et moi, j'apprécie de le voir ainsi. Ses affaires prennent rapidement de l'ampleur et j'en suis d'autant plus impressionnée qu'il part de zéro, ici.

— Et comment va ton frère?

— Complètement dépassé par Charlie qui court partout mais très en forme malgré tout, plaisante-t-il. Il propose qu'on aille passe un weekend chez eux avant la fin de l'été, si ça te dit.

— J'aimerais beaucoup ça, oui !

Installée sur le canapé, je l'invite à me rejoindre. Il faut qu'on parle.

— Comment tu te sens?

— Pas trop mal aujourd'hui, mais pour être honnête, c'est de ça dont je voulais te parler.

Il saisit ma main et y trace de petits cercles avec tendresse, ce qui a pour effet de me détendre un peu. Je suis un peu angoissée, forcément. Ce que je m'apprête à lui annoncer n'a rien d'anodin.

— Est-ce que ça a à voir avec ce qui te tracassait hier?

Je hoche la tête. Dès que Cooper est parti ce matin, je me suis rendue à la pharmacie. Et le test que j'y ai acheté a confirmé ce que je pensais. Je suis enceinte. J'ai eu la journée pour encaisser le choc de la nouvelle et j'ai longuement pu en discuter avec Sofia, alors ce soir, je me sens relativement calme.

Même si l'annonce que je m'apprête à faire va bouleverser nos vies à tous les deux, elle m'a rassurée sur le fait que Cooper m'aimait et qu'il réagirait comme il se doit à cette grande nouvelle.

— En fait oui. Hier, lorsque je suis venue te rejoindre au bureau, j'ai discuté avec Donna. Elle m'a vu prendre une pastille pour mes brûlures d'estomac et...

Je marque une pause, rassemblant mon courage.

— Elle a suggéré que je puisse être enceinte.

J'observe Cooper qui reste étonnamment silencieux et j'avoue que je ne sais pas trop comment interpréter sa réaction.

— J'ai fait un test ce matin. Et il est positif, dis-je simplement.

Je me sens libérée d'un poids énorme que je ne portais pourtant que depuis quelques heures.

— Je suis enceinte, Coop.

Un énorme sourire illumine soudain son visage et je me sens tout à coup beaucoup plus légère.

— Il va falloir qu'on fasse sécuriser la piscine, dit-il on ne peut plus sérieusement.

— Je... Attends, quoi? C'est tout ce que tu trouves à dire?

Cooper m'attire à lui pour un baiser qui me laisse essoufflée et peut-être un peu excitée, aussi.

— Pardon, oui, c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit.

J'éclate de rire.

— Est-ce que ça veut dire que tu n'es pas fâché ?

— Pourquoi je serais fâché enfin?

— Et bien, ce bébé est pour le moins inattendu. Tu viens tout juste d'ouvrir ton cabinet et...

— Et on va devenir parents, m'interrompt-il. Écoutes honnêtement, on fait l'amour sans se protéger depuis plusieurs mois déjà et je vois ta plaquette de pilules se vider, disons... de façon aléatoire. Ce n'est qu'à moitié une surprise.

Nous avons longuement discuté hier de notre souhait commun de fonder une famille et il sait à quel point cela me tient à cœur. Nous n'avions juste pas prévu ni l'un ni l'autre, que cela se réaliserait dès le lendemain, même si, comme il me le fait justement remarquer, nous n'avons pas été particulièrement prudents.

J'ai encore du mal à y croire.

Cooper m'attire à lui et je laisse couler les larmes qui menaçaient depuis le début de notre conversation.

— Eh, c'est ce que tu veux n'est-ce pas?

— Oui, bien sûr que oui. Je suis juste tellement heureuse que tu le prennes comme ça. Je crois qu'une partie de moi avait peur que... Tu le prennes mal. Je t'aime tellement, soupiré-je.

Il me serre plus fort contre lui et je pose ma tête contre son torse.

— Je t'aime aussi, Lena. En un an, ma vie a changé à tel point que j'ai parfois du mal à me souvenir de ce à quoi elle ressemblait avant de te retrouver. Mais je suis sûr d'une chose, c'est que tu es la femme de ma vie. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Alors, oui, ce bébé est une surprise, mais on aurait fini par se lancer, non? Je sais que tu veux une famille, et ce que je veux moi, c'est qu'on la fonde ensemble. Maintenant ou l'année prochaine, ça n'aurait pas changé grand-chose. Je veux ce bébé avec toi.

Les mots de Cooper me touchent profondément.

—Tu veux que je te dise à quel moment je suis tombée amoureuse de toi?

— Je t'écoute, acquiesce-t-il.

— Tu te souviens de l'été de mes quatorze ans? On devait aller camper au bord du lac pour la fête nationale, mais j'étais malade.

— Oui, je m'en souviens.

— Tu as refusé de suivre les autres et tu es resté près de moi toute la nuit pour surveiller mon état.

Cooper sourit et passe sa main dans mes cheveux.

— Ce soir-là, je me suis promis qu'un jour toi et moi, on finirait ensemble.

— J'étais déjà amoureux de toi, moi aussi, à cette époque, tu sais. Mais tu ne laissais rien paraître et comme j'étais plus âgé, je ne voulais pas en profiter.

Je saisis sa main et l'embrasse.

Le fait de taire nos sentiments à ce moment-là a fini par nous coûter notre relation et nous a éloignés pendant des années. Mais c'est de l'histoire ancienne.

Je me blottis contre lui, heureuse et soulagée.

— Tu sais, je crois qu'il y a quelque chose que tu vas apprécier dans cette grossesse.

— Vraiment ?

— Mes hormones deviennent dingues et j'ai envie de sexe tout le temps!

— Tu as toujours eu envie de sexe tout le temps envie de sexe, petite coquine !

— Je ne t'ai jamais entendu t'en plaindre, lui fis-je remarquer.

— Et ce ne sera jamais le cas ! Faire tout un tas de choses sexuelles avec toi est mon activité préférée, je te signale !

— Tu sais qu'il y aura sans doute aussi des moments où je me mettrais à pleurer pour rien ? Et d'autres où j'aurais l'air d'une dingue ? Ce trop-plein d'hormones n'aura pas que du bon, me sentis-je obligée de préciser.

— Je te supporterais toi et tes sautes d'humeur, ne t'en fais pas Kelley!

Cooper se redresse, un sourire carnassier sur le visage et fait glisser mon chemisier de mes épaules, m'arrachant un frisson.

— Est-ce que tu penses à la même chose que moi ?

— Je crois que oui, dit-il en riant.

Lentement, il commence à tracer une ligne entre mes seins et je peine à retenir mes gémissements lorsque sa langue remplace ses doigts.

— Toi et moi, on a quelque chose à fêter !

Ça a toujours été toiWhere stories live. Discover now