Prologue

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                         L'homme lisait toujours le même livre, encore et encore. Ce livre qu'il aimait tant, un livre moldu nommé "Voyage au centre de la Terre" d'un certain Jules Verne, probablement peu connu par sa propre espèce, l'homme avait entouré ses passages et citations préférées à l'encre noire et avait toujours une plume prête à griffonner les pages un peu plus durant chaque lectures. Il profitait enfin, il pouvait vivre sa vie, le mage noir n'avait appelé personne depuis quelque temps déjà, il se disait qu'il était faible, peut-être mort. Mais ses plus proches serviteurs savaient, ressentaient sa présence. L'homme savait que le monstre qui était son maître allait tout faire, il avait soif de vengeance et il voulait le garçon, pas seulement pour un affront mais car le garçon était la clé. Le jeune garçon était la raison, il avait causé la chute du mage noir, du maître de tant. 


                      Alors que la lune éclairait pleinement la pièce et que la pluie frappait violemment contre les vitraux du salon, l'homme fut sorti de ses pensées par la sonnette qui vint a retentir dans sa petite maison. Il avait de la visite. Celui-ci soupira, déposa son livre soigneusement sur l'accoudoir de son fauteuil en cuir, rangea sa plume dans son boitier et se leva. Il ouvrit la porte d'entrée, s'attendant à voir multiple visages, pour diverses raison mais il ne s'attendait pas à ne voir personne. Il jura contre les enfants moldus et leurs satanées blagues arriérées, pesta quelques jurons avant de baisser les yeux vers son paillasson. Un bébé, un nourrisson à l'intérieur d'un landau blanc élégant, orné de petits symboles que l'homme ne pouvait distinguer, au pied de sa porte au beau milieu de la nuit, sous une tempête de pluie. L'homme s'accroupi et pris l'enfant dans ses bras avant de se pencher, espérant apercevoir la personne qui avait laissé ce précieux colis, peut-être s'était-elle trompée de maison ? L'homme ne lui en aurait pas voulu, elles se ressemblaient toutes. Hélas, il fut forcé de constater que personne ne reviendrait pour ce bébé, en tout cas pas cette nuit...
A contre-coeur et sans grande conviction, il fit entrer le nourrisson dans son foyer. A l'intérieur, à la chaleur du feu crépitant de la cheminée il posa le landau et observa le bébé, cherchant peut-être un signe qui lui indiquerait qui il était, une cicatrice sur le front ou un bijoux. Mais rien ne pût l'aider. C'est alors que l'enfant ouvrit précipitamment ses yeux, il avait des yeux bleus et clairs pétillants, à l'inverse de l'homme dont les yeux noirs et sombres de son passé rendraient maussade le plus joyeux des sorciers. Les lèvres du nourrisson se mirent à trembler et, d'instinct, l'homme souleva l'enfant avant de le bercer doucement, l'enfant ne pleura pas et lui jeta un regard innocent. 

« Mais qui est-tu ? » chuchota l'homme

Et alors que le nourrisson ferma les yeux, l'homme s'approcha doucement du landau afin de le reposer et aperçut une enveloppe. Il se pencha et se saisi de l'enveloppe, une enveloppe blanche scellée par un tampon de cire, un cachet avec un simple L l'ornait. C'était une réponse, la réponse.

Le secret d'Oana TOME 1Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora