Elle est endormie dans son lit et n'est au courant de rien. Devant la porte d'entrée, je frappe plusieurs fois tout en sonnant.

Rien, aucun bruit ne s'échappe de la maison, je décide d'en faire le tour tout en essayant d'ouvrir les fenêtres à l'avant de la bâtisse. Certains voisins me scrutent de leur fenêtre tout de fois, je ne leur prête pas attention et continue d'en faire le tour.

La maison est sur deux étages, j'observe le balcon au premier étage qui me semble trop haut pour pouvoir grimper. Mes yeux se posent ensuite sur une porte qui se trouve à l'arrière. Tournant la poignée dans tous les sens, elle reste malheureusement fermée.

Toujours aucun signe de vie, je ne réfléchis plus et enfonce mon épaule contre la porte qui gondole légèrement. La porte en bois n'a pas l'air très solide alors, je redouble mes assauts.

Dans un fracas, elle s'ouvre finalement, passant sur les débris de bois au sol, j'avance dans la cuisine vide. Poursuivant mon chemin, j'examine le salon dans le même état, aucun signe de lutte apparent.

_ Jézabel ?

Au niveau des escaliers qui mènent à l'étage, je tends l'oreille, il n'y a que le silence.

Le martèlement de mon cœur et mon souffle saccadé sont les seuls bruits présents.

_ Jézabel ?

Je grimpe les quelques marches qui me séparent de l'étage quand un poing vient me percuter le ventre et me propulse en arrière me faisant dégringoler sur tous les marchés.

La douleur est insoutenable, le corps lourd et douloureux, je relève la tête et observe un corps massif descendre à toute vitesse à ma hauteur. Son pied se lève et d'un coup de talon envoi ma tête ce fracassé contre le carrelage.

Me réveillant le corps ankylosé, je tente de me redresser, les yeux encore fermés, je les ouvre précipitamment me rappelant l'agression. Une douleur aiguë vient percuter l'arrière de mon crâne. Les mains nouées derrière le dos, je n'essaye même pas de m'en défaire, car la vision de Jézabel les yeux rougis et le corps tuméfié me tétanise. Elle est recouverte de sang, mais je ne distingue aucune coupure sur son corps suffisamment profonde pour être la cause de son état.

_ Jézabel, tu vas bien ?

Un homme entre au même moment, les vêtements recouverts de sang.

_ C'est donc lui ? Il rit et approche d'elle. Deux doigts sur le menton, il lui relève le visage pour la forcer à le regarder dans les yeux. C'est donc pour lui que tu nous as trahis ? Il t'a sali et utilisé pour finalement te jeter, c'est tout ce que tu as gagné à nous trahir. Les larmes ruissellent de ses yeux, traçant une énième ligne sombre sur ses joues. Tu l'as laissée te faire un enfant et avec moi, tu te prenais pour une femme pure. Il rit de nouveau, la poussant assez fort pour qu'elle se couche sur le lit.

Elle ne se débat pas, comme vaincu, elle s'effondre.

Voulant attirer son attention, je l'appelle.

_ Qui es-tu ?

Il approche d'un pas rapide et m'envoie son poing dans le nez.

_ Ne m'adresse pas la parole, fils de Satan.

_ Paul, baragouine, Jézabel.

Le dénommé Paul se retourne me laissant le loisir de le détailler, il n'est pas plus grand que moi ni plus massif, si j'arrive à me détacher, je peux l'avoir au corps à corps.

_ Pourquoi ? Ajouter Jézabel dans un chuchotement presque inaudible.

_ Tu m'as laissé pour mort après avoir tué mon père et tu me demandes pourquoi ?

Il la redresse par les cheveux, son visage se crispe. Les sourcils froncés, elle analyse ses propos, certainement plus clairs pour elle.

_ Frère Jacob était ton père ?

_ Ma mère était sa septième épouse.

_ Pourquoi avoir fait tout ça ? Il m'a enfermée, battue et violée. Mon cœur loupe un battement à ce rappel. Je n'avais que seize ans, Paul.

_ Tu as péché.

Ne retenant pas ma rage, je lui crache.

_ Péché de quoi putain ! On s'aimait, ton père était un putain de psychopathe.

Un sourire tordu étire ses lèvres.

_ Tu l'aimais ? Il rit, pourtant elle n'a pas hésité à baiser avec mon père et ensuite moi, regarde ce qu'elle fait maintenant, elle n'a toujours été qu'une traînée.

Je secoue la tête, ne le croyant pas une seconde, quoi qu'elle a pu faire c'est seulement sous la contrainte.

Il approche en posant ses yeux aussi blancs que bleus sur moi.

_ Et tu l'as mise enceinte sous la contrainte ?

Ne répondant rien, mon regard se pose sur celui de Jéz abattue.

Elle me prononce sans parler un, je suis désolé que je n'arrive pas à comprendre, désolé de quoi ? Rien n'est de sa faute.

Paul approche et la repousse de nouveau sur le dos comme une poupée désarticulée, elle se laisse faire malgré mes hurlements tout en essayant de défaire mes entraves beaucoup trop solides. Il tire sur ses jambes et la rapproche de l'extrémité du lit.

_ Jézabel !! Je hurle comme toute dernière, supplique, prient pour qu'elle réagisse.



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Jézabel (Terminée)Where stories live. Discover now