Pardon

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 On la croisait tous les jours

Elle respirait l'amour,

Elle était la joie incarnée,

Elle souriait toute la journée.


Elle avaient de bons amis

Qui la soutenait au moindre souci

Elle était la personne qui faisait rire

Grace à ses vannes et à son sourire.


Elle était souriante,

Elle était charmante,

Elle était toujours là pour les autres

Ses envies devenaient les nôtres.


Mais derrière ce miroir

On a pas su voir

Qui elle était vraiment,

Qu'elle était vide de sentiments.


Personne n'avait remarqué

Que cet air enjoué,

Lui avait seulement permis

De cacher un peu mieux sa vie


Car au fond, personne ne la connaît,

Ce qu'elle aime, ce qu'elle hait.

Elle ne parlait jamais d'elle,

Ses réponses étaient impersonnelles


Son regard merveilleux,

Son regard malicieux,

Son regard limpide

il était tellement vide...


Qui aurait cru qu'un jour,

elle ne reviendrait plus en cour ?

Elle a succombé au coups

Alors qu'elle suppliait, à genoux.


Se préparant au pire,

Elle s'est mise à écrire

ses dernières volontés

sur un bout de papier.


Le prof nous en a fait la lecture

La voix pleine de brisures,

Lui aussi a été affecté

Par ce tracé qui tremblait


« Je pars sans aucun remord

Je n'ai pas peur de la mort,

Alors n'ayez pas peur de m'oublier »

Ce sont là ses dernières pensées.


Pourquoi le papier est trempé

Si tu n'as aucun regret ?

Car là-bas, tes seules armes

Ont été tes larmes.


Elle a toujours été là pour nous.

Et nous ?. . On n'a pas su être au bon endroit.

Pardonne-nous.

Pardonne-moi.


Pardon.

Pardon.

Pardon.

Pardon.


J'aurais beau m'excuser,

ça ne te ramènera pas à nos côtés.

Je n'ai pas su être à tes côtés,

Et maintenant, il ne me reste que mes yeux pour pleurer.


Si dans ton entourage,

Quelqu'un est violent,

Prends tout ton courage,

Et parles-en !


Ne reste pas spectateur

de toutes ses horreurs

Car sinon, comme moi,

Tu le regretteras.

poème d'une vieWhere stories live. Discover now