Cauchemar

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 Mes yeux cernés,

Je suis exténuée.

Comment subsister

avec ses démons du passé ?

Je m'allonge,

et replonge

dans mes draps,

espérant les bras

d'un monstre du sommeil

pour supprimer mon éveil


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.


Je ferme les yeux,

espérant dormir mieux

et je sombre petit à petit

vers un rêve plein de vie,

mais il se transforme en cauchemar,

distinguant une silhouette noire

Elle me défie du regard

à travers le miroir

« c'est moi ! »

Quel désarroi !

Fuyant mon reflet,

Je trébuche sur un furet,

du sang se propage,

forme un passage

puis se rassemble

et s'assemble

pour former

un double cloné :

une autre silhouette

à m'en faire perdre la tête


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.


Je m'enfonce dans la forêt

évitant tous les marais

ainsi que les racines

un frisson me parcourt l'échine

je regarde le sol,

et voit qui s'envole

mon ombre vers mon visage

et parler à mon image

« ne te fuis pas !

Accepte-toi !"

J'hurle, me tiens la tête

Je recule, et je m'entête


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.


Je me réveille en sursaut

avec tout ce méli-mélo

En tête pour la journée

me suppliant d'arrêter

tout ce vacarme incessant

Me disant « pas maintenant ».

j'ai besoin de replonger

et de me noyer

pour pouvoir échapper

à mes assourdissantes pensées

« Qui est la vraie moi ? »

« Qui ne l'est pas ? »

Je me sens alourdie

Je me sens engourdie.


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.


Le soir, j'ai peur

de me replonger dans ma torpeur

Alors je résiste au sommeil

Et programme mon réveil

À sonner toutes les cinq minutes

Pour poursuivre ma lutte,

celle-ci perdue d'avance

et là, le cauchemar commence :

Je sombre à en tomber,

ayant l'impression de m'enfoncer

Je me réveille horrifiée

Commençant la journée avec des yeux marqués

Étant obligée de les maquiller

Pour ne pas les angoisser


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.


Il ne faut pas qu'ils remarquent

Mes cernes et mes marques

je ne veux pas récupérer

la moindre once de pitié

au risque de rouvrir

une plaie qui était prête à mourir.

Alors, laisser-moi souffler

laisser-moi en paix

et peut-être que la fissure

de ma blessure

va se refermer

avec le temps passé


La nuit, je fuis la vie,

En vie, je fuis la nuit.

poème d'une vieTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang