Chapitre 13 : Une sombre organisation.

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J'avance d'un pas hésitant jusqu'à la façade de la porte d'où proviennent les voix. On dirait que c'est une conversation entre deux hommes.

J'essaie de tendre l'oreille tant bien que mal sans que l'on ne me voie pas.

Est-ce que leur discussion me regarde ?
Non.

Est-ce que je vais quand même écouter leur discussion ?
Oui.

Je ne trouve pas les toilettes, et je suis condamnée à attendre sur cette chaise à mes heures perdues, en attendant que cela soit mon tour.

Autant s'occuper avec les moyens du bord...

- Tu ne vas pas nous refaire, un caca nerveux du con ! Gronde une première voix.

- On n'a dit pas les enfants, putain !
Je ne comprends pas à quoi rime leur discussion pourquoi ils parlent d'enfant bordel ?

Je retiens ma respiration, essayant de m'approcher d'avantage en appuyant mon oreille contre la porte, pour mieux entendre.

- Que ce soient les enfants ou bien leurs parents, ils vont en sauver davantage avec leurs corps.

Tout ce qui se trouve autour de moi se met en sourdine.
Je n'entends plus rien, mise à part les battements de mon cœur qui menace de sortir de ma poitrine, j'ai bien entendu, il a bien dit, avec leurs corps ? 

Mon Dieu, de quoi, ils parlent bordel ?
Et si ce sont des proxénètes ? 
Ou bien une secte ?
Et que nous allons faire guise de sacrifice !

Tous les scénarios se bousculent à vitesse grande v dans mon cerveau.                                                        

- Tu veux dire en volant leurs organes ! Ses mioches, qui accompagnent leurs parents, doivent à peine avoir dix ans ! Peste-t-il.

- Les organes chez les enfants sont en bien meilleure santé et durent à long terme ce qui prend automatiquement de la valeur.

Mon cœur manque de tomber au sol, il n'y a jamais eu de don de sang, c'était juste une couverture pour cacher leur véritable activité. 

ILS FONT DU TRAFIC D'ORGANES !

Tous mes membres se mettent à trembler de manière incontrôlable, prise au piège dans ma propre enveloppe corporelle.

Ma respiration complètement saccagé, je suis prise de frissons et de violentes bouffées de chaleurs indomptable.

Je presse fermement la paume de ma main contre ma bouche, luttant pour retenir un sanglot ou un quelconque qui risquerait de m'amener dans ma tombe.

Je sais que si je perds le contrôle sur mes émotions à cet instant précis, en m'effondrant, mes amies et toutes les personnes innocentes dans la salle seront en danger. 

Il ne faut pas que je tarde trop non plus au risque d'éveiller les soupçons, j'étouffe mes sanglots en essayant de reprendre mon souffle, et le contrôle sur mon corps.

Je reprends tant bien que mal mes esprits, je ne peux même pas prévenir la police étant donné qu'ils ont pris nos téléphones à l'entrée, c'est donc pour ça qu'ils nous les ont pris, les fils de pute.
Il faut que je prévienne mes amies.

Je regagne, la pièce principale d'une démarche assurée avec un sourire aux lèvres pour masquer mes émotions.

Une fois être arrivé à la hauteur de mes amis, je leur communique immédiatement ma découverte.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now