CHUTE: Délivrance

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Dans l'obscur dédale où l'âme erre en silence, 

S'entremêlent les songes d'une sombre élégance, 

La Mort, muse cruelle aux ailes de velours, 

Guide nos pas égarés vers des lieux sans détours.


Ô Délivrance, viens, douce amie en noir vêtue, 

Qui dénoue les chaînes de l'existence ingénue, 

Ton baiser froid effleure nos fronts fatigués, 

Et dans ton étreinte, l'espoir s'est s'éteint à jamais.


Sous tes voiles ténébreux, la souffrance s'efface, 

Comme une ombre légère qui s'évapore et trépasse,

La vie n'est qu'un éclair, une étoile filante, 

Tandis que ton étreinte, ô Mort, est permanente.


Dans le silence éthéré où les étoiles pleurent, 

Nos cœurs las se libèrent, leurs douleurs se meurent, 

Et dans l'infini nocturne, nos âmes prennent leur envol, 

Échappant aux chaînes du monde, à ses pièges fol.


Tes bras sont une mer calme où l'esprit se repose, 

Tes bras sont un abîme où chaque pensée s'expose, 

Dans le baiser ultime que tu déposes enfin, 

Se trouve l'apaisement, la fin de notre chagrin.


Ô Délivrance de la Mort, énigme éternelle, 

Ton mystère enlace le destin, telle une ritournelle, 

Nous marchons vers toi avec une étrange allégresse, 

Car en toi réside l'ultime douceur, la suprême tendresse.


Les roses fanées de l'existence s'effeuillent, 

Tandis que tes bras tendres, nos vies recueillent, 

Dans ton étreinte, la douleur se change en songe, 

Et nous trouvons enfin la paix, ô Délivrance Mensonge.

L'horreur du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant