27- La cité des espoirs

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- Bien, si les hommes ont finit leur petite discussion, souffla Bellona en s'approchant et en glissant son bras sous le mien, peut être pourrions nous passer aux choses sérieuses.

Je me laissai entraîner sans rien dire. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. Je ne savais comment cet endroit pouvait exister. Je ne savais comment un autre enchanteur pouvait se tenir devant moi. En fait, cette situation me dépassait vraiment. Peut être avait je imaginé un camp miteux et que je découvrais une ville ? Des gens sales et désespérés et que je tombais sur ce qui était vraisemblablement un groupe d'amis joyeux de se retrouver et vêtu richement ? Nous passâmes devant la table couvertes des cartes, des armes. Bellona me lâcha le bras pour se saisir du peigne que j'avais repérer un instant plus tôt.

- Tiens le voilà, dit elle de sa voix douce et envoûtante.

- Tiens, il se trouvait dans un endroit où il n'aurait pas dut se trouver, comme c'est étonnant, s'exclama Abrax en arrivant derrière moi.

Il posa ses mains sur mes épaules et y exerça une légère pression. Ce geste me réconforta bien plus que je ne l'aurai cru. Bellona émit un petit son dédaigneux avant de passer l'objet dans ses longues mèches brillantes.

- Venez, me lança Abrax en m'indiquant le couloir que nous avions déjà traversé. Nous devons parler.

- Tiens, maintenant, vous pouvez parler, lui répondit je en lui emboîtant le pas, voilà une chose qu'on aurait jamais cru arriver.

J'entendis les rires des autres derrière moi.

- Ça se l'est joué trop mystérieux, Nyx, retentit la voix d'Arik.

Mes oreilles tressaillirent à l'écoute de ce nom. Il sonnait toujours aussi étrangement à mes oreilles.

- Et la faute à qui, crétin, ricana t'il en réponse.

Il s'affala dans un des immenses canapés. La façon dont son corps s'affaissa, m'indiqua qu'ils devaient vraiment être confortables. Il tapota la place à côté de lui pour m'inviter à le rejoindre. J'allai m'assoir dans un autre en le regardant fixement. Ma réaction souleva d'autre rires.

- Oui, oui, excusez moi de veillez au bien commun, dit Arik en s'effondrant à côté de moi et en agitant les mains.

Une vive lumière s'en échappa. Il effectua quelques mouvements compliqués tandis que Valeryan et Bellona s'installaient avec nous. La petite table que nous entourions étaient vide. J'eus un léger pincement au cœur, lorsque Bellona s'assît à côté de mon compagnon de voyage. Le dernier canapé était inoccupé, la cuirasse gisant toujours dessus.

- Honnêtement les gars, vous pourriez éviter de faire traîner votre linge sale, laissa échapper Bellona en faisant allusion à cette cuirasse.

- Va dire ça à Valeryan, pas à moi, marmonna Arik toujours occupé à ses gestes étranges.

Je les suivais des yeux, encore sous le choc de cette démonstration de magie, qui semblait si banale pour les autres, autour. Enfin il s'arrêta, l'air content de lui.

- Bien, tu peux parler maintenant, dit il à l'adresse d'Abrax. Le sort est levé.

Je levai vers ce dernier un regard curieux.

- Je vous l'avais dit que si je le pouvais, je vous dirai tout, me dit il d'un air entendu.

- Vous pouvez lancer des sorts, demandai je à l'homme à côté de moi, abasourdie.

- Je ne suis pas sorcelleur pour rien, chérie, me répondit il avec un clin d'œil. J'ai en effet bloqué la langue de notre cher petit Nyx, afin qu'aucune information ne s'échappe, si le pire était à venir.

Le Royaume perduWhere stories live. Discover now