☆*: .。. PROLOGUE .。.:*☆

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LUNA
La nuit était froide. Le soleil n'apparaissait pas. Il n'apparaissait plus.

Je venais de rentrer de cette soirée d'enfer. Aurore venait de me mettre à la porte sans scrupule. Il devait être minuit passé. Je n'avais prévenu personne de mon retour.

Papa n'était pas à la maison, sa voiture n'était pas garée à son emplacement habituel devant le garage.

J'entrais doucement dans la maison où il y faisait une fraîcheur glaciale, reniflant lentement les quelques larmes qui finissaient de couler sur mes joues. La maison était comme endormie, silencieuse. Seul le bruit de la douche résonnait. Malgré la pénombre présente, un rayon de lumière venant de la salle de bain traversait le couloir.

- Maman?

Le silence alourdissant, froid et sourd était la seule réponse à ma question. Il faisait froid. Bien trop froid. Comme si elle avait laissé les fenêtres ouvertes. Et mon pouls s'accélère. Un étrange sentiment se loge au fond de mon ventre.

Lentement, d'un pas hésitant, je traverse le salon. Puis le couloir. Je l'appelle à nouveau mais il n'y a qu'un courant d'air qui me répond.

La porte de la salle de bain est entrouverte. Je m'arrête devant celle-ci, le cœur battant à la chamade, ma gorge menaçant de ne plus me faire respirer. Et il me faut tout le courage, oui tout le courage du monde, pour pousser cette porte et affronter le tableau qui s'offre à moi.

Je m'écroule, me jette sur le corps froid et inerte de la femme qui m'a mit au monde. Rapidement, mon corps devient aussi mouillé que le sien. Elle est encore toute habillée mais il y a tout ce sang, beaucoup trop de sang. Et cette lame à côté. Et j'essaie de guérir ces énormes plaies, d'empêcher le sang de couler mais ce n'est pas la peine car il ne coule presque déjà plus.

J'arrive trop tard. Et je continue de l'appeler encore et encore, je me balance d'avant en arrière, mes larmes se confondent avec l'eau froide, et je la serre dans mes bras. Parce que j'aimerai lui donner mon âme pour la voir respirer et ouvrir les yeux, j'aimerai échanger nos places.

Mais son visage est terne et ses yeux livides ne se rouvriront plus jamais.

RUE
C'était la dernière soirée. La dernière avec lui.

Maman avait la joue rougie par ce dernier coup. Ma lèvre coupée, ma pommette ouverte, toutes les blessures que j'ai pris à sa place ce soir n'avaient pas d'importance comparé à ce qu'elle avait dû encaisser toutes ces années.

Il était minuit passé. Nous n'avions que quarante ou bien cinq minutes pour nous enfuir. Il pouvait revenir d'une minute à l'autre. Alors j'ai pris un sac et ai enfoui le plus d'affaires possibles dedans. J'ai descendu le sac que j'ai balancé dans le coffre de la voiture.

Mes mains tremblaient. Elles tremblaient si fort.

Je suis retourné chercher Maxime qui somnolait. L'ai déposé à l'arrière de la voiture alors que ma mère finissait de mettre les derniers sacs dans le coffre.

- Qu'est-ce qui se passe? m'avait-il demandé.

- On voyage, tu te rappelles?

Il a simplement hoché la tête. J'ai fermé la porte. J'ai regardé ma mère me faire signe de monter dans la voiture. Nous montons tous les deux. Son souffle est aussi saccadé que le mien. Ses mains tremblent. Elle reste figée pendant plus de deux minutes.

Je dépose ma main sur la sienne, captant son regard comme pour lui apporter mon soutien et le peu de force qu'il me reste. Ses yeux parcourent mon visage amoché. Elle y dépose doucement sa main et me caresse la joue, les yeux brillants.

- C'est fini, je ne le laisserai plus jamais nous approcher. Notre enfer est fini.

Et elle démarre la voiture.

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Heyy Finally c'est le début des nouveaux chapitres réécrits !
Je n'ai réécris que les dix premiers mais ça va me permettre d'être de nouveau régulière pour un temps

C'est un tout nouveau prologue que je vous offre aujourd'hui and i Hope you like it <3

On se retrouve vendredi (ou samedi?) prochain pour le chapitre suivant!

take care, see you soon

La bis'
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DAMAGEDWhere stories live. Discover now