Chapitre 6 : La douche froide.

Start from the beginning
                                    

- Désolé d'imposer ma présence, mais je vais pas me gêner, il n'est pas vraiment un fardeau pour mes yeux. Avec cette chemise noir qui épouse parfaitement sa carrure.

- J'ai une question ? Demande-t-il en s'installant à côté de moi, oh non, fait chier il va sûrement me demander pourquoi j'ai donné un faux nom.

- Oui ?
- Comment trouvez-vous cette soirée ? Me questionne-t-il, oh, il ne va pas peut-être pas me poser la question finalement.

Je m'apprêtais à répondre quand il me coupe dans mon élan.

- T'as réellement cru me prendre pour un con ? Pourquoi tu m'as donné un faux prénom ?
Me demande ce dernier, les sourcils froncés en soutenant mon regard.

Une boule épineuse commence à se former dans ma gorge, il a arrêté de me vouvoyer, les mots commencent à me perdre.

Merde, je dois trouver une excuse valable pour me justifier sans pour autant qu'il ne me prenne pour une fille bizarre, qui a des choses à cacher.

- Je ne t'ai pas donné un faux nom, c'est qu'Alma est un surnom que mes amies me donnent.

Il me dévisage un moment, l'aire suspicieux comme s'il ne me croyait pas.
J'espère que j'ai l'air convaincante.

- C'est que tu continues en plus ?

- Je peux te poser une question ? Le coupé-je.

- Pas sûr que je réponde.

- Pas grave, comment tu t'es fait ça ? Dis-je en désignant du menton la cicatrice qu'il a au niveau de sa jugulaire.

Je suis parfaitement au courant que ce n'est pas du tout mes affaires, mais ça m'intrigue et ça me permet de changer de sujet de conversation.

- Oui, cette cicatrice est représentative du jour où tu te mêleras de tes des putains d'affaires, peste-t-il.

Aïe, ça fait mal, on dirait que j'ai touché une corde sensible.
Il me dévisage une longue seconde, visiblement irrité et surpris, de constater à quel point je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais c'est pas une raison pour me parler comme ça !

- Ce jour n'est pas près d'être né. Lui fais-je savoir en levant les yeux au ciel.

- Tu paries ? Une lueur effrayante traverse ses yeux.
D'un mouvement rapide, il me pousse vers l'arrière en me tenant fermement les épaules au-dessus de la fontaine.

Tout mon corps se crispe, je suis à deux doigts de tomber dans l'eau.

- Tu joues à quoi ? Je vais tomber dans l'eau ! Bafouillé-je en lui hurlant dessus, je le vois aborder un sadique sourire sur ses lèvres ce délectant de la situation dans laquelle je suis.

Ma respiration accélère, au même rythme, que mon sang qui est en train de bouillir à en faire perforer, mes veines.

- Tu vas te mêler de tes affaires maintenant?

Cette enflure croit réellement que je vais m'avouer vaincu, sous son coup de pression ?
Jamais de la vie !
Il n'osera pas me lâcher dans la fontaine surtout devant tout ce monde.

Du moins, j'espère qu'il ne le fera pas.

- Plutôt crever, maintenant lâche moi ! Je vois son sourire s'étirer davantage sur son visage.

- OK, si tu insistes, répond-il, en une fraction de seconde, mon corps se retrouve submergé d'eau dans la fontaine, sous le choc, je ne prête même pas attention au monde qui m'entoure.

- ESPÈCE DE GROS CONNARD ! Le salopard, comment a-t-il osé me balancer sans aucun scrupule ?

La colère qui bouillit en moi se transforme progressivement en honte quand tous les regards se dressent dans ma direction.

Je ne sais pas où me mettre si seulement je pouvais disparaître à cet instant précis, ça m'arrangerait beaucoup.

- J'allais t'aider à sortir, mais vu que je suis un connard, j'ai changé d'avis, lâche-t-il en me tournant le dos.

Mais putain, il part sans m'accorder le moindre regard en m'abandonnant à mon triste sort.

Ça fait maintenant plus d'une minute, que je suis dans l'eau. Je n'ai toujours pas bougé d'un centimètre, je crois que la honte paralyse tout, mes membres.

D'où je suis, j'arrive à entendre les chuchotements de certaines femmes qui doivent être indignées par la scène qui se joue sous leurs yeux.

Je vais être leur sujet de conversation de la soirée, alors que je suis encore dans la fontaine avec tous les regards braqués sur moi.
J'aperçois mes amies au loin se diriger vers moi.

- Alma, mais qu'est-ce tu fous dans l'eau ?     - T'es tombé ? Me demande Rebeka en m'aidant à sortir accompagner de Simon.

- Il fallait le dire que tu voulais faire un bain de minuit. Lance Simon, pour rendre la scène moins gênante.

Je suis morte de honte, je n'ose pas leur dire, que c'est l'autre bactérie qui m'a poussé dans la fontaine.
Nous, nous dirigeons vers le parking où se trouve la voiture.

- Maintenant meuf, dis nous ? Il s'est passé quoi ? M'interroge Rebeka d'un ton ferme.

- J'étais en train de parler avec Sandro, c'est un client du restaurant, on était assis sur le bord de la fontaine.

- Je lui ai posé une simple question, et par la suite, il m'a poussée en me tenant par les épaules.
- Il m'a dit de me mêler de mes affaires bien entendu, j'ai dit non. Quand je lui ordonnais de me lâcher, il m'a lâchée DANS L'EAU !

- Quel chien ce type, il fallait l'entraîner dans ta chute quitte à vous humilier à deux, rétorque Rebeka.

Elle a raison, j'aurais dû faire ça, cette enflure est partie vaquer à ses occupations sans même se retourner vers moi.

Conclusion, je finis cette soirée complètement trempée.

Simon me tend un plaide, qu'il avait dans la voiture en guise de serviette pour que je puisse me sécher.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now